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15 decembre
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Eleuthère d’Illyrie

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Eleuthère d’Illyrie, Anthie et leurs Compagnons

 

 

Eleuthère, le glorieux martyr, du Christ, éponyme de la liberté, vit le jour à Rome au cours du second siècle(1). Laissé très tôt orphelin de père, il fut élevé dans la crainte de Dieu et l’amour des saintes vertus par sa pieuse mère, Anthie (Evanthie), qui avait reçu la sainte Foi des disciples de l’Apôtre Saint Paul (cf. 29 juin).

Confié à l’évêque de Rome, Anicet (155-166), pour son éducation, le jeune garçon montra de telles qualités, qu’il franchit rapidement tous les degrés de la hiérarchie ecclésiastique. Ordonné diacre à 15 ans et prêtre à 17 ans, il fut consacré par le pape, évêque d’Illyrie (la Yougoslavie et la Grèce continentale actuelles) à l’âge de 20 ans (2).

Malgré sa jeunesse, il n’en avait pas moins atteint, par sa foi et son zèle ardent, l’état d’un homme mûr dans la connaissance de Dieu, « à la mesure de la taille du Christ possédé dans sa plénitude » (Ephés. 4, 13), et il parvenait à convertir un grand nombre de païens au moyen de sa parole, confirmée par de nombreux miracles.

Sa renommée grandissante et la nouvelle de ses succès parvinrent jusqu’aux oreilles de l’empereur qui, inquiet de la force croissante de l’Eglise, envoya un de ses généraux, Félix, pour arrêter le saint évêque. Mais en voyant l’aspect rayonnant de ce jeune pasteur au milieu de ses brebis et charmé par la douceur de son enseignement, le rude soldat abandonna à son tour les vanités de ce monde, crut au Christ et aux promesses de la vie éternelle, se fit baptiser et se présenta, en compagnie du Saint, devant le tyran, impatient de trouver la perfection en versant son sang.

Interrogé par le souverain, le vaillant Eleuthère resta aussi insensible à ses flatteries qu’à ses menaces et, confessant le Christ vrai Dieu, il lui assura que les tortures ne sont que des jeux d’enfants pour ceux qui ont revêtu la Croix, et que la mort pour le Christ est pour eux délices, réjouissance et promesse d’une gloire éternelle.

D’abord jeté sur un lit de bronze incandescent, puis étendu sur un gril et recouvert d’huile bouillante et de diverses autres matières brûlantes, il demeura indemne, comme rafraîchi par la Grâce. Et, sans rien perdre de sa liberté de parole, il blâma le tyran qui persécutait les paisibles brebis du Christ comme le loup de l’Arabie. Sur le conseil du préfet de la ville, Coremmon (ou Corembon), homme cruel et à l’imagination fertile en matière de torture, on confectionna un four muni de broches pointues aux deux extrémités pour y jeter le vaillant athlète de la foi. Mais, comme Eleuthère élevait alors une ardente prière pour la conversion de ses ennemis, le féroce Coremmon, soudain illuminé par le Saint-Esprit, prit la défense du saint, confessa le Sauveur et pénétra avec hardiesse dans le fourneau qu’il avait fait chauffer pour l’évêque. Préservé lui aussi par la grâce, il fut ensuite décapité.

Saint Eleuthère, décidément réfractaire au feu des supplices, fut enfermé dans un sombre cachot, où une colombe venait régulièrement lui apporter de la nourriture. Attaché ensuite derrière des chevaux sauvages lancés au galop, il fut délivré par l’intervention d’un ange et alla se réfugier sur les hauteurs d’une montagne voisine. Il y vécut seul, paisiblement, pendant quelque temps, en compagnie des bêtes sauvages qui, au moment où il chantait l’office divin, s’arrêtaient, pleines de respect, et adressaient avec lui par leur silence, un cantique de louange au Dieu de l’univers.

Découvert par des chasseurs, il fut de nouveau arrêté, et en chemin vers Rome, il convertit ses gardiens et un grand nombre d’autres païens, qu’il régénéra par le saint Baptême avant de comparaître devant le tyran. Il fut jeté aux lions dans l’amphithéâtre à l’occasion d’une fête, mais les fauves les plus redoutables jouaient à ses pieds comme d’inoffensifs chatons. Finalement, saint Eleuthère trouva la délivrance de cette vie passagère et fut couronné en ayant la tête tranchée. Le glaive venait à peine de s’abattre que sa mère, Anthie, se précipita vers le corps immolé de son fils et l’étreignit avec amour, en le glorifiant d’avoir si vaillamment combattu pour le Seigneur. Les bourreaux se ruèrent alors sur elle, et mêlèrent son sang à celui de saint Eleuthère.

Selon la tradition populaire, saint Eleuthère est invoqué par les femmes enceintes pour obtenir une heureuse délivrance(3).

 

1. Selon certains, sous l’empereur Hadrien (117-138) ou sous Antonin le Pieux (138-161).
2. Les règles imposant l’âge minimum de l’ordination à 25 ans pour les diacres et 30 ans pour les prêtres et au-delà pour les évêques, n’étaient pas encore fixées à cette époque. Elles le seront au Concile de Néocésarée (324) et au Sixième Concile Oecuménique (681).
3. Selon la tradition occidentale, saint Eleuthère aurait été évêque d’Apulée en Italie.

 

 

 

Troparion t.4

 

Des Apôtres ayant partagé le genre de vie * et sur leur trône devenu leur successeur, * tu as trouvé dans la pratique des vertus * la voie qui mène à la divine contemplation ; * c’est pourquoi, dispensant fidèlement la parole de vérité, * tu luttas jusqu’au sang pour la défense de la foi ; * saint Eleuthère, pontife et martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu * pour qu’il sauve nos âmes.

 

Troparion t.5

 

Paré de l'ornement pontifical * et baigné par les flots de ton sang, * tu montas vers ton Maître, le Christ, * bienheureux Eleuthère, ayant triomphé de Satan; * ne cesse donc pas d'intercéder * pour les fidèles vénérant ta mémoire sacrée.

 

Kondakion t.6

 

Nous te célébrons, vénérable Père, tous en chœur, * splendeur des Evêques et modèle des Athlètes victorieux; * pontife et martyr Eleuthère, nous t'en prions, * délivre des multiples dangers * ceux qui célèbrent ta mémoire de tout cœur * et sans cesse intercède en faveur de nous tous.

 

 

 

 
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