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10 août
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Laurent de Rome

Aussi cette journée:
Après-fête de la Transfiguration


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Laurent de Rome avec Sixte, pape de Rome et Hippolyte (1)

 

 

Saint Sixte (ou Xyste) était grec de naissance et il avait étudié la philosophie à Athènes avant de venir s’installer à Rome sous le règne de l’empereur Valérien et le pontificat de saint Etienne Ier (cf. 3 août). D’abord favorable aux chrétiens, l’empereur, qui était tombé sous l’influence de mages et de devins égyptiens après une expédition malheureuse en Orient, publia alors un édit qui interdisait l’exercice public du culte et prescrivait à tous les clercs de sacrifier aux dieux sous peine d’exil.
Saint Etienne ayant été l’une des premières victimes de cette persécution, on consacra Sixte pour lui succéder. La persécution s’intensifia alors et l’on décréta que les évêques, prêtres et diacres seraient exécutés sur simple constatation de leur identité, tandis que les laïcs seraient condamnés à la dégradation et aux travaux forcés. Saint Sixte fut alors arrêté et conduit, après un premier interrogatoire, à la célèbre prison Mamertine. Sur le chemin, son archidiacre Laurent le rencontra et lui dit avec larmes: « Où vas-tu, Père, sans ton fils ? Quel sacrifice t’apprêtes-tu à célébrer sans ton diacre ? Est-ce que tu m’en as trouvé indigne ? Est-ce que tu refuseras à celui que tu as admis aux saints Mystères d’être ton compagnon pour verser son sang ? »(2). L’évêque lui répondit: « Non, mon fils, je ne t’abandonne pas, mais de plus grands combats te sont réservés. Nous, comme des vieillards, nous sommes engagés dans un léger combat. Mais pour toi, jeune homme vigoureux, un triomphe plus glorieux sur le tyran t’attend. Cesse de pleurer. Dans trois jours le diacre suivra le prêtre ». Et, avant de lui donner le baiser de paix, il lui confia le soin d’administrer en son nom les biens de l’Eglise. Laurent accomplit aussitôt sa tâche selon Dieu, en distribuant les richesses de l’Eglise aux clercs et aux pauvres. Sur le mont Coelius, il rencontra une veuve, nommée Kyriaquie, qui cachait chez elle beaucoup de chrétiens. A la faveur de la nuit, il leur apporta de l’argent et des vêtements, et passa ensuite dans diverses maisons, guérissant les malades et lavant les pieds des fidèles à l’imitation du Seigneur.
Comme le pape avait été condamné à être décapité sur la voie Appienne, saint Laurent se rendit sur son passage et lui cria: « Ne me laisse pas, Père saint, parce que j’ai déjà distribué les trésors que tu m’avais confiés ». Entendant parler de trésors, les soldats s’emparèrent aussitôt de Laurent et le conduisirent au tribun Parthénius qui avertit l’empereur. Jeté en prison et confié à la garde du tribun Hippolyte, saint Laurent guérit par sa prière et convertit un aveugle nommé Lucillus. A cette nouvelle, de nombreux autres aveugles accoururent et furent tous guéris par le Saint, qui baptisa en outre Hippolyte avec dix-neuf personnes de sa maison.
Convoqué par Valérien, qui le somma de lui livrer ses trésors, Laurent demanda qu’on lui procure, après un délai de trois jours, des chars en grande quantité. Entre-temps, il fit convoquer dans la maison d’Hippolyte des aveugles, boiteux, malades et miséreux de toutes sortes, puis, les ayant placés sur les chars, il vint les présenter au palais en annonçant: « Voici les trésors éternels de l’Eglise, qui ne diminuent pas et augmentent toujours, qui sont répandus en chacun et se trouvent en tous ». Pris de fureur, Valérien s’écria: « Sacrifie aux dieux et oublie l’art magique dans lequel tu te confies ». Saint Laurent répliqua que rien ne lui ferait préférer le culte des démons au Créateur de toutes choses. Il fut alors livré à la torture puis jeté en prison. Après un second interrogatoire au palais de Tibère sur le mont Palatin, on lui appliqua des lames de fer rougies au feu, et on le fustigea avec des fouets plombés et des chaînes garnies de crochets à leurs extrémités. Devant son endurance surnaturelle, un soldat, Romain, se convertit et fut exécuté sur-le-champ(3).
Un troisième interrogatoire eut lieu aux Thermes situés près du palais de Salluste. L’empereur fit fracasser les mâchoires du Saint à coups de pierres, puis il ordonna de le dépouiller de ses vêtements et de l’étendre sur un lit en forme de gril posé sur des charbons ardents. Sommé une dernière fois de sacrifier aux dieux, Laurent déclara: « Moi, je m’offre au seul vrai Dieu en sacrifice d’agréable odeur, parce que ‘’le sacrifice qui convient à Dieu, c’est un cœur broyé et humilié’’ (Ps. 51, 19) ». Comme les bourreaux activaient le feu, il dit au tyran: « Apprends, malheureux, que ce brasier m’apporte le rafraîchissement, mais à toi le supplice éternel. Maintenant que je suis cuit d’un côté, tourne-moi donc de l’autre ! ». Quand on l’eut retourné, il adressa une dernière prière: « Je te rends grâce, Seigneur Jésus Christ, parce que j’ai mérité de franchir les portes de ton Royaume ». Puis il rendit l’esprit.
Hippolyte alla l’enterrer secrètement dans la propriété de la veuve Kyriaquie, en compagnie du prêtre Justin(4). Il fut dénoncé et bientôt arrêté, mais un ange vint le délivrer et le transporta dans sa maison, où il fit de touchants adieux à ses parents et à ses serviteurs, et leur offrit un festin. Ils se trouvaient tous attablés quand les soldats surgirent et s’emparèrent à nouveau d’Hippolyte pour le conduire devant l’empereur. Espérant vaincre sa résolution, le souverain le fit revêtir de ses ornements militaires et lui promit de plus grands honneurs encore. Mais le Saint resta inflexible et déclara qu’il ne souhaitait plus qu’un seul honneur: celui de servir dans la milice du Christ. Flagellé avec des chaînes portant à leurs extrémités des crochets, il fut ensuite attaché derrière des chevaux sauvages qui traînèrent le valeureux martyr sur une longue distance. C’est ainsi qu’il remporta la palme de la victoire, précédé de peu par sa nourrice, Concordia, et les gens de sa maison qu’il avait convertis(5). On raconte que, sept jours après son martyre, saint Hippolyte apparut à l’empereur et à son fils qui se rendaient à l’amphithéâtre, et qu’il les châtia avec des chaînes invisibles.

 

1. Nous complétons ici le résumé du Synaxaire de Constantinople par la tradition latine, en corrigeant quelques anachronismes, car ces événements n’ont pas pu se dérouler sous le règne de Dèce, mort en 251. Dès le IVè siècle, saint Laurent fut honoré à Rome à l’égal des Apôtres et son culte connut une vaste expansion tant en Orient qu’en Occident.
2. Ce dialogue a été d’abord rapporté par saint Ambroise de Milan.
3. Le résumé du Synaxaire mentionne la conversion du tribun Callinicus.
4. Environ cinquante ans après, saint Constantin fit édifier une basilique à côté de la catacombe où avait été enterré saint Laurent, située sur la voie Tiburtine, à l’est de Rome. Et au VIè siècle, la crypte fut transformée en une vaste église, mais le tombeau resta toujours à sa place.
5. Son martyre est placé le 13 août par sa Passion ancienne, date qui correspond à sa mémoire dans la tradition latine. Il faut cependant peut-être l’identifier au saint Hippolyte commémoré le 30 janv. († vers 235).

 

Troparion t.4

 

Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.

 

Troparion t.3

 

Allumé par l’Esprit divin, * comme braise tu consumas les ronces de l’erreur, * archidiacre du Christ, victorieux martyr Laurent ; * et comme encens de spirituelle suavité * tu brûlas pour celui qui t’a glorifié, * atteignant par le feu ton ultime perfection ; * de tout dommage garde les fidèles vénérant ton souvenir.

 

Kondakion t.2

 

Ton cœur au feu divin se consumant, * tu as réduit en cendres le brasier des passions, * soutien des Athlètes victorieux, * Laurent, saint martyr porteur-de-Dieu ; * au combat tu t’écrias, plein de foi : * Nul ne pourra me séparer de l’amour du Seigneur.

 

 

 

 
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