Théophane le Confesseur

Notre saint Père Théophane naquit à Constantinople en 759. Il était apparenté à l’empereur Léon l’Isaurien (717-741) et à son fils Copronyme (741-775). Il avait d’abord possédé une fortune immense et vécu dans un grand luxe. Mais tout cela perdit toute valeur pour Théophane lorsque le Seigneur Christ prit la place centrale dans son esprit. Alors il se mit à s’opposer à tout projet de mariage. Quand on le força à se marier, il parvint à convaincre son épouse à vivre chastement, en frère et sœur. A la mort de se parents, son épouse prit le chemin d’un monastère, et lui d’un autre.

Son monastère se trouvait dans les montagnes de Syrie, dans la région de Cyzique. Jadis réputé et riche, Théophane vécut au monastère comme le dernier misérable, et tous s’émerveillaient devant un tel changement. Devenu célèbre à cause de la fermeté de sa foi, de son autorité et de sa sagesse, il fut invité au VIIè Concile œcuménique, à Nicée, en 787, pour la défense du culte des saintes images, où il étonna tous les assistants par sa profonde connaissance de la tradition des saints Pères.

Du fait de sa grande pureté et de sa chasteté, Dieu lui fit le don d’être thaumaturge, lui permettant de guérir toutes sortes de maladies, notamment les obsessions maniaques et la démence. Mais quand lui-même tomba malade pendant une longue période, il refusa que l’on priât Dieu pour sa guérison, mais supporta cette épreuve en rendant grâce.

En 815, lorsque commença l’iconoclasme, à l’époque de l’empereur malfaisant Léon l’Arménien, saint Théophane fut conduit à Constantinople et jeté en prison, où il passa deux ans dans l’inconfort, la douleur et l’humiliation. Puis l’empereur l’envoya en exil dans l’île de Samothrace. Arrivé à Samothrace, il vécut encore vingt-trois jours, et se présenta devant son Seigneur et Créateur, le 12 mars 817 (818), afin de recueillir la couronne de gloire qu’il méritait.