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9 novembre
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Matrone de Constantinople

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Matrone de Constantinople

 

 

Sainte Matrone vit le jour dans la ville de Pergée de Pamphylie (Asie Mineure) sous le règne de l’empereur Marcien (450-457). Ses parents la marièrent de bonne heure à un brillant jeune homme, Dométien (ou Dométius), de qui elle eut bientôt une fille qu’on appela Théodote. Comme Dométien devait partir s’installer à Constantinople pour les besoins de sa carrière, il emmena avec lui Matrone, qui n’était alors âgée que de quinze ans.

Elle fit là, la connaissance d’une noble dame, Eugénie, avec laquelle elle vénéra les lieux saints de la capitale. Comme elles partageaient toutes les deux le même zèle pour Dieu, elles prirent l’habitude de se rendre aux vigiles nocturnes qu’on célébrait pour les fêtes des saints dans les nombreuses églises de la ville.

Dométien, constatant que son épouse quittait le logis presque toutes les nuits, fut pris de soupçons à son égard et, pensant qu’elle partait ainsi pour se livrer à la débauche, il lui interdit de sortir. Matrone en fut lourdement affligée et, contrainte de rester chez elle, elle priait Dieu avec d’abondantes larmes de lui permettre de se consacrer librement à la sainte vie qu’elle désirait.

Un jour qu’elle avait obtenu de se rendre avec Eugénie dans l’église des Saint-Apôtres pour une vigile, elle fit la connaissance d’une certaine moniale du nom de Susanne, à qui elle révéla son désir de se consacrer à la vie angélique et qui accepta de prendre Théodote sous sa garde. Ainsi libérée du souci de l’éducation de sa fille, Matrone rentra chez elle et demanda à Dieu de lui révéler si Sa volonté était bien qu’elle prenne la fuite. La nuit venue, elle eut un songe dans lequel elle vit que son mari la chassait et que des moines la prenaient sous leur protection. Confirmée par ce signe divin, elle se revêtit d’un habit masculin, prit l’aspect caractéristique des eunuques et se rendit une nouvelle fois à l’église des Saints-Apôtres. Elle y entra, ouvrit le saint Evangile et tomba sur le passage où le Christ dit: « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive… » (Mat. 16, 24).

Pleine de joie, elle se rendit alors dans le monastère de saint Bassien (cf. 10 oct.), en se faisant passer pour un eunuque nommé Babylas. Elle fut accueillie parmi les moines et devint rapidement un modèle de vertu et de zèle dans les travaux de l’ascèse. Or, Dieu révéla un jour à Bassien que son disciple était une femme. Il la fit venir et lui reprocha sévèrement de s’être ainsi exposée à des combats au-dessus de la nature, en risquant d’être une occasion de scandale pour les autres moines. Mais comme il admirait son zèle, il ne la rejeta pas complètement. Il l’envoya trouver refuge dans un monastère féminin, à Emèse en Syrie.

Elle se fit là encore remarquer pour ses nombreuses vertus. Mais plus elle était l’objet d’admiration, plus elle s’efforçait de cacher les grâces que Dieu lui donnait et de s’enfoncer dans l’humilité. C’est à cette époque qu’on découvrit miraculeusement la tête de saint Jean Baptiste (cf. 24 fév.). Matrone se rendit sur les lieux pour la vénérer, et, comme elle avait recueilli un peu du saint myron qui s’en écoulait, elle guérit un aveugle en lui oignant les yeux. Ce miracle fit largement répandre sa renommée, de sorte que son époux, qui la cherchait en tous lieux depuis longtemps, finit par apprendre le lieu de sa retraite.

Lorsqu’il arriva au monastère, Matrone put s’enfuir, en employant à nouveau une sainte ruse, et se rendit à Jérusalem. Dométien l’y poursuivit; aussi finit-elle par trouver refuge dans un temple des idoles, situé près de Béryte. Elle y resta seule pendant plusieurs jours, en proie aux violents assauts des démons qui s’y trouvaient. Mais la sainte était inaccessible à la crainte; elle persévérait dans le jeûne et la prière sans prendre garde à leurs suggestions. Pour la tromper, les démons contrefaisaient la piété et chantaient avec elle l’office divin. Ce n’est que sur un signe de Dieu qu’elle put déjouer cette manœuvre. D’autres fois, le démon lui apparaissait sous la forme d’une belle et noble dame qui lui disait craindre pour sa santé en la voyant affronter de telles conditions de vie, et lui conseillait de choisir un lieu moins austère. Mais Matrone déjouait toutes ces ruses au moyen de la prière et des paroles de feu tirées de la sainte Ecriture. Ses combats attirèrent bientôt à elle un certain nombre de jeunes femmes idolâtres qui, voulant l’imiter, lui demandèrent de recevoir le saint Baptême et de vivre sous sa direction.

Sainte Matrone vécut donc un certain temps avec neuf disciples dans ce temple désaffecté, mais elle désirait de tout son cœur retourner à Constantinople pour prendre conseil de saint Bassien. Bien qu’elle craignît d’y être découverte à nouveau par son mari, elle finit par retourner à Byzance. Bassien la reçut avec joie et lui trouva une cellule proche du monastère, pour qu’elle puisse y trouver la paix nécessaire à la prière.

Quelque temps plus tard, la sainte y fit venir ses disciples qui étaient restées à Béryte. Sa réputation s’était déjà répandue dans les cercles des pieuses femmes de la capitale, et l’impératrice Bérine, épouse de Léon le Grand (457-474), prit elle-même l’habitude de venir recevoir l’enseignement de la sainte. Plusieurs nobles femmes abandonnèrent ce qui les attachait au monde et décidèrent de vivre dans la pauvreté et l’obéissance sous la direction de Matrone.

C’est avec les donations abondantes qu’elles lui laissèrent, que la sainte put faire construire un monastère, lequel devint bientôt un des plus illustres de Constantinople. Chaque jour, son troupeau spirituel grandissait et profitait des trésors de vertu que la sainte avait accumulés dans la solitude. Jusqu’à la fin de sa vie, c’est-à-dire presque jusqu’à l’âge de cent ans, Matrone ne relâcha rien de son ascèse. Elle prédit le jour de sa mort et, au moment de quitter cette vie, elle réconforta ses disciples en leur décrivant la vision du Paradis que Dieu lui accordait en récompense de ses travaux.

 

 

 

Troparion t.8

 

En toi, vénérable Mère, la divine image se reflète exactement ; * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s’occuper plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et par-delà ; * c’est ainsi que ton esprit se réjouit, * sainte Matrone , avec les Anges dans le ciel.

 

Troparion t.4

 

Chérissant le Christ, la source de tout bien, * tu as imité la vie des Anges en la chair, * vénérable Mère, sous la divine inspiration; * et, dans ta sagesse, renonçant * à l'amour du terrestre fiancé, * tu as confondu le Diable par ta chaste vie; * c'est pourquoi tu méritas la gloire sans fin.

 

Kondakion t.2

 

Dans les jeûnes ayant fait fondre ton corps, * au milieu des hommes tu demeuras, * Matrone, et consacrée à l'oraison, * tu servis ton Maître divinement; * pour lui, dans le total renoncement, * vénérable Mère, tu menas sainte vie.

 

 

 

 
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