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12 février
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Alexis de Moscou

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Alexis de Moscou

 

 

Ce grand hiérarque de l’Eglise russe, qui parvint à préserver l’Eglise et le peuple dans les temps difficiles de l’occupation mongole, était né au début du XIVè siècle dans une famille de dignitaires de la cour du Grand Prince de Moscou. Il reçut une éducation raffinée et parvint à une si bonne connaissance de la langue grecque, que sa traduction de l’Evangile fut utilisée comme base de l’édition slave imprimée.

Pieux, réservé, plus enclin à l’étude de l’Ecriture Sainte et à la prière, qu’aux démonstrations mondaines, il devint moine vers l’âge de vingt ans, dans un monastère de Moscou, où il resta dans la retraite pendant une vingtaine d’années, en compagnie d’Etienne, le frère de saint Serge de Radonège (cf. 25 sept.), par l’entremise duquel il se lia d’amitié avec le grand moine. Mais sa culture et ses vertus ayant été remarquées par le métropolite Théognoste (cf. 14 mars), celui-ci le chargea d’être son représentant à Vladimir, le siège canonique du métropolite de Russie, qui résidait alors ordinairement à Moscou.

Nommé également président du tribunal ecclésiastique, Alexis montra une grande capacité dans le règlement des affaires de l’Eglise. C’est pourquoi le métropolite âgé et souffrant proposa au patriarche de Constantinople de l’ordonner comme successeur.

Peu après avoir été ordonné évêque de Vladimir, Théognoste mourut, et Alexis fut convoqué par le patriarche saint Philothée (cf. 11 oct.) à Constantinople, où il resta plus d’un an à l’école de ce grand docteur de la foi orthodoxe.

En arrivant dans la capitale, il trouva un autre prétendant au trône archiépiscopal de Russie, un certain Romain, qui avait été envoyé par le prince de Lituanie et les ennemis de la principauté de Moscou. Ce rival était soutenu à Constantinople par les partisans de l’hérétique Barlaam, alors que la cause de saint Alexis était défendue par les disciples de saint Grégoire Palamas(1). Finalement le patriarche Philothée réserva à saint Alexis le titre d’archevêque et métropolite de Kiev-Vladimir et de toute la Russie (1354), et ne donna à Romain que la juridiction sur la Lituanie.

Lors du renversement politique à Constantinople et de la prise du pouvoir par Jean V Paléologue, Alexis fut de nouveau convoqué dans la capitale par le nouveau patriarche, saint Calliste 1er(2), afin de se justifier de son élection. Romain ne s’avouait pas pour autant vaincu, et il accusa alors Alexis de ne pas résider dans sa ville en titre, Kiev. Saint Alexis fut donc contraint de s’y rendre, mais il y fut capturé sur l’ordre du Duc de Lituanie et ne put finalement s’échapper que grâce à l’intervention de fidèles dévoués.

Lorsque saint Philothée regagna son siège (1364), il décida que toute l’Eglise russe devait dépendre d’un seul métropolite. Mais quelques années plus tard, le roi de Pologne faisait fonder la Métropole de Galicie, et le prince de Lituanie, Olgerd, accusant le métropolite de parti pris politique en faveur de la principauté de Moscou, fit élire à sa place saint Cyprien comme évêque de Kiev(3). L’Eglise se trouvait donc de nouveau divisée: les principautés du Nord reconnaissaient Alexis comme primat, et les principautés du Sud, saint Cyprien. Saint Alexis exerçait en effet à Moscou, non seulement la charge d’archevêque, mais il se trouvait aussi à la tête de l’Etat, car la peste ayant emporté le prince Siméon le Fier (1353), il était devenu régent du royaume durant le règne du faible prince Jean.

Pendant cette période, le saint hiérarque contribua énergiquement à la consolidation de l’Etat moscovite, en lui assurant la primauté sur les autres principautés. C’était en effet la seule solution raisonnable pour assurer l’unité de la nation naissante et éviter l’oppression sanguinaire des occupants mongols. C’est aussi dans ce but qu’il entreprit deux voyages à la Horde d’Or, le siège du khan des Tatares. La première fois, il guérit la femme du khan d’une grave maladie (1359). Ce miracle procura auprès des Tatares un grand prestige qu’il put exploiter quelques années plus tard, au cours d’une seconde mission, pour apaiser la haine du nouveau khan contre les Russes et garantir la liberté de l’Eglise.

Pendant toute la durée de cet épiscopat si chargé, saint Alexis garda son attachement à la vie monastique. Il s’entretenait aussi souvent qu’il le pouvait avec les saints moines de son temps et fonda un nouveau monastère.

Vers la fin de sa vie, il voulut imposer à son ami Serge (cf. supra) de devenir son successeur; mais celui-ci refusa par humilité. A l’issue de si grands travaux pour l’Eglise et pour sa nation, saint Alexis trouva le repos, le 12 février 1378. Ses reliques incorrompues reposent maintenant en la cathédrale de la Théophanie à Moscou.

 

 

1. Sur cette controverse, cf. 14 novembre.
2. Qui siégea pour la seconde fois de 1355 à 1363. Cf. sa mémoire le 20 juin.
3. Cf. sa notice le 16 septembre.

 

 

Troparion t.8

 

Successeur des Apôtres, siégeant sur leur trône, * excellent guérisseur et liturge agréable à Dieu, * saint pontife Alexis, thaumaturge aux divines pensées, * accourant vers la châsse de tes reliques sacrées, * tous ensemble avec amour nous célébrons * ta mémoire en brillante festivité, * dans l’allégresse des hymnes et des chants, * et glorifions le Christ qui t’a donné un tel pouvoir de guérison * et qui a fait de toi pour ta ville un sublime protecteur.

 

Troparion t.4

 

Célébrant la mémoire du bienheureux pontife Alexis, * ce gardien fidèle des apostiliques enseignements, * ce pasteur et docteur de l’Eglise de Russie, * nous glorifions par des hymnes appropriées le Christ notre Dieu * qui a fait de son serviteur * la gloire tutélaire de Moscou * et pour nous tous l’inépuisable source d’où jaillissent les guérisons.

 

Kondakion t.8

 

Tous ensemble, fidèles, chantant d’un même cœur, * glorifions avec amour le nouveau thaumaturge Alexis, * le très-saint pontife du Christ notre Dieu, * le sublime pasteur et très-sage docteur de la Russie ; * en ce jour accourant pour sa mémoire sacrée, * chantons avec allégresse un cantique divin : * grâce au crédit que tu possèdes auprès de Dieu, * délivre nous de toute sorte de péril * afin que sans cesse nous puissions te chanter : * Réjouis-toi, saint protecteur de Moscou.

 

 

 

 
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