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17 juin
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Aline de Dilbeek et Forest

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Aline de Dilbeek et Forest

 

 

Aline naquit dans les premières années du VIème siècle à l’époque de Clovis II, de parents nobles et puissants. Son père appelé Levolde, était chef ou seigneur de Dilbeek en Brabant, et sa mère se prénommait Hildegarde. Comme la plupart des habitants du pays, ils étaient idolâtres et très attachés à leurs fausses divinités.

Un jour que Levolde, selon sa coutume, était allé à la chasse, il rencontra, sur les bords de la Senne, un chrétien que les prédications des apôtres de l’Evangile avaient gagné depuis peu à Jésus Christ. La conversation s’engageant entre eux, ils ne tardèrent pas à parler de la nouvelle doctrine que l’on entendait annoncer dans le Brabant, et tous deux, avec une égale ardeur, se mirent à défendre leur religion. La discussion se prolongeait, lorsque le chrétien, pour la terminer et sans doute dans l’espérance d’un plus facile succès, proposa au seigneur de Dilbeek de recevoir chez lui l’hospitalité. « Demain », dit-il, « quand les sacrés mystères seront célébrés, vous verrez par vous-même combien le Dieu des chrétiens est bon, et combien sont heureux ceux qui espèrent en Lui ».

Cette proposition était bien de nature à étonner Levolde. Une secrète curiosité le détermina à accepter, et il se dirigea vers Forest où l’on lui témoigna tous les égards dus à sa qualité. La maison qu’habitait le fervent néophyte, et qui dans la suite fut changée en église par saint Amand (cf. 6 fév.), renfermait une petite chapelle dans laquelle un prêtre qui servait Dieu avec beaucoup de piété, célébrait quelquefois le sacrifice de la messe. C’est là que la famille convertie se réunissait, avec quelques fidèles des environs, pour assister à la prière, aux enseignements de la Foi et à la participation des Sacrements, renouvelant ainsi, dans les forêts de la Belgique, les scènes touchantes qu’avaient offertes l’Eglise dans les catacombes de Rome ou dans les déserts de la Thébaïde.

Le prêtre célébra donc le divin sacrifice au lever de l’aurore, en présence de Levolde qui considérait attentivement ce qui se passait sous ses yeux, et écoutait toutes les paroles que prononçait l’assemblée. Que de vœux ardents, de prières ferventes montaient alors au Ciel pour sa conversion ! Mais l’heure de la grâce n’était pas encore arrivée. Opiniâtrement attaché à ses idoles, il méprisa dans son cœur la loi de Jésus Christ, et c’est avec ces sentiments qu’il revint dans son château. Là, il raconta à son épouse et à Aline sa fille, tout ce qui lui était arrivé, et blasphémant le Dieu des chrétiens, il jura que les siens étaient plus grands et plus puissants.

Que les voies de Dieu sont admirables, et qu’il sait bien par toutes sortes de moyens arriver à la sanctification de ses élus ! Ces paroles qui auraient dû, semble-t-il, confirmer dans l’erreur deux âmes idolâtres, devinrent le principe de la conversion d’Aline qui, par l’effusion de son sang, obtiendra plus tard celle de ses parents eux-mêmes. Dès ce moment, en effet, la grâce commença à agir sur cette innocente jeune fille qui, sans pouvoir s’expliquer ce qui se passait dans son cœur, éprouva un vif désir de voir le chrétien dont son père lui avait parlé, et chez qui il avait reçu l’hospitalité. Quelque chose la pressait de chercher à connaître cette loi des chrétiens qu’il méprisait et avait en horreur. Pour cela il fallait user d’adresse et agir avec le plus profond secret, car d’un côté, Aline redoutait la colère de Levolde qui ne manquerait pas de s’opposer à son dessein, de l’autre elle craignait que les gardes du château ne l’aperçussent. Oubliant donc la timidité naturelle à son sexe et les dangers d’une fuite nocturne, elle partit seule, à travers des taillis et des bois, et arriva à Forest sans avoir rencontré personne dans sa course. C’est là que la grâce l’attendait, et elle triompha aisément dans un cœur simple et droit où la vérité ne trouvait point d’obstacles. Avec quelle ardeur Aline priait dans ce modeste et solitaire oratoire, où Dieu commençait à se communiquer à elle ! Quels pieux désirs elle formait pour le salut de son père et de sa mère ! Quel amour de Dieu s’illuminait dans son cœur, quand elle considérait la grâce inestimable qu’il lui avait accordée !

Ce fut pendant dans ce temps, que saint Amand, comme on le voit dans de très anciens hagiographes, instruisit dans la religion la pieuse néophyte, et eut la consolation de la baptiser. Il ne paraissait pas possible qu’elle continuât longtemps de venir en ce lieu, sans que son père en eût connaissance. En effet, Levolde, informé des visites fréquentes que rendait sa fille à la famille chrétienne de Forest, s’abandonna à toute la brutalité de son caractère. Son fanatique attachement à l’idolâtrie le rendant encore plus furieux, il donna aussitôt à ses hommes d’armes les ordres les plus sévères. Quels étaient ces ordres ? De quelle manière furent-ils exécutés ? Quels sombres incidents signalèrent le tragique événement qui se passa alors ? On ne trouve point dans les auteurs, un récit qui montre assez de garantie d’authenticité pour entrer dans le détail.

Bornons-nous à dire qu’Aline mourut en 640, soit dans la lutte contre les gens qui voulurent l’arrêter, soit entre les mains des ministres sanguinaires d’un père irrité. Un sang pur, versé pour la cause de Jésus Christ, n’est jamais stérile, et Dieu se plait souvent à montrer par des témoignages sensibles, combien lui est agréable ce sacrifice de la vie que lui font ses fidèles serviteurs. On le reconnut bientôt à Forest, où avait été enterré le corps de la jeune vierge. Les nombreuses guérisons qui s’y opéraient firent grand bruit dans les contrées voisines. Aussi le modeste sanctuaire ne tarda pas à être fréquenté par toutes sortes de personnes, qui venaient réclamer le secours de Dieu sur le tombeau de la nouvelle Martyre.

C’est alors, dit-on, qu’un seigneur du pays, nommé Osmonde, homme illustre et riche, mais aveugle et impotent, se fit amener près de Levolde, et lui parla en ces termes: « Puisque les malades se portent en foule vers la tombe d’Aline et que par ses mérites ils y trouvent la guérison, je vais y aller moi-même et j’espère y recouvrer la vue ». « Jusqu’ici », répondit Levolde, « j’ai regardé comme des fables tout ce qu’on m’a rapporté, mais si tu reviens guéri, j’abandonne mes dieux et j’embrasse la loi des chrétiens ». Osmonde, satisfait de cette promesse, se fit conduire à la chapelle où était enseveli le corps d’Aline, pria le Seigneur de l’exaucer par les mérites de la jeune vierge et recouvra incontinent la vue. Transporté de joie, il retourna auprès de Levolde qui abjura au même instant le culte de ses idoles et courut, les yeux baignés de larmes, au tombeau de sa fille, confessant publiquement qu’il était lui-même l’auteur de sa mort. Aussitôt il se fit instruire des vérités de l’Evangile, reçut le baptême, changea son nom en celui d’Harold et eut la consolation de voir son épouse partager sa Foi et son bonheur. Tous deux commencèrent à mener une vie nouvelle et pratiquèrent avec ferveur les vertus chrétiennes jusqu’au jour de leur mort. On les enterra à Dilbeek dans l’église de Saint-Ambroise qu’ils avaient fait bâtir eux-mêmes.

On représente sainte Aline avec un bras arraché, et quelquefois ayant près d’elle, ou sur sa tête, une couronne.

Culte et reliques:

La chapelle de sainte Aline est très célèbre par les bienfaits et les guérisons miraculeuses que Dieu y accorda de tout temps. Ces prodiges multipliés ont inspiré aux habitants du pays, une grande dévotion pour leur patronne. Nicolas, de la famille de Chièvres, qui monta sur le siège de Cambrai en 1140, se proposait de consacrer cette église à cause de l’affluence extraordinaire du peuple; mais, dit un historien contemporain, ayant appris qu’elle l’avait été par saint Amand dans des temps très reculés, il s’en abstint, par respect pour le saint apôtre du Brabant.

En 1193, Guy, aussi évêque de Cambrai, ordonna à Godescal, abbé d’Afflighem, d’aller à Forest lever les reliques de la Sainte, et de les exposer à la vénération publique; de nombreux miracles furent encore opérés en cette occasion. On cite spécialement la guérison d’une jeune personne d’Enghien qui avait perdu un œil, et souffrait tellement de l’autre depuis sept ans, qu’à peine pouvait-elle diriger sûrement sa marche. Elle recouvra parfaitement la vue et retourna chez ses parents sans la moindre trace de son infirmité.

En 1523, le 3 janvier, la châsse qui renfermait les reliques fut ouverte sur l’ordre de Robert de Croy, évêque de Cambrai, par Adrien, évêque in partibus et vicaire-évêque du même diocèse. Le corps fut trouvé intact et parfaitement reconnu. En 1660, Mgr Matthias Hove, archevêque de Malines, dans le diocèse duquel se trouvait alors cette église, la fit pareillement visiter par un doyen de Bruxelles, licencié en théologie, avec toutes les procédures ordinaires.

Cette châsse fut, en 1644, remplacée par une autre en argent, et appartenant au monastère. Lors de la révolution de 1793, au moment où les troupes républicaines pénétraient dans la Belgique, les religieuses de Forest émigrèrent en Allemagne, avec le corps de leur sainte patronne. Elles le rapportèrent après les jours de la terreur, et l’autorité ecclésiastique le reconnut solennellement en 1823. On voit encore aujourd’hui la petite chapelle élevée sur le tombeau de sainte Aline; elle a été incorporée dans l’église bâtie en 1482. Ce tombeau est couvert d’une pierre de marbre noir, posé sur des arcades de même matière.

La fête patronale se célèbre le dimanche avant la Saint-Jean. On voit affluer ce jour-là à Forest une multitude d’habitants de Bruxelles et des lieux voisins qui viennent vénérer les reliques de leur patronne, et implorer sa protection auprès de Dieu.

 

Source : Vie des Saints de Cambrai et d’Arras, par l’abbé Destombes ; cf. Acta Sanctorum, juin, t. 3.

 

Troparion t.8

 

Honorons de nos hymnes sainte Aline ; * elle a rompu les filets de l’ennemi * et comme un oiseau elle s’en est échappée * par le secours et la protection de la Croix.

 

 

 

 
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