Janvier et ses Compagnons

Ce saint fut évêque de Bénévent en Campanie (Italie). Lors des persécutions subies à l’époque de l’empereur Maximien, il fut traduit en justice et endura divers supplices, qu’il supporta sans haine et avec patience. Lorsqu’on le précipita dans les flammes, le feu fut refroidi par une rosée invisible, et le supplicié demeura indemne à côté du bûcher,chantant les louanges de Dieu. Alors on se mit à lacérer son corps avec des brosses de fer jusqu’à se que ses os fussent devenus tout blancs. Son diacre, Faustus, et son chantre, Desideratus, assistaient aux tortures et pleuraient leur père spirituel. On raconte que le peuple de Naples se précipita pour le délivrer, mais le Saint les en empêcha en leur promettant que, par le martyre qu’il allait souffrir, il deviendrait pour la suite des siècles, le protecteur de la ville. Alors on l’enchaîna et on l’amena jusqu’à la ville de Pozzuoli, où on le mit en prison.

Dans cette même prison, se trouvaient aussi, au nom du Christ, les diacres de Pozzuoli, Procule, Sosie et Faustus, le lecteur Desideratus, ainsi que deux chrétiens, Acuse et Eutyche . Le lendemain, ces sept martyrs furent livrés aux bêtes fauves, mais celles-ci ne les touchèrent pas. Alors, on les décapita tous, en 305.

Les chrétiens de la ville de Naples transportèrent ensuite secrètement le corps de saint Janvier dans leur cité et l’inhumèrent dignement dans une église. Saint Janvier est resté au cours des âges, le protecteur de la cité, aussi bien pendant des épidémies, qu’à l’occasion d’éruptions du Vésuve, dont il arrêta le fleuve de lave, avant qu’il ne détruise tout sur son passage. De nombreux miracles se produisirent sur la tombe de ce Saint, on se souvient qu’une veuve, nommée Maximienne, qui avait perdu son fils unique, avait pris l’icône du Saint et l’avait déposée sur le corps de son fils défunt, pleurant et suppliant saint Janvier de lui venir en aide; et son fils fut ramené à la vie. 

Avec son précieux chef (reliquaire en forme de buste), on garde jusqu’à aujourd’hui, dans la cathédrale de Naples, une fiole pleine de sang qui, périodiquement, et jusqu’à vingt fois dans l’année, se liquéfie et semble bouillonner, comme s’il était encore tout frais.

Troparion t.4

Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animés de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; * par leurs prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

Kondakion t.3

Sous l’onction du sacerdoce, illustre Janvier, * et avec Théodore sous votre sang de martyrs, * resplendissants, vous exultez dans le ciel * et veillez sur nous qui célébrons votre souvenir * en des hymnes ferventes vous chantant : * priez l’ami des hommes, notre Dieu, * de nous accorder la grâce du salut.