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8 novembre
Vladyko Joan
Synaxe de Michel et
des autres Puissances Célestes


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Synaxe de Michel et des autres Puissances Célestes

 

 

De toute éternité Dieu est Lumière: la seule véritable Lumière éternelle, immatérielle, infinie et absolument incompréhensible. Il repose dans le secret inaccessible de Sa nature unique et jouit de la communion inexprimable d’Amour entre Ses Trois Personnes: le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Il est bon et principe de toute bonté et de tout amour; c’est pourquoi Il ne s’est pas contenté de Sa propre contemplation, mais dans la surabondance de Sa bonté, Il a voulu qu’un autre participât à Sa Lumière et Il a tiré le monde du non-être à l’existence.

Avant de créer le monde visible, Il a amené à l’existence par Son Verbe et perfectionné en sainteté par Son Saint-Esprit la nature angélique, faisant des Puissances célestes et incorporelles Ses serviteurs zélés et ardents comme un feu immatériel. Ils sont des lumières secondes, qui reçoivent par la Grâce du Saint-Esprit les illuminations de la Lumière première et sans principe, et la participation à Son immortalité.

Fidèles images de l’essence divine, les saints Anges sont de nature spirituelle, dépourvus de la lourdeur du corps, toujours en mouvement, libres et raisonnables. Ils voient Dieu dans la mesure où ils peuvent l’atteindre et trouvent dans la contemplation leur nourriture, leur stabilité et la raison même de leur existence. Bien qu’ils soient libres de toutes affections du corps, ils ne sont pourtant pas impassibles comme Dieu, car ils ont été créés par un changement (le passage du non-être à l’être).

Ainsi sont-ils difficilement portés au mal, mais non à l’abri de son atteinte. C’est pourquoi ils doivent faire usage de la souveraine liberté que Dieu leur a accordée, pour persévérer dans le bien et progresser dans la contemplation des mystères divins, sous peine d’être entraînés irrémédiablement vers le mal et l’éloignement de Dieu, et sans pouvoir alors compter, comme l’être humain, sur le repentir, car ils sont dépourvus de corps.

Sans corps, ils ne sont pourtant pas totalement immatériels. Seul le divin est véritablement sans matière et incorporel (car impassible et au-delà de tout mouvement). Ils sont circonscrits dans le temps et l’espace. Lorsqu’ils sont dans le ciel, ils ne sont pas sur la terre; et envoyés par Dieu sur la terre, ils ne demeurent plus au ciel. Leur nature subtile leur fait échapper aux limitations que sont pour nous les murs, les portes et les sceaux, lorsqu’ils sont envoyés par Dieu en mission auprès des hommes et que pour cela, ils empruntent une forme corporelle nous permettant de les voir. De même, leur légèreté et leur extrême rapidité de mouvement leur permettent de traverser l’espace presque instantanément ou de deviner les pensées des hommes, ce qui nous fait croire qu’ils sont dotés de l’omniscience divine. Mais, comme êtres créés, ils ne sont toutefois ni doués d’omniscience, ni susceptibles de se trouver en deux endroits simultanément. S’ils prophétisent, c’est par grâce et par ordre divin, non par leur propre vertu.

Dieu les a faits serviteurs et les envoie (‘‘ange’’ signifie ‘‘messager’’) veiller sur la terre. Ils président aux peuples, aux nations et aux Eglises (selon l’Apocalypse, chaque Eglise locale possède un ange protecteur), et ils assurent la marche des desseins de la Providence à notre égard: aussi bien en général que pour chacun en particulier. Dieu a placé invisiblement auprès de chacun d’entre nous personnellement un Ange Gardien, qui veille constamment sur nous, sans cesser d’être auprès de Dieu. Il nous suggère le bien par la voix de notre conscience, nous aide à éviter les pièges du Diable et attise en nous le feu salutaire du repentir lorsque nous avons péché (Ex. 23, 20 ; Tobie 6, 4).

Seul le Créateur connaît le genre et les limites de la nature angélique. Elle est une par rapport à Dieu, mais innombrable par rapport à nous. « Un fleuve de feu coulait devant Lui; mille milliers Le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant Lui » dit le prophète Daniel (Dan. 7, 10). Nous ne pouvons pas les dénombrer, c’est pourquoi la sainte Tradition a coutume de les ranger en neuf ordres divisés en trois triades:

La première disposition hiérarchique est celle qui est toujours auprès de Dieu et qui est immédiatement unie à Lui, avant les autres et sans intermédiaire. Elle comporte les Séraphins, dont le nom en hébreu signifie: ‘‘brûlants’’. En effet, leur mouvement éternel et stable autour des réalités divines, leur donne le pouvoir d’élever leurs subordonnés vers Dieu en animant en eux la chaleur purificatrice et lumineuse de la vertu. Les seconds, de même rang, mais de fonction distincte, sont les Chérubins, dont le nom évoque la plénitude de leur connaissance de Dieu. On dit qu’ils sont couverts d’yeux de toutes parts, en signe de leur aptitude à contempler la lumière divine.

Les troisièmes sont les Trônes, sur lesquels Dieu trouve un repos impassible. La seconde triade, intermédiaire, transmet avec bonté et ordre les décrets de la Providence et élève les esprits de rang inférieur vers l’imitation de Dieu. Elle se compose des Dominations, des Vertus et des Puissances.

La troisième triade achève la hiérarchie céleste. Elle comporte les Principautés, les Archanges et les Anges. C’est par ces derniers que Dieu nous communique les décrets de Sa Providence et, comme ils sont les plus proches de nous, c’est eux qu’Il envoie sous une forme corporelle lorsqu’Il le veut.

Dans le plan divin, l’homme, en la personne d’Adam, devait être le dixième ordre de cette hiérarchie et devait achever la perfection de la Création. Comme il déchut et se soumit à la mort, le Christ s’est précipité du haut des Cieux pour le tirer de l’enfer. Il traversa les degrés de la hiérarchie angélique, prit un corps et releva par Sa résurrection la nature humaine bien au-delà du rang où elle se trouvait à l’origine, en la faisant asseoir à la droite de Dieu, au-dessus des Chérubins et des Séraphins.

Mais avant cela, au moment où Dieu créa le monde invisible, la plénitude innombrable de la hiérarchie céleste jouissait de la Lumière de Dieu et menait une ronde sacrée, simple et incessante, en chantant d’une voix forte: « Saint, Saint, Saint est le Seigneur Sabaoth (i.e. ‘‘des Armées’’), le ciel et la terre sont remplis de Sa gloire » (Is. 6, 3). Or, l’esprit céleste qui tenait alors le premier rang, le plus proche de Dieu, et qui était tout irradié de Sa Lumière, Lucifer, vint à tirer orgueil des privilèges qu’il avait reçus et voulut s’assimiler au Très-Haut. Il se dit: « Je monterai dans les Cieux au-dessus des étoiles de Dieu, j’élèverai mon trône, je monterai sur les sommets des nues, je serai assimilé au Très-Haut » (Is. 14, 14).

Il n’était pas mauvais par nature, mais par orgueil, il se révolta librement contre Celui qui l’avait créé. C’est lui le premier qui rejeta le bien et choisit le mal. Il s’est détourné de la Lumière pour sombrer dans les ténèbres de la privation de Dieu; c’est pourquoi, aussitôt ces paroles prononcées, il tomba de son rang élevé et fut précipité dans le gouffre de l’enfer.

Comme il avait ainsi déchiré les cieux, il tira avec violence dans sa chute une multitude d’Anges de tous les ordres et se fit leur chef. Leur nombre était si grand, qu’à la vue de ce spectacle lamentable, l’Archange Michel, chef des milices célestes (1), qui par son humilité et sa sage soumission à son Créateur, était puissamment affermi dans la Lumière, s’élança vers la brèche, rassembla les Anges restés fidèles et s’écria: « Soyons attentifs ! »(2). C’est-à-dire: « Prenons garde, soyons vigilants, nous les êtres créés qui avons le privilège de nous tenir devant Dieu. Reconnaissons notre état de serviteurs. Prenons soin à la connaissance de nous-mêmes et voyons quelle est la chute de ceux qui ont voulu s’égaler à Dieu ! ».

C’est en mémoire de cette Synaxe(3): c’est-à-dire de cette assemblée, de cette réunion, de chœurs angéliques sous la direction du saint Archange Michel dans la vigilance, la concorde et l’unité, que, de tradition très ancienne, les Pères ont institué la fête d’aujourd’hui.

Le très glorieux et très lumineux Prince des Puissances célestes et incorporelles, Michel, apparaît souvent dans la sainte Ecriture. C’est lui que Dieu envoie auprès des hommes pour leur annoncer des décrets de Sa Justice. C’est lui qui le premier est apparu au patriarche Abraham (Gen. 12) et à sa servante Agar dans le désert, pour lui annoncer la naissance d’Ismaël (Gen. 16). Il fut envoyé auprès de Lot pour le sauver de Sodome, vouée par Dieu à la destruction (Gen. 19). Lorsque Dieu ordonna à Abraham de sacrifier son fils Isaac, afin d’éprouver son obéissance, ce fut Michel qui intervint au dernier moment pour l’arrêter (Gen. 22). Il apparut encore au patriarche Jacob, pour le délivrer des mains meurtrières de son frère (Gen. 27, 41). C’est lui qui se tenait au-devant du peuple d’Israël lorsqu’il sortit d’Egypte et le dirigeait sous la forme d’une nuée le jour et d’une lueur la nuit (Ex. 13, 21). Il fut envoyé au-devant du devin Balaam, en route vers Balaq, roi de Moab, pour maudire le peuple d’Israël, et lui barra le passage en se tenant devant sa mule, une épée à la main (Nbr. 22, 22). Quand Josué était aux pieds des murs de Jéricho, attendant un signe de Dieu pour assiéger la ville, Michel apparut, tenant à nouveau une épée. Comme il craignait que ce ne soit une ruse du Malin qui sait se transformer en Ange de Lumière, Josué lui demanda: « Es-tu des nôtres ou de nos adversaires ? ». Michel répondit: « Cest comme chef de l’armée du Seigneur que je viens maintenant », et lui ordonna de vénérer désormais le lieu qu’il venait de sanctifier par sa présence (Jos. 5, 13). Sous les Juges, il vint réconforter Gédéon et l’envoya pour délivrer Israël de l’oppression des Madianites (Jug. 6, 11-12).

Quand David, contrairement à l’ordre de Dieu, eut fait recenser le peuple, Michel fut envoyé par Dieu pour être l’instrument de Sa colère. En un jour, il ravagea par son épée, plus de soixante-dix mille hommes et il se tenait prêt à détruire Jérusalem, lorsque, ému par le repentir de David, le Seigneur l’arrêta et lui ordonna de remettre son épée au fourreau (I Chron. 21). Il se révéla plusieurs fois au prophète Elie pour le consoler dans ses tribulations et l’envoyer en mission (I Rois 19, 5 ; II Rois 1, 15). Lors de l’invasion du roi des Assyriens, Sénnacharib, Michel abattit en une nuit cent quatre-vingt-cinq mille hommes dans le camp des envahisseurs (II Rois 19, 35). C’est encore lui qui descendit du ciel et se tint au milieu de la fournaise ardente, à Babylone, avec les trois jeunes gens, en chantant avec eux les louanges du Seigneur (Dan. 3, 24 sv.), et qui ferma la gueule des lions dans la fosse où avait été jeté le prophète Daniel (Dan. 6, 23).

Les interventions salutaires du saint Archange Michel sont en fait innombrables, aussi bien sous l’Ancienne Alliance que, plus encore, après la venue du Christ. C’est lui qui délivra les Apôtres de prison (Act. 5, 19), qui fut envoyé à l’Apôtre Philippe pour baptiser l’eunuque de la reine d’Ethiopie (Act. 8, 26), qui apparut au centurion Corneille et lui demanda de faire venir saint Pierre pour le baptiser (Act. 10), qui libéra Pierre de prison (Act. 12) et frappa le roi Hérode qui voulait se faire passer pour un dieu (idem). Il apparut à saint Paul pour le réconforter dans ses épreuves, et fut pour l’Evangéliste saint Jean, l’interprète des secrets de Dieu concernant la fin des temps, dans l’Apocalypse. C’est en effet Michel qui va engager l’ultime combat contre l’Antéchrist et le Diable, et qui les précipitera éternellement dans l’enfer (Apoc. 12, 7). Et lors du Jugement dernier, il se tiendra, une balance à la main, pour peser nos actes.

La tradition de l’Eglise a gardé la mémoire d’autres miracles de l’Archange Michel, comme, par exemple, celui accompli à Colosses en Phrygie (commémoré le 6 septembre).

En Dieu, la justice ne peut être séparée de la miséricorde: « La miséricorde et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont embrassées », chante le Psalmiste (Ps. 85, 11). C’est pourquoi, on ne peut commémorer Michel, l’Ange de la Justice, sans lui associer Gabriel, l’Ange de la Miséricorde.

L’Ange Gabriel est envoyé par Dieu aux hommes pour leur annoncer les merveilles de Son Amour et de Sa bienveillance en vue de leur Salut. Il donna au prophète Daniel l’interprétation de la vision énigmatique qu’il avait eue concernant la fin des royaumes des Mèdes et des Perses (Dan. 8, 16), et lui annonça, une autre fois, que le Christ, le Sauveur du monde, devait venir quatre cent quarante-neuf ans plus tard (Dan. 9, 24). Il fut aussi envoyé auprès de la femme de Manoé au temps des Juges, pour lui annoncer la naissance prochaine de Samson. Quand, tout à sa joie, Monoé voulut le retenir pour lui offrir un banquet, Gabriel lui répondit qu’il ne se nourrissait pas de tels mets et lui recommanda d’exprimer son action de grâce en offrant un holocauste au Seigneur. Comme on lui demandait son nom, il répondit: « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? c’est un mystère », et il disparut de leurs yeux dans la fumée du sacrifice (Juges 13). Il fut le messager de toutes les heureuses nouvelles de la naissance miraculeuse d’enfants à partir d’un sein flétri ou stérile. En particulier, c’est lui qui apparut à Joachim et Anne pour leur annoncer la naissance de la Mère de Dieu, et à Zacharie et Elisabeth, pour les prévenir de celle du saint Précurseur (Luc 1). Il a nourri de la manne céleste la Mère de Dieu pendant douze ans, dans le temple (cf. le 21 nov.), et fut envoyé par Dieu auprès d’elle pour lui annoncer la bonne nouvelle attendue depuis l’origine du monde: c’est-à-dire qu’elle devait enfanter Dieu par l’opération du Saint-Esprit. Il vint rassurer Joseph en songe, lorsque celui-ci était tourmenté de doutes quant à la virginité de la Mère de Dieu (Mat. 1, 20). Lors de la naissance du Sauveur, il conduisit les bergers vers la grotte de Bethléem, pour qu’ils puissent l’adorer. Il prévint Joseph des desseins meurtriers d’Hérode, et lui conseilla de prendre l’Enfant et sa Mère et de les conduire en Egypte. Lorsque le danger fut passé, il lui apparut à nouveau en songe pour lui ordonner de revenir. Lors de la sainte nuit de la Résurrection du Christ, Gabriel descendit des cieux, revêtu d’une robe blanche étincelante de la Lumière divine, repoussa la pierre qui fermait le tombeau et s’assit dessus. Lorsque les femmes Myrophores arrivèrent sur les lieux, il les rassura de leur effroi en disant: « Ne craignez pas. Je sais que c’est Jésus, le Crucifié, que vous cherchez. Il n’est pas ici: Il est ressuscité, comme Il l’avait dit » (Mat. 28, 5-6).

Ainsi, depuis l’origine du monde, jusqu’à la Résurrection du Christ et la fin des temps, le Saint Archange Gabriel est-il le messager envoyé par Dieu pour annoncer aux hommes les merveilles de Sa miséricorde en la Personne du Seigneur Jésus-Christ(4).

 

 

1. Le nom d’Archange ne se rapporte pas dans ce cas à l’ordre intermédiaire de la dernière triade, mais désigne la fonction de direction, de commandement, de Michel, Gabriel, Raphaël, etc… De même, le nom d’Ange, peut désigner le dernier degré de la hiérarchie ou s’appliquer aux puissances célestes en général.
2. C’est la même expression qu’utilise le diacre ou le prêtre, pendant la divine Liturgie, pour attirer l’attention des fidèles aux moments importants de la célébration (Evangile, Anaphore, élévation).
3. Synaxe : c’est la même expression qui est utilisée pour désigner l’assemblée eucharistique des fidèles, en union avec les Anges et les Saints.
4. Voir sa synaxe particulière le 26 mars.

 

 

 

Troparion t.4

 

Archistratèges des célestes armées, * malgré notre indignité nous vous prions * de nous protéger par vos prières et de nous garder * à l'ombre des ailes de votre gloire immatérielle, * nous qui nous prosternons devant vous et vous supplions instamment: * délivrez-nous de tout danger, * grands Princes des Puissances d'en haut.

 

 

Kondakion t.2

 

Archistratèges de Dieu, serviteurs de sa gloire, * guides des mortels et chefs des Anges, obtenez-nous * ce qui est utile à nos âmes et la grâce du salut.

 

 

 

 
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