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29 octobre
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Abramios et sa nièce Marie

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Abramios et sa nièce Marie

 

 

Saint Abramios naquit dans la région d’Edesse en Mésopotamie à la fin du IIIè siècle. Ses nobles et pieux parents n’avaient pas d’autre fils. Bien que respectueux pour l’ardente piété du jeune homme, ils le marièrent contre son gré. Pendant les fêtes de son mariage, comme Abramios restait seul, contrit dans un coin, le Christ illumina son cœur d’un rayon de sa grâce incréée et, ainsi intérieurement illuminé, le jeune homme abandonna sur-le-champ femme, parents, richesses et tout souci de monde pour se retirer dans une cellule isolée, où il resta sept jours, constamment en prière, sans manger ni boire. Ses parents reconnurent que Dieu l’avait élu pour « la meilleure part »; et le laissèrent poursuivre ses divines ascensions enfermé, seul à seul avec Dieu, dans un petit réduit, où l’on avait ménagé une étroite fenêtre pour lui passer de temps en temps un peu de pain et d’eau, juste de quoi condescendre aux exigences de la nature. Abramios fleurit ainsi dans le secret pendant cinquante années; illuminant tous ceux qui se trouvaient aux alentours des rayons de ses vertus et soutenant le monde par sa prière.

La bourgade de Beth-Qîdônâ(*) dans la région d’Edesse, était encore habitée par des idolâtres, qui désespéraient par leur impiété, tous les efforts de l’évêque du lieu. Illuminé par une révélation de l’Esprit, celui-ci alla avec son clergé auprès de saint Abramios, pour lui demander d’accepter le sacerdoce et de venir évangéliser la région. Ce n’est qu’après bien des supplications et des menaces que, par obéissance, le Saint décida, les larmes aux yeux, d’accepter cette charge et de quitter sa cellule.

Frappé, insulté, méprisé par ces hommes au cœur dur, Abramios ne relâcha pas ses efforts ni ses prières pour leur salut, pendant plus de trois ans, si bien qu’il finit par les gagner à la foi orthodoxe et à baptiser plus de mille d’entre eux. Ayant entretenu en eux la semence de l’Evangile pendant environ un an, afin qu’elle porte des fruits abondants, Abramios, toujours dévoré par le désir brûlant de la solitude, se retira en secret pour fuir la gloire et les soucis de ce monde. Il retourna dans son ermitage, où les démons ne tardèrent pas à lui mener une guerre sans merci, dont il sortait pourtant vainqueur par la puissance de Dieu.

Comme le frère d’Abramios venait de mourir et laissait seule au monde sa fillette de sept ans, nommée Marie, le Saint la prit à ses côtés, lui donna une petite cellule à proximité de la sienne, et la laissa s’épanouir en Dieu dans la solitude, en lui donnant les instructions nécessaires à ceux qui commencent dans la vie ascétique par l’intermédiaire d’une petite fenêtre ouverte vers sa cellule.

La jeune fille atteignit ainsi l’âge de vingt ans en excellant dans tous les travaux conformes à l’amour de Dieu. Mais un jour, elle succomba au péché de la chair avec un moine impudique qui rendait souvent visite au Saint. Au lieu de se relever et de supplier Celui qui s’est incarné pour le salut des pécheurs, Marie tomba alors dans le péché plus redoutable encore du désespoir. Le diable la convainquit que Dieu ne pourrait avoir pitié de celle qui avait ainsi honteusement souillé sa virginité et le saint habit angélique.

Ainsi désespérée, elle se rendit dans la ville voisine et se livra à la prostitution. Pendant plus de deux ans, elle s’enfonça chaque jour davantage dans le gouffre de la perdition, alors qu’Abramios multipliait les prières pour que Dieu lui révèle où elle s’était enfuie. Il finit par l’apprendre de quelque voyageur et, préférant le salut des âmes à sa retraite, à son habit, à son ascèse et même à la prière, il revêtit un habit de soldat, rassembla les quelques sous qu’il pouvait avoir et se rendit vers le lieu de débauche où Marie exerçait sa triste profession, feignant de vouloir, lui aussi profiter de ses charmes.

Il fit préparer un festin, mangea de la viande et but du vin pour la première fois depuis cinquante ans, puis se retira dans la chambre avec la jeune fille. Après s’être assuré qu’elle ne pouvait plus s’enfuir, Abramios révéla son identité à sa nièce qui, paralysée par la surprise et la honte, n’osait détacher ses yeux du sol. Mais le Saint lui parla avec douceur sans lui faire aucun reproche. Les larmes aux yeux, il lui rappela les douceurs de la vie ascétique et de la virginité, la persuada que la miséricorde de Dieu est infiniment supérieure au plus grand des péchés, que le seul péché impardonnable est précisément le désespoir. Pour lui donner du courage, il lui dit: « Allons mon enfant, retournons vers notre cellule. Que ta faute soit sur moi. C’est moi qui rendrait compte pour cela devant le Christ au jour du Jugement. Quant à toi, reviens seulement vers notre retraite, reprends ton ascèse, ta prière, tiens-toi à nouveau devant le Seigneur des miséricordes ».

En entendant ces mots, les douces larmes de la componction et du vrai repentir coulèrent sur le visage de Marie, et elle accepta de s’enfuir avec lui discrètement de l’auberge, laissant derrière elle sa vie de péché. Elle s’enferma dans son étroite cellule avec un tel zèle et de telles larmes, qu’elle ne tarda pas, non seulement à obtenir le pardon de ses péchés, mais aussi à recevoir de Dieu le don d’accomplir des miracles.

Quant à saint Abramios, ayant ainsi mené une vie agréable à Dieu, il s’endormit dans la paix en 366, suivi cinq ans plus tard par sa nièce.

 

 

 

* Selon d’autres, Ténia, dans l’Hellespont, mais cela est peu vraisemblable.

 

 

 
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