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8 juillet
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Procope d’Oustioug

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Procope d’Oustioug

 

 

Saint Procope était fils de riches marchands de Lubeck, en Allemagne, et fut élevé dans la foi catholique romaine. En séjour pour ses affaires à Novgorod, il fut touché par la beauté de l’Orthodoxie et reçut le saint Baptême. Comme il désirait parvenir désormais à la perfection de la vie chrétienne, il distribua tous ses biens aux pauvres et entra au monastère de Choutyn, près de Novgorod. Une fois formé dans l’obéissance et dans les autres vertus monastiques, il quitta le monastère et se rendit à Oustioug, pour y mener, à l’imitation de saint André le Fou (cf. 28 mai), l’ascèse rare et périlleuse de la folie en Christ, qui était encore inconnue en Russie.

Tout le jour, il parcourait la ville en s’offrant de plein gré à la dérision et aux injures des passants, et il passait ses nuits, sous le porche de la cathédrale, à prier

pour ceux qui lui avait fait tort, en répétant ces paroles du Seigneur lors de la Passion: « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34).

Vêtu de guenilles incapables de le réchauffer pendant l’hiver, il n’acceptait de nourriture que des pauvres et des gens pieux, refusant toute aumône de la part des riches. Une nuit d’hiver particulièrement glaciale, ne supportant plus le froid, il alla demander asile à des pauvres gens qui le mirent à la porte. Il essaya alors de se réchauffer auprès de chiens errants, mais ceux-ci s’enfuirent. Resté seul, Procope se tourna vers Dieu, sa seule espérance, et un ange vint alors le réchauffer(*).

Par ces labeurs ascétiques et cet abandon complet à la divine providence, le bienheureux reçut le don de prophétie. Un dimanche, il prit la parole dans la cathédrale, exhortant les habitants de Novgorod au repentir, pour échapper à une grêle de feu qui allait s’abattre sur la ville de la même manière que sur Sodome et Gomorrhe. Comme les chrétiens lui avaient répondu par des moqueries, il continua sa prédication, pendant trois jours, à travers les rues, mais sans plus de succès. Quand la semaine s’acheva, un immense nuage, noir et terrifiant, recouvrit la contrée de ténèbres accompagnées d’éclairs et de coups de tonnerre qui ébranlaient les édifices. Le peuple effrayé et réalisant sa faute se précipita en foule à la cathédrale, où Procope se tenait devant l’icône de l’Annonciation, demandant à la Mère de Dieu d’intercéder en faveur de la cité. Tous se joignirent à sa prière, et l’on vit alors s’écouler de l’icône une huile dont l’odeur céleste dissipa l’atmosphère suffocante. L’orage s’éloigna vers une forêt voisine qu’il ravagea par une grêle d’une violence inouïe, accompagnée de chutes de pierres brûlantes. L’huile miraculeuse fut recueillie en grande quantité, et elle guérit de nombreux malades.

Après cela, Procope reprit sa sainte folie, dissimulant ainsi la grâce qu’il avait reçue de Dieu. Il avait coutume de tenir en main trois tisonniers: s’il les tenait dressés vers le haut, cela signifiait que la moisson serait abondante, mais quand il les tournait vers le bas, la contrée allait être frappée de disette cette année-là. Il se rendait aussi souvent sur les rives du fleuve Suchona et, se tenant sur une pierre, il priait pour les navigateurs et les voyageurs.

Après avoir été pendant de longues années un véritable prophète de Dieu au sein de la ville d’Oustioug, saint Procope s’endormit, le 8 juillet 1303, sous le porche du monastère des Archanges. Conformément à ses vœux, il fut enterré près de la cathédrale, et la pierre sur laquelle il priait lui servit de dalle funéraire.

En 1458, des miracles commencèrent à se produire auprès de son tombeau; et lors de la campagne militaire de 1471, alors que l’armée était décimée par une redoutable épidémie, le saint apparut à des soldats pour les réconforter. Après le campagne, ces derniers construisirent une chapelle au-dessus du tombeau du saint, et l’on commença à célébrer chaque année sa mémoire qui fut finalement confirmée pour toute l’Eglise russe par le Concile de Moscou de 1547.

 

* Cet épisode se trouve comme tel dans la vie de Saint André le Fou.

 

Troparion t.4

 

En ta folie pour le Christ * ayant sans dommage surmonté * toutes les épreuves d’une vie au grand air, * comme par la main des Anges porté, * tu as atteint le trône royal * et du roi de tous, le Christ notre Dieu, * as reçu comme don le pouvoir des guérisons, * toi qui par tes miracles nombreux et tes prodiges étonnants * as émerveillé la grande ville d’Oustioug, ta cité, * et qui, demandant miséricorde pour ton peuple, fis couler * de l’icône vénérable de la très-sainte Mère de Dieu * la myrrhe par laquelle tu procuras aux malades la santé ; * aussi, thaumaturge Procope, nous t’en prions, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour que de nos fautes il nous accorde la pardon.

 

 

Kondakion t.4

 

Illuminé par la grâce de Dieu, * tu fis passer sans retour * toute l’intelligence de ton cœur * de ce monde vain à ton Créateur, * menant le cours de ta vie temporelle à bonne fin, * dans la chasteté et la patience infinie, * et tu gardas sans faille la foi ; * aussi, après ta mort, est apparue la splendeur de ta vie, * car tu fais sourdre les miracles d’inépuisable façon * pour les fidèles accourant vers ton sépulcre sacré ; * bienheureux Procope, prie le Christ notre Dieu pour le salut de nos âmes.

 

 

 

 
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