Perpète, évêque de Tongres-Maastricht

« Le nom de ce Saint se rencontre pour la première fois dans les Gesta episcoporum Tungresium de Hériger, rédigés à la fin du Xè siècle. A les en croire, Perpète aurait succédé à saint Gondulfe (cf. 16 juil.) comme vingt-troisième évêque de Tongres-Maastricht. La date de son entrée en fonction est fournie, un peu plus tard, par les Annales Leodienses, qui la placent en 598. Mais cette date se trouve en contradiction avec les données chronologiques bien établies. Nous savons en effet que Betulfus, évêque de Tongres, que l’on doit identifier avec Gondulfe, prédécesseur immédiat de Perpète, assista en 614, au concile de Paris. Dès lors, l’avènement de saint Perpète au siège épiscopal serait postérieur à 614. On a douté d’ailleurs que saint Perpète ait le droit de figurer parmi les évêques de Tongres-Maastricht, et l’on peut invoquer, pour justifier ce scepticisme, l’époque très tardive des renseignements que nous possédions à son sujet, ainsi que le grand nombre de noms apocryphes portés sur les catalogues épiscopaux de l’église de Liège.

Toutefois, en l’absence de preuves certaines, la prudence s’impose, et, jusqu’à plus ample informé, rien n’oblige à refuser à saint Perpète la qualité que lui reconnaît la tradition. Les seuls détails authentiques que nous possédons sur saint Perpète, ne remontent qu’au XIIIè siècle, et ne nous apprennent rien sur son origine ou son activité. Gilles d’Orval, qui nous les a transmis, doit les avoir recueillis à Dinant où les reliques du saint étaient conservées depuis toujours et où elles se trouvent encore aujourd’hui. Il rapporte que saint Perpète, après avoir été enterré dans cette ville en l’église saint-Vincent, fut transféré plus tard dans celle de Sainte-Marie. Sa mort serait arrivée le 4 novembre (620 ?). Il faut nous résigner à n’en pas savoir davantage et rejeter les fables que des écrivains postérieurs nous ont laissées. Il suffit, pour en montrer la valeur, de mentionner qu’elles représentent saint Perpète comme fils d’un comte d’Ostierne ( ?).

Après le sac de Dinant, en 1466, Charles le téméraire donna la châsse renfermant les ossements du saint à l’église de Bouvignes, et le reliquaire contenant la tête de Perpète au seigneur de Vere. Réclamée tous deux par les Dinantais, dès la reconstruction de leur ville, la châsse fut solennement restituée en 1477, après un procès porté devant le Parlement de Malines; le reliquaire ne fit retour qu’en 1496. Un intéressant tableau du XVè siècle, aujourd’hui conservé au musée de Chantilly, rappelle le souvenir de la translation de la châsse de Dinant à Bouvignes (n° 106) ». (H. Pirenne, Biographie nationale, T. XVII).

Source : http://jerome.levie.free.fr/saintsbelges.html
Complément d’une autre source: Le zèle et l’énergie avec lesquels saint Perpétue annonça la Parole de Dieu, lui valut le surnom de « Docteur des fidèles ». Au XIè siècle, il fut choisi comme Patron de la ville se Dinant.

Troparion t.4

Pour que saint Perpète soit le pasteur de ton peuple, * Tu lui as donné, Seigneur, un esprit d’amour et de vérité. * Puisque nous célébrons aujourd’hui sa mémoire, * accorde-nous de progresser en l’imitant * et de trouver un soutien dans sa prière.