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26 novembre
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Alypios le Stylite

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Nicon le ‘‘Métanoïté’’


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Alypios le Stylite (*)

 

 

Notre saint Père Alypios vit le jour dans la ville d’Andrinopole de la province de Paphlagonie, sous le règne d’Héraclius (610-641). Lorsque sa mère était encore enceinte, elle eut une vision d’un agneau portant au lieu de cornes, deux cierges allumés, en prophétie des grâces divines dont allait être rempli le serviteur de Dieu.

Orphelin de père, il fut confié par sa mère à l’évêque Théodore, alors qu’il n’était âgé que de trois ans, pour servir l’église et être instruit dans les saintes Lettres. L’enfant montra de telles capacités et une si grande piété, qu’il attira aussi l’attention et la confiance de l’évêque suivant, nommé lui aussi Théodore, lequel, sur la recommandation unanime des fidèles, désigna Alypios pour les fonctions d’économe de l’église et l’ordonna diacre lorsqu’il atteignit l’âge canonique.

Il s’acquittait avec perfection de ce double office, mais son âme blessée d’amour pour le Christ, désirait mener une vie plus parfaite et suivre la voie étroite et resserrée de la vie solitaire. Finalement, obéissant à la voix de sa conscience, il distribua ses biens aux pauvres, et confia à sa pieuse mère son dessein de partir pour la Terre Sainte et d’embrasser la vie monastique. Loin de s’opposer à son projet et de le retenir près d’elle, cette sainte femme se précipita en pleurant dans ses bras, loua Dieu pour cette courageuse résolution et lui donna sa bénédiction.

Il se mit donc en route en secret, de peur que l’évêque et les habitants de la ville ne le retiennent. Mais quelques jours plus tard, comme il était parvenu à Euchaïta, le jour de la fête de saint Théodore (cf. 17 fév.), l’évêque le rejoignit et le contraignit de revenir dans sa patrie. Ramené de force dans le monde, le serviteur de Dieu fut toutefois consolé par une vision où il apprit que là même, dans sa ville natale, sont les lieux saints, Bethléem, Nazareth, Jérusalem, le Golgotha, car c’est là que Dieu voulait qu’il mène les saints combats de l’ascèse.

Il se mit donc à la recherche d’un endroit isolé. Parvenu sur une montagne aride au sud d’Andrinopole, il découvrit une source grâce à une vision, et s’apprêta à y consacrer une chapelle puis à y construire une cellule. Mais l’évêque le voulait plus proche de lui pour servir dans ce monde qui lui était désormais étranger, et il fit obstruer la source pour contraindre Alypios à descendre dans la plaine vers un lieu plus accessible.

Il continua ses recherches et s’engagea dans un endroit redouté de tous les habitants de la région, où s’élevaient d’anciens tombeaux et sanctuaires païens, repaire des démons et terreur des hommes. Malgré les conseils de ses proches pour le détourner de ce dessein, Alypios monta au sommet d’un de ces monuments abandonnés, qui était surmonté d’une colonne (kiôn) portant la statue d’un animal fantastique, moitié taureau moitié lion. « C’est ici, dit-il, le lieu de mon repos ! ». Et il retourna en ville chercher une croix et un levier. Au moyen de cet instrument, il jeta la statue à terre et la remplaça par la Croix vivifiante, décidé à vaincre désormais les démons dans leur propre repaire.

Or, l’évêque devant se rendre pour affaire auprès de l’empereur, il obligea le saint à l’accompagner dans son voyage. Parvenus à Chalcédoine, Alypios se cacha dans l’oratoire de Sainte-Bassa, voisin de la mer, et s’endormit pendant que le prélat s’embarquait pour Constantinople. Dans son sommeil, il vit apparaître sainte Euphémie (cf. 16 sept.), la patronne de Chalcédoine, qui lui ordonna de retourner dans son pays et l’assura de sa protection. De retour dans son ermitage, le saint construisit une chapelle dédiée à sainte Euphémie, à un endroit qui lui fut miraculeusement désigné par la vision d’un saint personnage.

Comme le saint ne possédait rien, ce furent quelques-uns de ses amis qui lui procurèrent les ressources nécessaires et s’occupèrent des travaux de construction. Alypios, quant à lui, malgré son désir de s’installer sur la colonne, avait docilement suivi les conseils de prudence des anciens et s’était retiré dans une étroite cellule, non loin de là, pour s’y livrer avec ardeur à la purification de son âme par le jeûne, la veille et la prière. Il était alors âgé de trente ans, et il resta deux années dans cette cellule, en soutenant un combat acharné contre les démons. Il restait inébranlable devant leurs suggestions mauvaises, et les repoussait par le signe de la Croix et les paroles de feu de la Sainte Ecriture.

Le serviteur de Dieu devint bien vite réputé et, quoiqu’il ne voulût pas être troublé dans sa sainte activité, il se trouva contraint d’accueillir de nombreux fidèles qui venaient lui rendre visite pour recevoir sa bénédiction. Doux, affable, attentif à chacun, de l’enfant au vieillard, du pauvre au notable, il ne laissait personne le quitter sans être rempli de joie spirituelle.

Mais s’étant aperçu qu’il faisait ainsi tort à son âme, et dès lors suffisamment expérimenté dans l’art de l’ascèse, il décida de fixer sa demeure au sommet de la colonne, en se protégeant des intempéries par un petit toit de fortune fait de quelques planches. La plateforme sur laquelle il se tenait était si étroite qu’il ne pouvait ni se coucher, ni s’asseoir. Il restait toujours debout, semblable à une colonne vivante, affrontant pendant des années les éléments naturels, luttant contre la chaleur, le froid, la pluie, le vent.

Alors que les martyrs souffrirent les tourments pendant quelques instants, saint Alypios s’offrit à ce martyre quotidien pendant cinquante-trois ans, faisant chaque jour violence à la nature pour acquérir la vie éternelle. Les démons jaloux s’acharnaient contre lui et lui lançaient des pierres. Un jour, voulant leur montrer que leurs coups étaient aussi impuissants contre les combattants du Christ, que des traits d’enfants, il demanda une hache à sa mère qui vivait au pied de la colonne pour subvenir à ses besoins, et jeta à terre le toit qui surmontait son abri, afin de s’offrir aux jets de pierres des démons sans aucune protection et, si telle était la volonté de Dieu, mourir lapidé comme Etienne le premier martyr (cf. 27 déc.). Effrayés de cette audace et de sa confiance inébranlable en Dieu, les démons quittèrent les lieux en se lamentant de leur défaite.

Exposé aux regards des hommes comme la lampe sur son support, le saint brillait par ses vertus (Mat. 5, 14-16). Il avait vaincu tout amour propre et égoïsme, et il s’offrait comme les apôtres en spectacle au monde, aux hommes et aux anges par amour pour le Christ (I Cor. 4, 9). Un peuple nombreux accourait vers la colonne pour solliciter son intercession. Quelques-uns mêmes voulurent se fixer là et devenir disciples du Stylite. La première fut une femme de distinction nommée Euphémie, à laquelle vint bientôt se joindre une autre noble dame, Eubula, qui devint supérieure du couvent bientôt installé. La mère du saint qui, maîtrisant la faiblesse de sa nature et son affection maternelle, avait suivi et avait aidé son fils dans l’accomplissement de ses exploits, se joignit à la communauté, mais sans prendre tout de suite l’habit, malgré le désir de son fils. Elle était si dévouée que, chargée de distribuer des aumônes, elle donnait aux pauvres, même ce qui leur était nécessaire pour leur entretien.

Quelque temps plus tard, ce furent des hommes qui lui demandèrent de rester à ses côtés, et il fonda de l’autre côté de la colonne un monastère masculin. C’était un spectacle admirable d’entendre sept fois par jour le chœur des vierges et celui des moines se répondre pour chanter les louanges de Dieu, et de voir le saint se tenir entre les deux, ange terrestre et homme céleste, unir sa voix aux leurs et élever ses mains vers le Dieu en Trois Personnes en intercédant pour le salut du monde.

A plusieurs reprises, de nombreux témoins virent une lumière céleste et éclairante se tenir au-dessus de la colonne, accompagnée d’éclairs et de coups de tonnerre. Le saint avait reçu le don de prophétie, il guérissait les malades, réconciliait les ennemis, enseignait les mystères de la Sagesse divine: soit directement, soit par lettres; il se faisait tout pour tous afin d’en gagner au moins quelques-uns au Christ (I Cor. 9, 22). Un jour, pour venir en aide à un pauvre, il lui jeta sa tunique du haut de sa colonne, et demeura grelottant de froid jusqu’à ce qu’un reclus du monastère masculin s’en aperçût et vînt à son aide. Ses grâces se déversaient aussi sur ses disciples, et on venait les arracher à leur monastère pour les faire évêques des églises vacantes.

Après cinquante-trois ans de tels combats, la moitié du corps du saint fut paralysée et ses pieds lui refusèrent leur service, de sorte qu’il dût rester couché sur le côté, presque immobile, pendant les quatorze années qu’il passa encore sur cette terre. Atteint également d’un douloureux ulcère, il rendait gloire à Dieu comme Job (Job 1, 21). Lorsqu’il remit finalement son âme à Dieu, à l’âge de 99 ans, le peuple accourut pour vénérer son corps, et un possédé fut guéri à son approche.

 

* On le nomme en général le kionite, du mot grec kiôn qui signifie « colonne » et souvent colonne funéraire.

 

 

 

Troparion t.1

 

Colonne de patience, tu imitas les Pères de jadis: * dans ses souffrances Job, dans ses épreuves Joseph; * des Anges incorporels tu menas la vie en ton corps, * vénérable Père Alypios; * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il accorde à nos âmes le salut.

 

 

Kondakion t.8

 

En ce jour l'Eglise te chante et glorifie, * Alypios, joyau des ascètes et fondement des vertus; * par tes prières accorde aux fidèles vénérant * avec amour tes exploits et tes luttes sacrées * la rémission de leurs funestes péchés * et la délivrance de tout chagrin, comme l'indique ton nom.

 

 

 

 
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