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15 février
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Dalmate de Sibérie

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Dalmate de Sibérie (*)

 

 

Saint Dalmate, ce pionnier du mouvement ascétique qui conduisit tant d’amants de Dieu vers l’impénétrable taïga pour en faire une véritable Thébaïde du Grand Nord, naquit au début du XVIIè siècle, dans la ville de Tobolsk, laquelle était alors le centre culturel et stratégique de l’immense Sibérie, au sein d’une famille de cosaques d’origine tatare nouvellement convertie.

Au saint Baptême, il reçut le nom de Dimitris, en l’honneur de saint Dimitris de Vologda (cf. 11 févr.), le disciple de saint Serge de Radonège (cf. 25 sept.). Ce saint protecteur marqua tellement la formation spirituelle du jeune garçon, qu’il devait lui ressembler en beaucoup de points et embrasser, comme lui, la vie ascétique dans une grotte de la forêt du Grand Nord; et c’est par la prière de saint Dimitris qu’il fut à plusieurs reprises délivré des épreuves et tentations.

Après avoir grandi dans la foi et la crainte de Dieu, il servit comme cosaque dans l’armée impériale et se conduisit de manière si héroïque, qu’il fut ennobli par le souverain. Il se maria et vivait, riche et bien considéré, dans la ville de Tobolsk, jusqu’au moment où, réalisant la vanité de toutes les choses de cette vie, probablement à la suite de la destruction de la ville par le grand incendie du 14 août 1643, il abandonna soudainement famille, biens, titres et considération, pour se consacrer totalement à la vie ascétique, et alla se retirer dans un monastère de l’Oural, ne prenant avec lui qu’une icône de la Dormition de la Mère de Dieu, qui avait échappée au désastre.

Il fut tonsuré sous le nom de Dalmate et s’adonna dès lors aux combats de l’ascèse avec une si vaillante ardeur, qu’au bout de peu de temps, les frères décidèrent de l’élire higoumène, malgré son jeune âge. Craignant la vaine gloire et la responsabilité de tant d’âmes, l’humble Dalmate s’enfuit alors du monastère, avec l’icône de la Mère de Dieu, et partit en quête d’un lieu solitaire pour y plaire à Dieu par une vie de silence et de prière ininterrompue.

Il y trouva un endroit conforme à ses désirs au confluent de la rivière Tjecha et de l’Iset, sur une colline qui portait le nom de Ville blanche, et s’y aménagea une grotte. Mais la lumière de la Grâce ne put rester longtemps cachée sous le boisseau, et la réputation de sa sainteté se répandit rapidement dans cette région encore peu habitée. Des chrétiens venaient même de loin pour demander sa prière et ses conseils ou pour devenir ses disciples, et quantité de païens se faisaient baptiser par lui.

L’endroit devint trop étroit pour abriter ses disciples et le Saint demanda à l’archevêque de Tobolsk sa bénédiction pour construire une chapelle en bois et quelques cellules. C’était le début de ce qui devint plus tard le grand monastère de la Dormition, appelé aussi Saint-Dalmate.

Les fermiers qui avaient reçu la concession pour la pêche dans cette région, craignant la concurrence des ascètes nouvellement installés, commencèrent à les accuser auprès du prince, d’avoir l’intention de s’emparer de ce territoire. Le prince furieux se précipita alors, l’épée à la main, jusqu’à la grotte du Saint. Mais quand il vit devant lui la figure pleine de douceur et de majesté de l’ascète, et quand il apprit de sa bouche qu’ils étaient parents par sa mère, il perdit toute contenance, déposa son épée à ses pieds et se retira en silence.

Mais les ennemis du saint n’abandonnèrent pas pour autant leurs intrigues, et ils allèrent même jusqu’à l’accuser de nourrir le secret dessein d’assassiner le prince qui était musulman. Celui-ci donna naïvement créance à ces calomnies et il se rendit à la tête de son armée jusqu’à la Ville blanche, bien décidé à détruire le monastère et à tuer tous les moines. La nuit venue, ils campèrent sur la rive opposée de la rivière, et les moines pouvaient voir leurs feux et entendre distinctement les chants guerriers des soldats. Ils tournèrent alors leur espérance vers la Sainte Mère de Dieu, leur sûre protectrice, et passèrent toute la nuit en prière.

Cette nuit même, la Toute-Sainte Reine du Ciel apparut en rêve au prince, revêtue d’une pourpre royale, une couronne resplendissante sur la tête, tenant d’une main une épée flamboyante et un fouet de l’autre. Elle défendit sévèrement au prince de tenter quoi que ce fût contre Dalmate et ses compagnons, et elle lui commanda de leur accorder une concession perpétuelle sur toute la contrée. Bouleversé par cette vision, le prince se rendit au petit matin vers le Saint, fit la paix avec lui, lui accorda tout ce que la Mère de Dieu avait commandé et lui montra dès lors un grand respect et une abondante générosité. L’année suivante (1646), les concessions accordées aux fermiers arrivant à leur terme, le prince se rendit vers le saint avec toute sa famille, parcourut avec lui les frontières de la propriété qu’il lui offrait et lui fit don, en signe de son respect, de son casque et de sa cotte de mailles.

Mais les épreuves ne devaient pas cesser pour autant et, en 1651, une horde de barbares kalmouks assaillit le monastère, incendia les bâtiments et tua ou emmena en captivité les moines qui s’y trouvaient. Seul saint Dalmate put s’échapper. Il retourna sur les lieux dévastés, retrouva dans les ruines l’icône de la Mère de Dieu, qui avait été miraculeusement préservée, et commença patiemment la restauration du monastère.

De nouveaux disciples vinrent se joindre à lui et, au prix de grands labeurs, ils reconstruisirent une église en bois et des cellules. Par la suite, le monastère fut de nouveau ruiné plusieurs fois par des tribus sauvages sibériennes, jusqu’à ce que les moines puissent l’entourer de fortifications, en 1682. C’est là que saint Dalmate passa les dernières années de sa vie laborieuse et qu’il mourut en paix, en 1697. Ce fut son propre fils, Isaac, qui prit la succession et qui construisit, quelques années plus tard, une église en pierres pour abriter l’icône miraculeuse et les reliques du Saint, qui attiraient quantité de pèlerins.

 

 

* Sa mémoire ne se trouve que dans certains recueils hagiographiques, témoignant ainsi que son culte n’a pas connu une extension dans toute l’Eglise russe.

 

 

 
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