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24 octobre
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Aréthas de Nedjran

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Aréthas de Nedjran

 

 

Sous le règne du pieux empereur de Byzance Justin (518-527), le saint roi Elesbaan(1) régnait à Aksoum sur le royaume d’Ethiopie. Le royaume voisin d’Homérite, en Arabie Heureuse(2), était, quant à lui, aux mains d’un homme cruel et belliqueux, Dhû Nowas, converti au Judaïsme sous le nom de Youssouf, qui ne cessait d’assaillir le royaume chrétien d’Ethiopie. A la suite de brillantes victoires, Elesbaan était parvenu à le soumettre, à pénétrer dans son royaume et à le contraindre à payer tribut (518).

Il se dirigea alors vers la ville de Nedjran (dans le Yémen du Nord), cité riche et fortement peuplée, qui était chrétienne depuis le règne de Constance, fils de Constantin le Grand (337-360). A la tête de la cité et de sa région, siégeait un sage et vénérable vieillard à la barbe blanche, Aréthas, dont la vertu était renommée et respectée par tous. Après avoir disposé ses douze mille hommes pour le siège, Dhû-Nowas se mit à provoquer les défenseurs de la ville du bas des remparts, leur criant mille menaces et leur promettant de tous les passer au fil de l’épée, s’ils ne se livraient pas et ne reniaient pas leur foi. A sa grande déception, il vit que ses menaces n’avaient pour effet que de renforcer encore l’ardeur des chrétiens à répandre leur sang pour le Christ.

Craignant alors un siège qui pourrait lui coûter des pertes importantes, il décida de changer de tactique et employa la ruse. A force de flatteries et de promesses mensongères, le fourbe parvint à décider les notables à le laisser pénétrer avec une petite escorte dans la ville, pour une visite protocolaire, en tant que souverain de la région. On lui ouvrit donc les portes, plein de confiance en ses promesses et en la protection de Dieu. Affable et souriant, Dhû-Nowas montra une amabilité qui lui était peu coutumière et loua fort la ville pour la richesse de ses monuments, sa prostérité et la concorde de ses habitants. En s’en allant, il invita les chefs du peuple et les notables à venir le lendemain visiter son camp.

Lorsqu’au matin, on ouvrit les portes pour en laisser sortir les notables, à la tête desquels se trouvait saint Aréthas, Dhû-Nowas donna l’ordre de tous les capturer. Profitant de l’émotion et de la confusion qui s’étaient emparées des habitants de la cité, ses soldats y pénétrèrent, s’en emparèrent et la pillèrent en un clin d’œil. Le tyran s’en prit d’abord au saint évêque Paul, mort deux années auparavant. Il se fit ouvrir son tombeau et donna l’ordre de jeter au feu ses saintes reliques, qui étaient vénérées avec ferveur par les habitants. Il fit ensuite brûler tous les prêtres, clercs, moines et moniales de la ville, au nombre de 477. Puis ce furent 127 pieux laïcs qui offrirent leur vie au Christ en ayant la tête tranchée.

Dhû-Nowas fit aussi comparaître devant lui une riche et noble veuve, qu’il essaya de convaincre par des promesses, puis par les menaces d’effrayants supplices. Voyant sa mère insultée par le tyran et maltraitée par ses soldats, la fille de la noble femme se précipita vers Dhû-Nowa et lui cracha au visage. Plein de rage, celui-ci fit sur-le-champ couper la tête de la jeune fille de douze ans; et, comble de cruauté, il contraignit sa mère à boire une coupe du sang de sa fillette, avant d’être décapitée.

Le lendemain, le tyran, siégeant sur un trône élevé, fit comparaître devant lui saint Aréthas et ses 340 Compagnons. Aréthas était vieux et si affligé par les tourments qui s’abattaient sur ses concitoyens, qu’on dut le porter jusqu’au lieu du jugement. Malgré sa vieillesse, il montra devant le roi une assurance et une bravoure dignes de la fougue d’un jeune guerrier. Avec douceur et sérénité, il encourageait ses compagnons à achever la voie de la perfection par le martyre, à s’offrir avec allégresse à la participation de la Passion du Seigneur, pour avoir part à la jouissance éternelle de Sa gloire.

En entendant ses exhortations, le peuple versait de chaudes larmes et d’une seule voix assurait le Saint que la charité qui les avait unis dans cette vie passagère resterait indissoluble jusque dans la mort et que tous étaient prêts à recevoir avec lui la couronne du martyre. Devant leur inébranlable résolution, le roi abandonna toute autre tentative de les faire renier leur foi et ordonna de les décapiter près du fleuve. Après une dernière prière, les martyrs échangèrent un saint baiser, comme les prêtres qui se préparèrent à célébrer le saint Sacrifice et, premier d’entre eux, Atéthas eut la tête tranchée. Les autres s’oignirent pieusement le front avec le sang du Saint, et s’offrirent avec joie à la mort.

Une femme et son enfant de trois ans vinrent quelques instants après l’exécution sur les lieux, afin de s’oindre, elle aussi de quelques gouttes du sang des martyrs. Les soldats la capturèrent et la présentèrent au tyran. Aussitôt, celui-ci donna l’ordre de la brûler vive. Comme un jeune oiseau privé de sa mère, l’enfant criait de détresse. Touché par la beauté et le charme du petit, le roi le prit sur ses genoux et tenta de le consoler. Son étonnement fut grand cependant, lorsqu’après avoir demandé à l’enfant ce qu’il désirait le plus, il entendit le petit lui bredouiller qu’il ne demandait qu’à partager avec sa mère le martyre. — « Mais qu’est-ce que le martyre ? » lui demanda-t-il. — « C’est mourir pour le Christ, pour revivre à nouveau », répondit-il. — « Mais sais-tu seulement qui est ce Christ ? » — « Viens à l’église et je te montrerai », répliqua l’enfant plein d’assurance. Rien ne pouvait parvenir à ébranler la décision de cet enfant plus sage que beaucoup de vieillards de ce monde. Et lorsqu’il vit que l’on jetait sa mère au feu, il se dégagea d’un coup des bras du roi, courut vers le brasier et sans hésiter pénétra dans les flammes pour la rejoindre et être, avec elle, uni au Christ.

Le bruit de ces massacres parvint jusqu’aux oreilles du pieux Justin à Constantinople. Celui-ci écrivit au patriarche d’Alexandrie, Astérios, de décider le roi d’Ethiopie Elesbaan à lancer une expédition de représailles contre le cruel Dhû-Nowas. Astérios réunit les moines de Nitrie et des autres déserts, qui célébraient des vigiles de prières et jeûnèrent pour la réussite de l’expédition et la libération des chrétiens. Elesbaan craignait cependant ne pouvoir vaincre et désirait recevoir un signe de Dieu, aussi se rendit-il chez un ermite réputé de son royaume, pour solliciter ses prières et ses conseils. Celui-ci lui assura que par ses prières et les larmes de l’empereur Justin, du patriarche d’Alexandrie et de ses moines, et des siennes propres, Dieu livrerait l’impie entre ses mains de manière si sûre qu’il lui commanda de ne prendre que vingt jours de vivres pour ses troupes.

L’armée chrétienne combattit vaillamment et reconquit rapidement, avec l’aide de Dieu, la ville de Najran et la région de l’Homérite (525). Devenu instrument de la colère de Dieu à l’égard des juifs et des ennemis des chrétiens, le roi Elesbaan installa un évêque dans la ville(3), il fit édifier de nouvelles églises avec la fortune que saint Aréthas avait laissée, puis retourna en paix dans son royaume.

 

1. Appelé aussi Caleb Ella (520-540). Sur la première mission chrétienne en Abyssinie, cf. la vie de saint Frumence : 30 novembre.
2. L’ancienne Saba et l’actuel L’ancienne Saba et l’actuel Yémen.
3. Cf. notice de saint Grégentios, au 19 déc.

 

 

Troparion t.1

 

Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi * laisse-toi fléchir, ô notre Dieu; * guéris toutes nos douleurs, * Seigneur ami des hommes, nous t'en prions.

 

Troparion t.1

 

Excellant en la foi, par le martyre tu fus glorifié, * brisant par ta résistance les adversaires du Christ; * ainsi tu pus lui présenter * l'infrangible rang des Martyrs, * en maître guidant vers Dieu * les enfants, bienheureux Aréthas. * Gloire à celui qui t'a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t'a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

 

Kondakion t.4

 

Elle nous apporte la joie, * la lumineuse fête des Martyrs, en ce jour; * la célébrant, nous glorifions le Seigneur qui trône dans les cieux.

 

 

 

 
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