Théodore le Sykéote

Saint Théodore est né dans le village de Sykéon, en Galacie, ce qui lui valut d’être surnommé « le Sykélote ». C’est alors qu’il n’avait que dix ans, que Théodore se mit à observer un jeûne rigoureux et à prier durant toute la nuit, à l’instar d’un vieil ascète, nommé Etienne, qui vivait dans sa demeure familiale. Sa mère, Marie, était une riche veuve, dont le souhait était de voir son fils se consacrer à la carrière militaire. Mais saint Georges (cf. 23 avril) lui apparut en songe et lui indiqua que Théodore était destiné à servir, non un monarque terrestre, mais le Roi céleste. Saint Georges apparut également à Théodore à de nombreuses reprises, soit afin de l’instruire, soit afin de le protéger d’un danger où des démons malfaisants l’avaient placé. Théodore eut aussi plusieurs visions de la Très Sainte Mère de Dieu.

A l’âge de quinze ans, il décida de passer désormais toute sa vie dans l’oratoire de saint Georges. Il se creusa un caveau sous l’autel, où il demeurait en complète réclusion. L’ascèse pratiquée par Théodore, dépassait en rigueur l’ascèse observée par tous les autres ascètes de son époque. Il suppliciait son corps par la faim et la soif, en ayant recours à des chaînes en fer et en se tenant debout en prière tout le long de la nuit. Tout cela dans le but unique d’attacher, dans l’amour, son âme à Dieu, et de la rendre totalement maîtresse du corps.

A cet amour de Théodore, Dieu le miséricordieux a répondu par l’Amour. Il lui a accordé un grand pouvoir sur les esprits mauvais, ainsi que sur toutes les maladies et les souffrances humaines. Théodore devint ainsi connu de tous côtés, comme un guérisseur prodigieux.

A cause de cette grande pureté et de sa dévotion, il fut nommé, contre son gré, évêque d’Anastasiopolis. Il assuma pendant onze années sa fonction d’évêque, puis il supplia Dieu de le libérer de cette charge, afin qu’il puisse de nouveau se consacrer à son ascèse bien-aimée. Puis il revint sur le lieu de sa réclusion à l’oratoire de saint Georges, où il remit, très âgé, son âme au Seigneur, au Nom duquel il avait, de son plein gré, tellement souffert. Il mourut au début du règne de l’empereur Héraclius, aux alentours de 613, la veille de la fête de saint Georges, après avoir célébré les offices. On le revêtit de ses ornements épiscopaux par-dessus les fers qu’on n’avait pas réussi à lui défaire et, à l’issue de la vigile de toute la nuit, qui mêlait les hymnes funéraires aux chants en l’honneur du Grand-Martyr qui avait assisté saint Théodore dans tous ses combats, on déposa son corps au tombeau.

Troparion t.2

Dès l’enfance tu fus sanctifié * et plein de grâces te montras ; * tes miracles sur le monde ont rayonné * et par toi fut chassé une multitude de démons, * pontife Théodore, c’est pourquoi nous te prions * d’intercéder pour nous auprès du Christ notre Dieu.

Kondakion t.3

Théophore Père, étant monté * sur le char flamboyant de tes vertus * vers les demeures du ciel tu t’élevas, * ange parmi les hommes vivant, * homme aussi parmi les Anges célestes jubilant ; * c’est pourquoi tu t’es montré, * par les miracles dont tu fus glorifié, * Théodore, un instrument de choix entre les mains du Seigneur.