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22 decembre
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Anastasie

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Anastasie (1), Chrysogone, Zoïle,
Théodote et ses 3 enfants

 

 

Sainte Anastasie, portant un nom qui signifie la résurrection, vivait à Rome, au temps où Dioclétien régnait sur l’Empire d’Occident (284-305). Elle était fille d’un riche et illustre païen, nommé Prétexatus. Mais sa pieuse mère, Fausta, après avoir planté en son âme d’enfant les premiers germes de la Foi, la confia à un homme vénérable, plein de sagesse et fort versé dans la connaissance des saintes Ecritures, Chrysogone, pour qu’il lui enseigne les choses de Dieu.

Par la suite, son père la maria contre son gré à un homme exécrable, Publius, qui ne pensait qu’à satisfaire avec elle ses grossières convoitises. L’âme éprise pour l’Epoux céleste et pour la virginité qui rend semblable aux Anges, la jeune fille réussit à éviter les relations conjugales avec son époux, sous prétexte de maladie.

Mais la nuit, elle se revêtait d’humbles habits, comme une femme du peuple et, en compagnie d’une servante, elle allait visiter les soldats du Christ retenus dans les prisons de l’empereur pour la cause de la Foi. Elle obtenait d’y entrer en offrant l’or sans compter aux gardes, et prodiguait avec amour et vénération quelques soulagements à ceux qui avaient souffert les supplices pour le Nom du Christ. Elle leur lavait les pieds, nettoyait et bandait leurs plaies encore toutes fraîches, et les encourageait à persévérer jusqu’au terme du combat pour recevoir les palmes de la victoire et de la gloire éternelle.

Mais quand Publius vint à apprendre que son épouse l’avait trompé en prétextant la maladie, et qu’elle se dégradait en se mêlant à la gent méprisée des martyrs chrétiens, il entra dans une terrible colère et fit enfermer Anastasie dans sa demeure, en lui interdisant tout contact avec le monde.

Grâce à l’entremise d’une vieille femme chrétienne du voisinage, Anastasie réussit pourtant à faire parvenir une lettre à son père spirituel, Chrysogone, qui se trouvait lui aussi en prison, sur ordre de l’empereur. Il lui répondit par une lettre pleine de joie et d’espérance, la consolant dans sa détresse et l’exhortant à la persévérance, car emprisonnements, persécutions, souffrances de toutes sortes, telle est la part des disciples de celui qui a accepté d’être crucifié pour notre Salut. Comme l’or est éprouvé dans la fournaise, c’est ainsi, par les épreuves, que le Seigneur éprouve la foi et l’amour de ses serviteurs.

Réconfortée par ses paroles, la jeune femme endura avec patience les mauvais traitements de ses geôliers, quoiqu’elle fût réduite à la dernière extrémité, car ceux-ci la privaient presque complètement de nourriture. Dans une seconde lettre, Chrysogone renouvela ses forces, lui recommandant de se préparer à tout instant à mourir pour le Christ, afin d’être comptée au nombre des martyrs victorieux.

Croissant de jour dans la joie et la fermeté de la foi, sainte Anastasie persévéra ainsi près de trois mois, au terme desquels, son mari ayant péri dans un naufrage au cours d’une expédition vers la Perse, elle retrouva sa liberté. Elle s’empressa alors d’aller rendre visite à Chrysogone, et obtint sa permission de distribuer sa fortune en œuvres de bienfaisance, pour consacrer désormais sa vie à la visite et au soutien des confesseurs dans leurs prisons.

Dioclétien, en séjour à Aquilée(2), prescrivit alors de mettre à mort les chrétiens amassés dans les prisons de Rome, et fit comparaître à son tribunal Chrysogone, un des principaux responsables de leur obstination tenace. Après avoir repoussé avec une méprisante ironie les vaines propositions du souverain, promettant de le couvrir d’honneurs s’il acceptait de se soumettre, l’héroïque vieillard fut entraîné dans un lieu désert et décapité, puis son corps fut jeté dans les eaux d’un lac voisin.

Quelque temps plus tard, à la suite d’une révélation divine, ses saints restes furent retrouvés et dignement ensevelis par les soins d’un saint ascète demeurant dans la région, nommé Zoïle, et de trois jeunes sœurs originaires de Thessalonique:  Agapé, Chionia et Irène(3). Par la suite, conformément à la révélation reçue par Zoïle, les trois jeunes filles, assistées par sainte Anastasie, furent arrêtées, traduites devant Dioclétien à Aquilée et consommèrent avec une intrépide bravoure leur martyre pour le Christ. Quant à Zoïle, il s’endormit dans la paix du Seigneur.

De jour comme de nuit, Anastasie se dépensait sans compter pour ses compagnes et pour tous les confesseurs, et il n’était pas un chrétien qui ne trouvât auprès d’elle quelque réconfort: nourriture, argent, assistance compatissante, paroles brûlantes pour les encourager à la constance et à l’espérance dans les biens célestes; et lorsqu’ils avaient achevé leurs combats, elle procurait à leurs dépouilles une digne et pieuse sépulture.

Lorsque le tyran donna finalement l’ordre d’exterminer en une nuit tous ceux qui étaient encore retenus dans les cachots, en noyant les uns, en jetant les autres au feu, ou en les passant au fil de l’épée, Anastasie se rendant comme à l’accoutumée à la prison, n’y trouva plus aucun de ses frères et, accablée de douleur, elle tomba en larmes à la porte. Quand des païens de passage la découvrirent ainsi abattue, elle répondit, n’ayant plus souci de se cacher, qu’elle aussi était chrétienne et qu’elle pleurait la perte de ses frères.

Immédiatement arrêtée comme une femme du commun, elle fut traduite devant Florus, le préfet de l’Illyricum. Apprenant sa haute condition, celui-ci ne la livra pas tout de suite aux bourreaux et essaya de la convaincre en l’interrogeant. Le lendemain, elle fut amenée au palais de Dioclétien. Mais devant l’un et l’autre, toutes ses réponses n’avaient qu’un seul objet: le mépris des biens et des considérations de ce monde, et l’attente impatiente de rejoindre ses compagnons dans le Royaume des Cieux. A bout d’arguments, le préfet Florus décida de livrer la jeune veuve au grand prêtre païen du Capitole, Ulpianus, qui la mena dans son palais et lui montra exposés, d’un côté quantité de bijoux, de riches toilettes et d’objets précieux, et de l’autre des instruments de supplices, dont la vue seule glaçait d’horreur le plus insensible des païens. Qu’elle accepte de sacrifier aux dieux, et il lui promettait de l’épouser et de la couvrir de ces richesses, sinon, de la soumettre à la torture. Pendant trois jours, elle fut l’objet des entreprises perfides de trois méchantes femmes qui essayaient de la faire fléchir; mais restant constamment en prière, sans manger ni dormir, elle trouvait au contraire des forces renouvelées. Comme Ulpianus se précipitait sur elle pour lui faire outrage, il fut soudain frappé de cécité et mourut, après avoir vainement invoqué ses dieux illusoires.

Délivrée, Anastasie se rendit à Nicée en Bithynie où, en visitant les prisons, elle rencontra la pieuse veuve Théodote, qui se consacrait elle aussi à l’assistance et au réconfort des confesseurs de la Foi. Dioclétien l’avait offerte en mariage au comte de Bithynie, Leucade, pour que l’attrait de la vie mondaine la persuade d’abandonner le Christ. Mais après avoir, comme Anastasie, repoussé le moment de s’unir avec lui, elle avait profité de l’absence de son époux pour se consacrer tout entière, en compagnie de ses trois enfants, au soutien des soldats du Christ.

Apprenant cette conduite à son retour, Leucade furieux la livra au proconsul de Bithynie, Nicétios, pour qu’elle soit châtiée. Irréductible, aussi bien que ses enfants, Théodote s’apprêtait à recevoir la palme du martyre. Son fils aîné, Evode, amené devant les instruments de torture, répondit au tyran: « Tu vois bien que la résolution de notre âme et l’audace de nos paroles, malgré notre jeune âge, nous sont données par le Christ. C’est Lui qui a retiré de nous la crainte humaine, et c’est Lui qui nous revêt maintenant d’une force divine ». Encouragé avec ardeur par sa propre mère à ne pas fléchir, le jeune garçon fut alors livré aux bourreaux et mourut sous les verges. Quant à sa mère, elle fut jetée, en compagnie de ses deux autres fils, dans un brasier en rendant gloire à Dieu qui lui avait permis de gagner ainsi le Ciel avec ses enfants (cf. 29 juil.).

Livrée au préfet d’Illyrie, Lucien, homme avide et sans scrupule, sainte Anastasie refusa de lui céder sa fortune, « car — dit-elle — ce n’est pas aux riches comme toi que mon Dieu m’a commandé de distribuer mes biens, mais aux pauvres, pour leur procurer le salut de leurs âmes ». Jetée en prison, elle y resta pendant tout un mois, sans prendre aucune nourriture, réconfortée et encouragée par les fréquentes apparitions de sainte Théodote. Quand il la vit sortir rayonnante de force spirituelle, le préfet la livra à d’autres geôliers, plus cruels, pour trente autres jours de réclusion, à l’issue desquels il la condamna à mort.

En compagnie d’environ cent trente païens, condamnés pour des crimes de droit commun, et d’un seul chrétien, nommé Eutychien, Anastasie fut alors embarquée sur un navire, dont on avait perçé la coque en maints endroits, et abandonné en pleine mer. Mais, avant que le bateau ne commence à s’enfoncer, sainte Théodote apparut au gouvernail et mena le navire jusqu’à l’île Palmaria, où se trouvaient des Chrétiens en exil.

Devant ce prodige, les compagnons de la sainte embrassèrent à leur tour la Foi, pleins de reconnaissance. En apprenant cette nouvelle, le préfet envoya ses troupes dans l’île, fit arrêter près de deux cents chrétiens, et ordonna de tous les décapiter, à la suite d’Anastasie, qui obtint enfin la palme du martyre qu’elle avait procurée à tant d’autres. Ses précieuses reliques, d’abord transférées à Rome, où l’on édifia une église en son honneur, furent ensuite transportées à Constantinople, sous le patriarche saint Gennade (cf. 17 nov.), vers 470, et déposées dans l’église portant son nom, où elles accomplirent de nombreux miracles.

 

1. La tradition distingue deux saintes Anastasie de Rome : sainte Anastasie la Vierge, commémorée le 12 octobre, et sainte Anastasie la Veuve (ici). Selon d’anciens chroniqueurs, confirmés par le martyrologe Hiéronymien, il semble que les reliques de sainte Anastasie la Veuve, vénérées à Constantinople, aient été celles d’une sainte Anastasie martyre à Sirmium, commémorée le 25 décembre. L’appellation « Pharmacolytria » (= Celle qui délivre des sortilèges, des poisons) n’est justifiée par aucun épisode de sa passion. Elle tire probablement son origine des miracles opérés par ses saintes reliques. Pour être complet, il existe une sainte Anastasie la Romaine, vierge et martyre, commémorée le 29 octobre, mais elle est peut-être la même personne que la sainte Anastasie célébrée le 12 octobre (cf. supra. Ndlr).
2. Aquilée, selon la Passion ancienne ; Nicée, selon le Métaphraste.
3. Agapé, Chionia et Irène sont l’objet d’une commémoration particulière, le 16 avril, et sont honorées par un office dans les Ménées ; c’est pourquoi leur passion n’est pas rapportée ici.

 

Troparion t.4

 

Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix : * C’est toi que j’aime, divin Epoux, * c’est toi que je cherche en luttant ; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie ; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi ; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi ; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

 

Troparion t.5

 

Ayant pourvu aux besoins des martyrs, * par ton propre témoignage tu imitas leurs exploits * et dans ta lutte l'emportas sur l'ennemi; * c'est pourquoi sans répit tu fais jaillir, * Anastasie aux-divines-pensées, * en abondance l'intarissable grâce pour ceux * qui recherchent le secours de ta sainte protection.

 

Kondakion t.2

 

Ceux qui frappent les épreuves et l'affliction, * accourant vers ton temple, reçoivent les dons * de la grâce divine qui demeure en toi, Anastasie, * car sans cesse pour le monde tu fais sourdre les guérisons.

 

 

 

 
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