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10 decembre
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Eulalie de Mérida

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Eulalie de Mérida et sa compagne Julie,
vierges et martyres (303)

 

 

Cette vierge illustre, qu’il ne faut pas confondre avec son homologue, sainte Eulalie de Barcelone (cf. 12 févr.), naquit à Mérida (Estramadure), de parents nobles et chrétiens. Son père, appelé Libère, la fit instruire dans la foi dès sa plus tendre jeunesse, avec une autre vierge, nommée Julie, par Donat, très-saint prêtre de leur ville.

Apprenant que Dacien était arrivé en Espagne pour y persécuter les chrétiens et voyant l’ardeur que sa fille témoignait d’endurer le martyre, dans la crainte qu’elle ne s’allât produire d’elle-même au juge pour donner son sang à Jésus Christ, comme elle lui avait déjà consacré son corps par le vœu de virginité, il l’envoya avec quelques domestiques et le prêtre Félix, à une maison de campagne qu’il avait à trente milles de la ville, vers les frontières de la province d’Andalousie.

Cependant Dacien vint à Mérida et y laissa Calpurnien pour tourmenter les fidèles. Eulalie, en ayant été informée, se déroba de la maison où elle était et s’en revint avec Julie, sa plus fidèle compagne, trouver ce tyran. « Pourquoi êtes-vous venu ici », lui dit-elle d’abord, « vous qui êtes l’ennemi de Dieu à qui cette ville est déjà entièrement dévouée ; et pourquoi persécutez-vous les chrétiens, ses fidèles serviteurs ? » — « Que dites-vous, petite fille ? » lui répondit Calpurnien, «  et qui vous fait si hardie de me parler de la sorte ? » — « Il est vrai », répliqua la Sainte, «  que je suis encore petite, car je n’ai que douze à treize ans, mais je ne crains point, pour cela, vos menaces ni vos supplices, et j’ai assez vécu sur la terre pour souhaiter d’aller vivre éternellement dans le ciel ». Le juge, ayant entendu ce discours, tâcha de la gagner par la douceur ; mais, voyant qu’il perdait sa peine, il la livra à des bourreaux pour la fouetter avec toute sorte de rigueur et de cruauté. Ce supplice ne servit qu’à l’encourager davantage à bénir Jésus Christ et à mépriser les païens.

Lorsqu’on la ramena au président, elle lui dit, avec une nouvelle vigueur, qu’il lui était inutile de la tourmenter, parce que son pouvoir, qui s’étendait sur son corps, n’avait et ne pouvait avoir aucune prise sur son âme ; que, du reste, elle lui déclarait hautement qu’elle avait ces divinités en horreur et les empereurs mêmes qui les adoraient. Sur cette réponse, elle fut conduite en prison, et, le lendemain, Calpurnien ayant fait dresser son siège au milieu de la place publique, il la fit revenir devant lui. Là on la fouetta une seconde fois avec des baguettes mouillées, on lui versa de l’huile bouillante sur le sein, on la plongea dans un bain de chaux embrasée et on lui jeta du plomb fondu sur tout le corps ; mais comme tous ces tourments ne la défiguraient point : « Qu’on la mène de ce pas hors de la ville », dit Calpurnien, « qu’on l’étende sur le chevalet, qu’on lui arrache les ongles, qu’on lui brûle les flancs avec des torches ardentes et qu’on la jette ensuite toute vive dans les flammes ! ».

Cette sentence terrible ne fit que donner la joie à Eulalie. On la traîna par les cheveux au lieu du supplice, en exécutant sur elle, sans miséricorde, tout ce que le tyran avait ordonné. Ce fut dans la rigueur de ces peines que, se tournant vers le persécuteur, elle lui dit avec une constance surprenante : « Ouvrez les yeux, Calpurnien, et considérez mon visage. Reconnaissez-moi bien, afin que vous puissiez me discerner au jour terrible du jugement dernier. Nous y comparaîtrons tous deux devant Jésus Christ, notre commun Seigneur ; moi, pour la récompense des tourments que j’endure ; vous, pour le châtiment de votre inhumanité envers les chrétiens ». Plusieurs des assistants, entendant ces paroles si fermes et si généreuses, reconnurent la vérité de notre religion et détestèrent l’idolâtrie. Pour les bourreaux, voulant ôter la parole à cette vierge toujours constante, toujours invincible, et exécuter le dernier article de son arrêt, ils la couvrirent de charbons ardents pour achever de la consumer. Alors elle ouvrit sa bouche sacrée comme pour avaler la flamme, et, en même temps, on en vit sortir son âme sous la figure d’une colombe qui s’envole vers le ciel.

Le tyran commanda qu’on laissât son corps pendant trois jours exposé aux insultes des païens ; mais la divine Providence le couvrit tout à coup de neige, qui le nettoya, le blanchit et lui donna une beauté merveilleuse ; il fut ensuite enterré avec beaucoup d’honneurs à Mérida, par les chrétiens. Depuis, il a été transporté à Oviédo, et on le voit dans la grande église, dans une chapelle qui lui est dédiée. On le porte en procession dans les nécessités publiques, et on reçoit alors de grands secours par la force de son intercession auprès de Dieu.

On représente sainte Eulalie de Mérida : 1° déchirée sur le chevalet et exposée à la flamme des torches ; 2° exhalant son âme sous la figure d’une colombe ; 3° en compagnie de sainte Julie, sa compagne de martyre ; 4° ayant le corps recouvert d’une neige abondante.

 

Ce récit est du Père Giry, nous l’avons complété avec les Caractéristiques des Saints du Révérend Père Cahier.
Source : Les Petits Bollandistes – Vies des Saints – Tome 14.

 

 

 

 

 
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