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3 novembre
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Hubert de Tongres-Maastricht et Liège

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Hubert de Tongres-Maastricht et Liège

 

 

Nous connaissons mal la vie de ce grand évêque qui occupa le siège de saint Servais (cf. 13 mai) de 705 environ à 727. Il était apparenté, selon une hypothèse assez plausible, à la femme du maire du palais, Pépin II, Pectrude. Il se maria, semble-t-il, comme saint Arnoul (cf. 18 juil.), futur évêque de Metz, et vraisemblablement son ‘‘fils distingué’’, nommé Florbert, que signale son biographe, était plus qu’un fils spirituel. Ce fils devint évêque de Liège de 727 à 746. Hubert (Hugbertus, nom germanique) travailla énergiquement à convertir la Belgique orientale. Une Vie, élaborée vers 745, nous dit, dans des rares passages où l’on ne discerne guère d’emprunts littéraires : « Il arrachait bien des gens à l’erreur des gentils: il la fit cesser. Des pays éloignés on accourait vers lui, et il confirmait par la grâce septiforme, ceux qui étaient lavés par l’eau du Baptême. Plusieurs idoles et sculptures qu’on adoraient en Ardenne furent détruites et livrées au feu. Comme par la suite, des fanatiques vénéraient d’une manière sacrilège cette poussière et ces cendres, il leur infligea trois ans de pénitence. De même en Taxandrie (Anvers et Campine) et en Brabant (entre Dyle et Senne ?), il détruisit plusieurs images et beaucoup de sculptures, et il construisit en divers lieux, à la sueur de son front, des sanctuaires en l’honneur des saints martyrs ».

La treizième année de son épiscopat, le 24 décembre 717-718, il fit transporter à Liège les restes de saint Lambert (cf. 17 sept.), qui reposaient dans l’église Saint-Pierre de Maastricht. Dans l’eglise Saint-Lambert, on construisit pour ces reliques un mausolée magnifique. Mais il n’y eut pas, semble-t-il, de transfert officiel du siège épiscopal de Maastricht à Liège, pas plus que jadis de Tongeren (Tongres) à Maastricht.

Vers la fin de sa vie, Hubert pêchait à Nivelle-sur-Meuse, dans une barque. Il était en tenue ‘‘de sport’’, ‘‘succinctus’’. Il s’appuyait d’une main sur un piquet à enfoncer, lorsqu’un serviteur lui assena un coup de maillet, involontairement, sur la main. Les doigts furent broyés. Le lendemain, il renvoya ses gens à la pêche, et arriva lui-même. Un coup de vent chavire la barque. De la berge (semble-t-il), Hubert prie Dieu. Le narrateur est enterré (humatus) sous l’eau, roulé, un pan de sa tunique s’enroule à un piquet. « Je le secouai trois fois, impossible de me dégager. Assiégé par l’eau, je m’écriai: ‘‘Par les prières [de l’évêque], au secours, Toi qui as créé mer et terres !’’. Aussitôt délié, je glissai entre deux poteaux et, en quelques brasses à peine, je m’évadai jusqu’à la berge. Et tous les serviteurs s’en sortirent sains et saufs ».

L’évêque dut s’aliter à cause de sa blessure. La douleur l’empêchait de dormir. Il répétait sans cesse le psaume ‘‘Miserere’’. Dieu éprouvait Son athlète: pendant trois mois, les doigts suppurèrent. Enfin, une nuit qu’il somnolait, un Messager de Dieu lui montra une basilique neuve en disant: « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père (Jean, 14, 2) ; et celle-ci que tu vois, je te la donnerai pour que tu la possèdes devant Dieu pour l’éternité ». Et il lui prédit la fin de sa tribulation au bout d’un an.

Le Saint augmenta son ascèse, ses aumônes. L’année se terminant, Hubert vint à la basilique Saint-Lambert, et pria longuement au tombeau. Puis il se rendit aux Saints-Apôtres, à Liège, et désigna l’endroit où il voulait reposer. On le demanda en Brabant pour la dédicace d’une église. Il consentit. Un disciple lui insinua qu’on pourrait abréger la longue cérémonie. Il répondit: « Faisons les choses amplement, de notre mieux: voilà pour aujourd’hui le programme ! ». Non content de la fonction liturgique, il prêcha encore de Tierce (9 heures) à Sexte (midi) sur la mort: « Faites pénitence, il va venir, il est proche, le jour du jugement. La mort est voisine, elle ne tarde pas à venir, comme dit l’Ecriture. Oui, de ce sommeil nous serons tous pris. Si quelqu’un de vous se sent empêtré dans une faute ou tombé dans les péchés, vite qu’il recoure aux médecines salutaires, tant qu’une porte est encore ouverte, afin que l’âme ne meure pas avec le corps. Les méfaits qu’il a commis, qu’il s’en repente de tout cœur. Et vous, frères, pesez et soupesez bien ce que vous avez fait, et maintenant faites attention à ce que vous faites. Moi, pauvre pécheur, quand je parle pour vous, c’est pour moi que je crains. Sinon autant que je le dois, du moins autant que je le puis, j’avertis. Celui qui méprise le héraut, qu’il craigne le juge ! Voilà que mon juge est là tout près qui va me dire: ‘‘Où sont ceux que tu as instruits, où sont ceux que tu as prêchés, où sont-ils ? Je t’ai constitué pour être à la tête de Mon troupeau. Rends compte de ta gestion (Luc, 16, 2) : combien as-tu exigé, combien as-tu travaillé, combien Me rapportes-tu d’argent ?’’ Et moi, misérable, que répondrais-je, inutile serviteur, quand apparaîtra dans toute Sa majesté, glorieux, avec les saints Anges et Archanges, les trônes et les dominations ? Le Juge sévère viendra exiger son dû et rendre ce qu’Il a promis. Alors, si je peux sortir quelques biens de vous, je dirai: ‘‘Ceux-là, ils ont gardé Tes commandements et Tes préceptes (Jean, 17, 6) ; Ta loi, grâce à mon enseignement, ils ne l’ont pas oubliée’’. Et vous, contents, vous porterez vos gerbes devant le Seigneur, dans une liesse éternelle. Ah ! pas de cette redoutable sentence que le serviteur mauvais et paresseux mérita d’entendre ! mais plutôt celle que le fidèle serviteur a méritée: ‘‘Dans le détail tu as été fidèle, je vais te donner une belle situation. Entre dans la joie de ton Maître’’ ». Et aussi : ‘‘Venez, bénis de mon Père, recevez le royaume » (Mat. 25, 21 ; 34). Puissiez-vous mériter de venir heureusement dans ce Royaume par la grâce de celui qui vous a appelés à la gloire, et Qui m’a donné le pouvoir de vous conduire jusqu’ici. Aujourd’hui, vous tous, je vous recommande à Jésus Christ pour que dans Ses préceptes, par mes paroles, vous persévériez toujours ! ».

L’évêque se rendit à un banquet après la cérémonie. Il accepta une coupe de vin, en but un peu, fit une prière sur la table, donna à tous des pains bénits (eulogies). Il mangea peu, les yeux au ciel. Comme il se levait de table, un anachorète qui comptait douze ans de vie solitaire l’invita à boire un peu plus. Il répondit: « Au revoir dans le Royaume de Dieu ! mais ici, je ne boirai pas plus ». Puis il gagna sa barque, probablement sur la Dyle. Quand il en sortit, il avait grand soif et grand froid. Il alla se reposer, mais fut tiré de son sommeil par ses serviteurs qui se battaient au couteau. Alors on le mit sur un cheval et, soutenu par des mains amies, il rentra chez lui (à Tervueren, entre Bruxelles et Louvain) pendant la nuit.

La fièvre grandit du lundi au vendredi. Il psalmodiait sans pouvoir dormir. Une nuit, le démon le tourmenta spécialement. Hubert appela un disciple, demanda l’heure. Le coq n’avait pas encore chanté ? Il voulut de l’eau bénite, de l’huile sainte. Avant l’aube, il avait déjà récité son Office jusqu’à vêpres. Au matin, on l’entoura. Son ‘‘fils distingué’’, Florbert, était présent. Hubert mourut le 30 mai 727, après avoir récité le Credo et le Pater.

Son corps fut porté aux Saints-Apôtres de Liège. Ainsi Hubert, après saint Lambert (cf. supra) et saint Théodard (cf. 10 sept.), contribuait à rendre sainte et illustre cette villa. Seize ans après sa mort, il fut trouvé intact. Le 3 novembre 743, le maire du palais, Carloman aida à porter ses reliques devant l’autel. En 825, Liège céda partiellement au monastère d’Andage qui devint Saint-Hubert, et prétendit posséder le corps dans son intégralité.

Saint Hubert est devenu l’un des Saints les plus populaires de la Belgique, et comme patron des chasseurs, de la Chrétienté. D’où vient que cet évêque pêcheur est invoqué par les dévots de la cynégétique ? C’est que, très tôt, on recourut à lui contre la rage dans les forêts autour d’Andage. La coutume s’introduisit (dès 950 ?) de venir se faire ‘‘tailler’’ au monastère: la personne mordue recevait, dans une incision qu’on lui faisait au front, un fragment de l’étole du Saint. Suivait une neuvaine de prières. On a une statistique de 1806 à 1868: le record est à mai 1811 avec 330 tailles. Les habitants de l’Ardenne vivaient en partie de la chasse, et il fallut bien que leur Saint préféré se présenta à leur image. Au 15è siècle, ou avant, on lui fit une légende qui annexait l’épisode célèbre de saint Eustache (cf.20 sept.), converti devant un cerf arborant une croix dans ses ramures. Les moines de Saint-Hubert élevaient des chiens de chasse pour l’Allemagne dès le 15è siècle. On se servit de ‘‘clefs du saint’’ pour cautériser la plaie des bêtes suspectes d’être enragées, ou par mesure préventive, pour signer les chiens au front. Un ordre de Saint-Hubert fut fondé en 1444 par Gérard, duc de Juliers, noble association qui fut imitée et eut des succédanés militaires ou équestres, sans parler de gildes et de confréries plus modestes. Les pèlerinages au Saint alimentèrent tout un commerce de ‘‘béatilles’’ et d’images. Il y eut un pain bénit spécial. Saint Hubert eut pour attributs la mitre, la crosse, l’étoile et la clé; pour les chasseurs, le cerf crucifère, le cor, le cheval, les chiens.

Usuard (9è siècle) marqua notre Saint dans son martyrologe au 30 mai. Cependant, d’anciens calendriers le portaient au 3 novembre.

 

 

D’après le sanctoral des RP Bénédictins, éditions Letouzey & Ané, 1954
Source : http://home.scarlet.be/amdg/oldies/sankt/hubert.html

 

 

Troparion t.1

 

Par la puissance de celui qui apparut à tes yeux * entre les ramures d’un cerf * à la chasse tu fus pris, saint Hubert, * dans les filets célestes de la piété. * Comme évêque, après saint Lambert, tu as illuminé * le plat pays et les hautes forêts. * Gloire à Celui qui a fait de toi * non seulement le modèle des chasseurs * mais un bon parteur aimé de son troupeau.

 

 

Kondakion t.8

 

Tu as vu dans la pénombre de la forêt, oh ! saint Hubert, * resplendir la croix du Christ dans l’auréole formée par le bois d’un grand cerf ; * et tu as répondu à l’appel de ton Dieu, * renonçant aux vaines quêtes d’ici-bas * pour courir l’amitié sublime du Seigneur * qui fit de toi sur terre un bon pasteur de son troupeau.

 

 

 

 
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