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17 avril
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Landry de Metz

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Landry de Metz [Meaux]

 

 

Landry était le fils aîné de saint Mauger, surnommé Vincent, et de sainte Waudru. Son père ne négligea rien pour lui donner une excellente éducation. De bonne heure on le confia à des hommes sages et craignant Dieu, qui lui inspirèrent avec le goût de la science, l’amour et la pratique du bien. Les talents naturels que Dieu avait mis en lui, joints à un heureux caractère, lui firent faire en peu de temps de rapides progrès. Aussi son père fondait sur lui de grandes espérances, et il se flattait que son fils pourrait bientôt acquérir, par ses vertus et ses brillantes qualités, une éclatante réputation à la cour et dans tout le royaume. On comprend quelles devaient être aussi la consolation et la joie de sainte Waudru, en voyant son fils aîné correspondre aux grâces du Ciel et promettre de devenir tout à la fois un grand saint et un illustre seigneur. Mais Dieu avait sur ce vertueux jeune homme des desseins particuliers, et il semble, d’après l’examen attentif des résolutions que prirent bientôt tous les membres de cette belle famille, que c’était à lui qu’était réservée l’initiative d’un dévouement généreux.

En effet, au moment où il semblait que la carrière du monde allait s’ouvrir pour lui, il sentit naître dans son âme le désir d’embrasser l’état ecclésiastique et de se consacrer au service des autels. Quelque temps il en garda le secret, se bornant à prier le Seigneur de lui manifester clairement Sa Volonté. Dieu répondit aux vœux ardents de cette âme simple et droite, où Sa Grâce ne trouvait aucun obstacle. Il augmenta de plus en plus en elle ce pieux attrait vers le sacerdoce.

Un jour donc, Landry communiqua ses sentiments à son père et sollicita la permission de suivre la voix intérieure qui l’appelait. Vincent, qui n’avait pas encore entamé son propre retournement dans sa vie, fut étonné et affligé en entendant ces paroles de son fils qu’il aimait tendrement; et avec l’accent de la bonté et de l’autorité paternelle, il lui répondit: « Mon fils, cessez d’entretenir un pareil projet, suivez plutôt mes conseils, je saurai pourvoir à vos intérêts, mieux que vous ne le feriez vous-même. Vous devez, mon fils, me succéder un jour. Songez donc dès à présent à contracter un noble mariage. Je sais bien que l’état des clercs est saint,mais mon fils,il y a aussi beaucoup de laïques qui pratiquent les vertus chrétiennes, et qui viendront certainement par leur Foi au Royaume de Dieu, ou qui y sont déjà parvenus. Je me réjouis beaucoup de voir que vous voulez servir Dieu, mais il faut que vous le fassiez en marchant sur les traces de vos ancêtres, et que vous me remplaciez un jour dans la charge qui appartient à notre famille ».

Toutefois, la résolution de Landry ne changea point: il accepta ce refus de son père comme une épreuve que Dieu lui envoyait, et remit à un autre temps de faire une nouvelle demande. L’occasion s’en présenta bientôt, et il en profita avec toute la délicatesse et la réserve que demandait un semblable dessein. Vincent était père, mais il était aussi devenu un chrétien fervent et fidèle: il craignait par-dessus tout de s’opposer aux volontés de Dieu, et de Lui déplaire par un refus obstiné. Il réunit donc quelques hommes vertueux, en qui il avait une entière confiance, leur fit connaître les intentions de son fils, la réponse qu’il lui avait d’abord donnée, et les nouvelles instances qu’il faisait auprès de lui. Le jeune Landry fut en même temps appelé et interrogé par ces conseillers de son père. Après avoir mûrement considéré toutes choses devant Dieu, et sondé ses dispositions les plus secrètes, ils reconnurent, à n’en pas pouvoir douter, que le Ciel l’appelait au service sacerdotal, et déclarèrent qu’il fallait donner à Dieu celui que Dieu demandait.

Vincent, faisant taire à ce moment toutes les objections de l’esprit de ce monde, embrassa Landry avec tendresse en l’arrosant de ses larmes: puis ayant appelé quelques saints prêtres, il leur confia son fils qui reçut, peu de temps après, la tonsure cléricale. Dès lors, le jeune lévite parut avancer plus rapidement encore sur le chemin de la vertu. Sa plus douce occupation était de lire et de méditer les Saintes Ecritures, d’offrir à Dieu de ferventes prières et d’accomplir avec fierté toutes les fonctions du sacerdoce.

Les auteurs ne disent point dans quel lieu, ni auprès de quel évêque il vivait, mais on peut croire que ce fut dans le Hainaut, où résidait sa famille. Ils gardent également le silence sur tout ce qui s’est passé entre ses parents et lui, jusqu’au jour où l’histoire nous le montre placé sur l’un des plus illustres sièges de l’Eglise de France.

Auparavant, saint Landry fut témoin des bénédictions abondantes que Dieu répandait sur sa famille, et qui remplissaient son âme des plus ineffables consolations. Son père,le premier, encouragé par sa sainte épouse, se retirait dans un monastère qu’il faisait bâtir à Hautmont, après avoir reçu la tonsure des mains de saint Aubert. Sa mère, sainte Waudru, suivait peu de temps après son exemple et s’en allait vivre dans une tranquille solitude à Château-Lieu (Mons), guidée par son père spirituel, saint Ghislain. Maldeberte et Aldétrude,les deux jeunes sœurs de Landry, accompagnaient presque aussitôt leur vénérable tante, sainte Aldegonde (cf. 30 janv.), qui consacrait à Dieu sa virginité et sa vie, et bâtissait sur les rives de la Sambre, le monastère de Maubeuge. Son jeune frère, saint Dentelin, s’était déjà quant à lui, retourné auprès du Père éternel.

Pendant que sa famille se dévouait ainsi au service du Seigneur et donnait au monde étonné, un touchant spectacle, Landry s’avançait de plus en plus dans la voie de la sainteté. Son éclatante vertu et la sagesse précoce faisaient une grande impression sur tous ceux qui le voyaient ou qui en entendaient parler. On ne fut donc pas étonné lorsque le siège de Metz (Meaux], étant devenu vacant par la mort de l’évêque. Il fut proposé comme candidat par le roi, et les suffrages du clergé et du peuple lui furent acquis.

Elevé à cette dignité, l’évêque continua avec une nouvelle ferveur les œuvres de la Foi qu’il avait pratiquées jusqu’alors. Toutes ses richesses et ses biens devinrent le patrimoine des pauvres, qui bénissaient sans cesse le Seigneur de leur avoir donné un si charitable et si saint pasteur. Malgré ses travaux et les fatigues de l’épiscopat, il soumettait encore son corps à la lutte contre les passions, par les jeûnes, l’ascèse et les veilles. Il se livrait avec ardeur à la lecture des livres sacrés, pour sa propre édification et pour l’instruction de son troupeau.

Telles étaient les occupations de saint Landry, lorsqu’il reçut de son vénérable père, un message qui lui apprenait sa maladie, et le vif désir qu’il avait de le voir avant de mourir. A cette nouvelle, il partit en toute hâte pour le monastère de Soignies, où il rendit à son père les devoirs les plus touchants de la piété filiale et chrétienne, lui parlant de la bonté de Dieu et des récompenses magnifiques qu’Il réserve à ceux qui ont tout sacrifié pour Lui plaire. Il l’entretint ensuite des délices de la Patrie céleste dans laquelle il allait bientôt entrer. Puis, à sa prière, il promit à son père qu’il prendrait soin des deux Communautés d’Hautmont et de Soignies qu’il voyait réunies. Quelques instants après, le vénérable vieillard remettait paisiblement son âme à son Créateur. Landry le pleura avec toute la tendresse d’un bon fils et l’aida de ses prières avec toute la ferveur d’un Saint. En même temps il sentit naître dans son cœur le désir d’embrasser la vie silencieuse et cachée du monastère, et de passer le reste de ses jours auprès du tombeau où il venait de déposer son père.

Les circonstances lui permirent bientôt de réaliser ce dessein. Saint Landry se fixa donc à Soignies, et gouverna sagement ce monastère et celui d’Hautmont jusqu’à sa mort, qui arriva le 17 avril vers l‘an 675.

 

 

 
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