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7 août
Vladyko Joan
Domèce de Perse avec ses disciples

Aussi cette journée:
Après-fête de la Transfiguration


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Domèce de Perse avec ses disciples

 

 

Au temps de saint Constantin le Grand, un saint homme, nommé Abbaros, parcourait les contrées de Mésopotamie en y prêchant la Bonne Nouvelle à ses compatriotes. Comme il se trouvait un jour au marché, il remarqua un jeune garçon, du nom de Domèce, qui s’adonnait avec zèle à l’étude de la religion et il l’exhorta à se détourner du culte idolâtre pour connaître la vérité. Aussitôt gagné à la foi qu’il avait confusément cherchée, Domèce essaya de s’instruire auprès des chrétiens, mais ces derniers refusèrent de dévoiler leurs mystères à un païen. Il essaya néanmoins de convaincre ses parents de renoncer au culte du feu et des idoles, mais en vain. Aussi, dès qu’il en eut l’âge, il quitta sa patrie pour se rendre dans la ville de Nisibe, aux confins de l’empire romain et de l’empire perse, où il reçut le saint Baptême.
Il entra aussitôt dans un monastère de la ville et s’appliqua avec avidité à l’étude de l’Ecriture Sainte. La Parole de Dieu devint pour lui nourriture et boisson, de sorte qu’il négligeait de se rendre au réfectoire avec les autres moines, qui prirent ombrage de sa conduite et se mirent à nourrir à son égard des sentiments de jalousie et de mépris. Domèce, craignant de devenir occasion de scandale et de division, quitta de nuit le monastère.
En chemin, il fut attaqué par une bande de loups, dont il fut délivré par Dieu qui le ramena sur la voie romaine traversant le désert de Syrie. Il se joignit à un groupe de chrétiens qui se rendaient à Théodosiopolis pour y déposer des offrandes au monastère de Saint-Serge. Ayant fait le vœu de ne pas prendre de nourriture jusqu’à ce qu’il eût rejoint une communauté monastique, il refusait de se mêler à ses compagnons pour leur réfection, de sorte que ces derniers le soupçonnèrent d’être un hérétique ou un samaritain; mais dès qu’il leur expliqua la raison de sa conduite, ils lui proposèrent de le conduire au monastère de Saint-Serge.
Quand ils arrivèrent à proximité de la ville, le jour tombé, un personnage à l’apparence dévote se présenta à eux et leur offrit de les héberger chez lui. Comme il les conduisait dans un lieu sauvage et bordé de précipices, Domèce discerna qu’il s’agissait d’un serviteur de Satan et il le chassa par sa prière. Une fois arrivés sains et saufs en ville, il supplia ses compagnons, qui se préparaient à publier ce miracle, de garder le silence. Ils se rendirent sans plus tarder au monastère de Saint-Serge, où ils déposèrent leurs offrandes et furent reçus par l’archimandrite Noubel (ou Nurbel), homme vénérable qui, depuis soixante-cinq ans, n’avait pas goûté de nourriture cuite et ne s’était pas couché ni assis, mais dormait debout, appuyé sur son bâton. Pendant l’entrevue, Domèce se tenait en silence et regardait avec admiration cet homme de Dieu. Noubel discerna qu’il avait été envoyé par Dieu et ordonna de l’agréger aussitôt à sa communauté. Suivant l’enseignement de son père spirituel, et se modelant surtout sur sa conduite angélique et sa prière continuelle, saint Domèce progressa rapidement, allant de vertu en vertu, tout tendu en avant en vue du prix que Dieu réserve au ciel à ceux qui l’aiment (cf. Phil. 3, 13).
Au bout de dix-huit ans, il fut, contre son gré, ordonné diacre par l’évêque Jacques de Théodosiopolis, en visite au monastère. Trois dimanches de suite, alors qu’il servait à l’autel, il vit une blanche colombe voleter au-dessus du calice, et il s’efforçait de la chasser de peur qu’elle ne renversât les saints Dons, au grand étonnement de son maître qui n’avait pas été jugé digne de cette vision du Saint-Esprit. Comprenant que son disciple avait été élu par Dieu, l’archimandrite convoqua alors le chorévêque Gabriel et, grâce à une ruse, il fit élever Domèce à la prêtrise. Mais dès que le Saint apprit qu’on voulait l’emmener en ville pour l’honorer, il s’enfuit du monastère et se mit au service d’un groupe de chameliers en route pour la ville de Cyr en Syrie.
Parvenus en vue du fameux sanctuaire des saints Cosme et Damien, situé près de la ville de Cyr, le Saint prit congé de ses compagnons et passa plusieurs jours et plusieurs nuits en prière. Sa conduite attira l’attention d’un malade qui se trouvait là depuis plus d’un mois, et grâce à ses paroles et ses prières, Domèce obtint pour lui la guérison. L’homme s’étant précipité pour proclamer la vertu de son bienfaiteur, le Saint dut une fois de plus prendre la fuite, et il se retira à huit milles au nord de la basilique des saints Anargyres, sur une colline aride et rocailleuse, où il resta deux ans, inconnu des hommes et se nourrissant d’herbes sauvages. Un jour de grande chaleur, il se rendit à la source qui lui procurait l’eau nécessaire et y trouva un groupe de lavandières, dont l’une d’elles manqua à son égard de toute retenue. Il s’enfuit aussitôt et fit tarir la source par sa prière. Les chrétiens du lieu vinrent ensuite demander pardon au saint, clergé en tête, et il obtint de Dieu que les eaux reprennent leur cours.
Dès lors, les habitants de la contrée prirent l’habitude de venir demander la bénédiction du saint ermite. Un jour d’hiver, un bédouin qui avait été accueilli par saint Domèce lui proposa de construire un abri, afin qu’il soit protégé des intempéries. Le Saint refusa, mais la nuit suivante, une tempête de neige l’ensevelit jusqu’aux aisselles dans la crevasse où il dormait, et ce ne fut qu’après de fébriles recherches que le bédouin réussit à le dégager et à l’emporter dans sa tente pour le ranimer.
Le Saint étant resté trois années sur la montagne, exposé en plein air à l’ardeur du soleil et à toutes les intempéries, les fidèles des environs, voyant ses forces décliner, réussirent à le convaincre de se retirer dans une grotte qu’ils avaient creusée à son intention dans le roc. Il persévéra là dans la prière pendant de longues années, accueillant tous ceux qui venaient à lui, les guérissant au Nom du Christ de leurs maux corporels et spirituels, et convertissant de nombreux païens par son enseignement lumineux.
L’empereur Julien l’Apostat étant venu à passer par cette région lors de la campagne contre les Perses, au cours de laquelle il devait trouver la mort (363), des hommes dépravés et jaloux de la réputation de saint Domèce le dénoncèrent au tyran comme un imposteur qui prétendait parler au nom de Dieu(1). Ils reçurent du souverain l’ordre d’appréhender le saint ermite et, se précipitant aussitôt vers sa retraite, ils l’y trouvèrent, en compagnie de deux enfants dont la naissance avait été obtenue par ses prières et que leurs parents avaient consacrés à Dieu. Ils leur commandèrent de se rendre sur la voie romaine pour honorer l’empereur à son passage, mais le Saint ne leur prêta aucune attention, tout absorbé qu’il était dans la prière. Ils se ruèrent alors, tels des bêtes féroces, et le firent périr, lui et ses disciples, sous une nuée de pierres qui obstruèrent l’entrée de la grotte.
L’endroit fut bientôt oublié, même par ceux qui avaient été les admirateurs du saint, et la grotte se couvrit de ronces. Deux ans plus tard, un des chameaux qu’un marchand avait laissé paître à l’écart de la route s’égara et se cassa la patte. Comme l’animal essayait de se traîner, il enfonça sa patte brisée dans l’ouverture de la grotte et il fut aussitôt guéri. A l’occasion de ce miracle on débroussailla l’endroit et l’on découvrit les reliques de saint Domèce et de ses compagnons, qu’on transféra avec honneur dans une église voisine(2).

 

1. Dans sa Chronique Jean Malalas (VIè s.) rapporte que, passant aux abords de la retraite de saint Domèce, Julien remarqua un attroupement de fidèles venus solliciter la bénédiction du saint, auquel il envoya dire que s’il s’était retiré du monde, ce devait être pour prier Dieu. Le saint ayant répondu qu’il ne pouvait repousser les pauvres gens qui venaient spontanément à lui, Julien ordonna de l’emmurer dans sa caverne.
2. Selon la Vie du saint, son martyre aurait eu lieu le 6 mars, et l’invention de ses reliques le 5 juillet. Il faut donc peut-être identifier ce saint Domèce avec les saints de ce nom, commémorés sans notice le 7 déc. et le 8 mars. Dans la tradition syrienne on vénère un autre saint Domèce, médecin non martyr, dont le sanctuaire se trouvait à Quouros dans le Kurdistan, mais dont la Vie est quasiment identique à celle du Domèce de Cyr. Sa réputation de thaumaturge, spécialisé dans la guérison de la sciatique, parvint jusqu’en Gaule et est rapportée par saint Grégoire de Tours (In gloria martyrum 99).

 

Troparion t.4

 

T’exerçant dans la montagne aux ascétiques combats, * tu brisas l’assaut des ennemis spirituels avec l’armure de la Croix ; * de même sur le stade tu luttas vaillamment * pour abattre l’empereur apostat grâce au glaive de la foi ; * pour l’un et l’autre de ces exploits * tu fus par Dieu couronné doublement, * bienheureux Domèce, moine et martyr.

 

Troparion t.5

 

Ayant reçu l’enseignement de la grâce, * tu rejetas comme erreur le culte du feu, * Père Domèce, et te vouas au Christ sagement ; * inflexible dans ta lutte, à l’instar des Moines saints, * tu devins un vénérable Témoin ; * c’est pourquoi nous te chantons en vénérant * les deux disciples lapidés avec toi.

 

Kondakion t.6

 

Méprisant les biens corruptibles et les terrestres pensées, * tu devins pour les moines un sublime instructeur ; * et, sans craindre les menaces de l’empereur * qui ne voulait reconnaître en Christ le vrai Dieu, * tu acceptas la mort en chantant : * Dieu est avec nous et nul ne peut rien contre moi.

 

 

 

 
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