Marc, Apôtre et Evangéliste

Le saint et glorieux apôtre Marc, dont le premier prénom était Jean, était fils d’une pieuse femme de Jérusalem, Marie, qui offrait sa maison aux disciples des Apôtres pour leurs réunions de prières. Saint Pierre s’y rendait souvent et prit en affection le jeune Marc qu’il instruisit dans la foi et qu’il baptisa, le considérant comme son fils (1 P 5,13). Il était aussi cousin du saint apôtre Barnabé, que celui-ci prit avec lui, lorsqu’il partit pour Antioche en compagnie de saint Paul (cf. Actes 12,25). Pendant ces voyages d’évangélisation, Marc assistait humblement les deux prédicateurs, pourvoyant à leurs besoins et assimilant leur enseignement.

Vers 65, lorsque Marc se trouvait à Rome en compagnie de Pierre, les fidèles le supplièrent d’écrire un ouvrage consacré à l’enseignement salvateur du Seigneur Christ, Ses miracles et Sa vie. Alors Marc rédigea son Evangile, de manière brève et simple, populaire et pleine de vie, un résumé des actes et des paroles du Sauveur, conforme à la prédication du Coryphée des Apôtres. Sans se préoccuper de la présentation littéraire ni de répondre à toutes les questions que pouvaient se poser les fidèles, il écrivit tout ce qui est utile au salut et à la connaissance du Fils de Dieu fait homme, et rien de plus. L’apôtre Pierre lut cet Evangile et l’attesta comme authentique.

Marc fut choisi par l’apôtre Pierre pour devenir évêque, puis envoyé en Egypte pour y prêcher. Et c’est ainsi que saint Marc devint le premier prédicateur et le premier évêque en Egypte. Ce pays était livré à de sombres ténèbres marquées par le paganisme, l’idolâtrie, les fausses divinités et la malfaisance. Mais avec l’aide de Dieu, saint Marc réussit à semer l’enseignement de Dieu en Lybie, en Ammonicie et dans la Pentapole. De là, il se rendit à Alexandrie, guidé par le Saint-Esprit. Dans cette ville, il réussit à fonder l’Eglise de Dieu, à y installer un évêque, des prêtres et des diacres, et à les enraciner tous dans la foi et la piété. Marc confirmait ses prédications en accomplissant un grand nombre de miracles. Quand des païens se mirent à proférer des accusations contre Marc, sous le prétexte d’avoir détruit leur foi idolâtre, et que le gouverneur de la ville se mit à la recherche de Marc, celui-ci s’enfuit à nouveau en Pentapole, où il poursuivit son œuvre.

Au bout de deux ans, Marc revint à Alexandrie, à la grande joie de tous les fidèles, dont le nombre avait déjà augmenté fort sensiblement. A cette occasion, des païens se saisirent de Marc, l’attachèrent solidement et se mirent à le traîner sur les pavés, en criant: « On ramène le bœuf à l’étable ! ». Ils le jetèrent alors en prison, couvert de blessures et le corps en sang. Un ange de Dieu lui apparut, lui prodigua des encouragements et lui donna des forces. Puis le Seigneur Jésus lui apparut et lui dit: « Paix à toi, Marc, mon évangéliste ! », à quoi Marc répondit: « Paix à Toi, mon Seigneur Jésus Christ ! ». Le lendemain, des hommes malfaisants firent sortir Marc de sa cellule et le traînèrent de nouveau dans les rues en criant encore: « On ramène le bœuf à l’étable ! ». Arrosant les pierres et la terre de son sang, totalement épuisé et à bout de forces, Marc murmura: « Entre Tes mains, Seigneur, je remets mon esprit ! ». Ainsi, âgé de cinquante-sept ans, il expira et rejoignit un monde meilleur. Il fut martyrisé sous Néron, vers l’an 57.

Ses saintes reliques furent inhumées pieusement par des chrétiens, ne cessant, à travers les siècles, d’apporter la guérison à des gens en proie à diverses souffrances et maladies. Par la suite, on construisit une église au-dessus du tombeau du saint apôtre à Boucole, qui devint le haut lieu de la piété des chrétiens d’Alexandrie. Au IXè siècle, le corps de saint Marc fut transporté à Venise, dans la fameuse basilique qui lui est dédiée.

Troparion t.3

Saint apôtre et évangéliste Marc, * intercède auprès du Dieu de miséricorde * pour qu’à nos âmes il accorde le pardon de nos péchés.

Troparion t.3

Instruit par le sublime Pierre, tu devins un apôtre du Christ * et tu brillas comme soleil sur le monde habité ; * en toi Alexandrie eut son joyau * et par toi l’Egypte fut délivrée de l’erreur, * puisque tout entière tu l’éclairas de tes évangéliques enseignements * comme lumineuse colonne de l’Eglise, Bienheureux ; * c’est pourquoi, vénérant ta mémoire, apôtre Marc, * nous en célébrons la brillante festivité ; * prie celui dont tu fus l’évangéliste, notre Dieu, * de nous accorder la grâce du salut.

Kondakion t.2

D'en haut ayant reçu la grâce de l’Esprit, * tu as rompu les mailles des rhéteurs, * illustre apôtre Marc, et tu as pris * toutes les nations dans tes filets * pour les mener à ton Maître en prêchant l’Evangile divin.