Calliope

Le saint martyr Calliope était le fils unique obtenu de Dieu au bout de beaucoup de larmes, d’un sénateur de Pergé, en Pamphylie. Sa pieuse mère, Théoclie, lui apprit dès son jeune âge à vénérer Dieu et à mener une vie pure.

Calliope était encore très jeune quand éclata une persécution féroce sous le règne de l’empereur Dioclétien (304). Afin de le sauver de la mort, sa mère l’embarqua sur un bateau en direction de Pompeiopolis en Cilicie. En débarquant, Calliope se trouva mêlé au tumulte d’une célébration panthéiste. Et comme il refusait de céder à la pression de la foule en délire et de prendre part à cette fête insensée, il fut amené au gouverneur Maxime, devant qui il reconnut qu’il était chrétien. Le gouverneur donna alors l’ordre de le battre avec des barres en fer, de le brûler sur un bûcher, puis, après l’avoir couvert de blessures, de le jeter en prison.

Quand elle apprit que son fils avait été torturé, sa mère Théoclie distribua tous ses biens aux pauvres et aux miséreux, puis elle se dépêcha d’aller voir son fils en prison où elle pansa ses plaies. Enfin, le gouverneur condamna Calliope à être crucifié. Lorsque Calliope fut amené vers le lieu de son supplice, sa mère fit passer cinq pièces d’or au bourreau, afin que son fils soit crucifié, non comme le Seigneur, mais la tête à l’envers, comme l’Apôtre saint Pierre. Elle agit ainsi en signe d’humilité envers le Seigneur. Calliope fut crucifié la tête à l’envers, un Vendredi Saint, alors que sa mère se tenait sous la croix, rendant grâces à Dieu. Et quand le jour suivant, son corps fut descendu de la croix, elle s’écroula sur lui et rendit son dernier soupir. Ainsi tous les deux se présentèrent devant le trône du Roi de gloire. Leur supplice honorable a eu lieu en 304. Les chrétiens du lieu ensevelirent ensemble les corps de la mère et de son fils, unis pour l’éternité dans l’amour du Christ, plus fort que les liens de la chair.

Troparion t.4

Ton Martyr, Seigneur, pour le combat qu’il a mené * a reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, il a terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; * par ses prières sauve nos âmes, ô Christ notre Dieu.