Acace de l’Echelle Sainte (*)

Saint Jean Climaque (cf. 30 mars) rapporte qu’il y avait dans un monastère d’Asie, un vieillard très négligent et déréglé, qui avait pour disciple un jeune homme simple de cœur et prudent d’esprit nommé Acace. Pendant neuf années, Acace supporta chaque jour les injures, les outrages et même les coups de son ancien sans broncher. Il finit par mourir subitement, et son ancien alla annoncer la nouvelle à un autre vieillard, réputé pour son discernement spirituel. Le grand ancien lui répondit qu’il ne croyait pas à la mort d’Acace. Ils se rendirent alors au cimetière et il s’adressa au défunt comme à un vivant en disant: « Frère Acace, es-tu mort ? ». On put entendre alors le disciple répondre de son sépulcre: « Père, un homme qui a été ouvrier de l’obéissance, comment pourrait-il mourir ? ». A ces mots, le maître d’Acace, effrayé, tomba la face contre terre en pleurant et décida de passer le reste de ses jours de manière agréable à Dieu, dans le repentir, auprès de la tombe de son saint disciple. (6ème siècle).

* Saint Jean Climaque : L’Echelle Sainte : 4ème degré, 120, p. 86. Trad. P. Deseille, « Spiritualité Orientale 24 », Abbaye de Bellefontaine, 1978.

Troparion t.4

Dieu de nos Pères, * dont la clémence agit toujours envers nous, * n’éloigne pas de nous ta miséricorde, * mais par leurs supplications * gouverne notre vie dans la paix.

Kondakion t.2

Quittant le monde, tu suivis dès l’enfance le Christ, * Acace, vénérable Père, sagement ; * puis, imitant le volontaire abaissement du Seigneur, * tu renversas l’orgueil du tyran ; * sans cesse prie le Maître en faveur de nous tous.