Maxime de Turin
Saint Maxime, premier évêque de Milan (408-413), serait né à Verceil en Italie. Il aurait assisté au concile de Milan où sa position dans la hiérarchie témoigne de son influence. Il est cité en 398, alors que sa ville, dotée d’une garnison et menacée par des barbares en déplacement vers les Alpes occidentales, servait de refuge à des populations rurales en fuite.
Devant une telle situation, Maxime, dont on connaît près de quatre-vingt-dix homélies, encourageait à réagir à cette dégradation du sens civique et à la désagrégation sociale. L’évêque n’hésitait pas à stigmatiser les fidèles profitant du malheur des temps, rappelant avec force le lien profond entre devoir du chrétien et devoir du citoyen. Saint Maxime rappelait aussi que l’amour traditionnel de la patrie inclut le devoir fiscal. Par sa prédication toute paternelle, il amena les foules païennes à la foi au Christ et les dirigea par son enseignement plein de sagesse à la récompense du salut.
L’analyse historique et littéraire de ce grand personnage montre la croissante prise de responsabilité de l’autorité ecclésiastique dans un contexte où elle devait progressivement se substituer à une autorité civile disparaissant. (†470).
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