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4 decembre
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Jean Damascène

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Jean Damascène

 

 

La grande ville de Damas, capitale de la Syrie, était tombée sous la domination arabe en 635 et était devenue le siège du califat. Malgré la lourde pression exercée sur les chrétiens, Serge Mansour, représentant d’une des plus illustres familles de la ville, avait réussi à gagner la confiance du calife Abdul-Malik (685-705) et était devenu son intendant général pour les affaires concernant les populations chrétiennes soumises au tribut.

C’est de cet homme juste et bon que naquit, vers 680, notre saint Père Jean, l’instrument mélodieux du Saint-Esprit. Instruit dès son enfance dans les grandes vertus de l’aumône et de la charité par son père, qui consacrait ses larges ressources au rachat et à la libération des prisonniers chrétiens, Jean grandit et progressa en sagesse en compagnie de son frère adoptif saint Cosmas (cf. 14 oct.), recueilli par Serge à la mort de ses parents.

Les deux frères furent ensuite initiés à la philosophie et à toutes les sciences de leur temps par le savant moine Cosmas, originaire d’Italie, qui avait été racheté aux Arabes par Serge. La vive intelligence et la sagesse des mœurs des deux jeunes garçons, les firent progresser rapidement et exceller en particulier dans l’art de la poésie et de la musique, si bien qu’au bout de quelques années, leur maître reconnaissant qu’il n’avait plus rien à leur enseigner, demanda à leur père la permission de se retirer pour aller finir ses jours dans la laure de Saint-Sabas.

Appelé à une brillante carrière dans l’administration, Jean, qui connaissait aussi parfaitement l’arabe que le grec, succéda à son père dans sa haute charge à la mort de ce dernier, sous le calife Walîd (705-715).

Quelque temps plus tard, Léon l’Isaurien monta sur le trône de Byzance et ne tarda pas à tourmenter la sainte Eglise du Christ en s’attaquant à la pieuse vénération des saintes images. En apprenant cela, l’ardent défenseur de la Foi, Jean envoya de Damas de nombreuses lettres à Byzance pour justifier, à l’aide d’arguments puisés dans les Saintes Ecritures et les écrits des Pères, le culte des saintes icônes. Il s’attira ainsi la haine du monarque qui, pour se débarrasser de lui, fit parvenir au calife une fausse lettre de Jean, proposant à l’empereur de venir s’emparer de Damas.

Le calife furieux fit couper la main droite de son conseiller. Le soir même, après avoir déposé le membre inerte auprès de l’icône de la Mère de Dieu, Jean passa de longues heures à prier avec larmes la Souveraine du monde de lui rendre l’usage de sa main. S’étant assoupi, il vit l’icône s’animer et entendit la Toute Sainte le consoler. A son réveil, il découvrit avec émerveillement que sa main droite était rétablie(*), et il décida désormais de la consacrer à la louange de la Mère de Dieu, du Christ et à la défense de la sainte Foi orthodoxe. Il renonça à ses fonctions, distribua sa fortune et, en compagnie de Cosmas, partit pour Jérusalem, afin de devenir moine à Saint-Sabas.

Confié par l’higoumène de la laure à un ancien expérimenté dans les combats de la vertu mais rude et exigeant, Jean se vit interdire toute activité qui lui rappellerait sa gloire passée: philosophie, sciences, poésie, chant et écriture, et il reçut l’ordre de se consacrer sans murmure aux plus viles tâches afin de progresser dans l’obéissance et l’humilité. Le brillant jeune homme montra alors un zèle admirable pour renoncer en tout à sa volonté propre et oublier sa vie passée.

Un jour, pressé par un voisin qui venait de perdre un de ses parents, il composa pour le consoler un sublime tropaire, encore en usage de nos jours, malgré l’interdiction de son père spirituel. En apprenant cet acte de désobéissance, son ancien lui ordonna de ramasser toutes les immondices de la laure avec ses propres mains; ce qu’il fit sans rien répliquer. Mais quelques jours plus tard, la Mère de Dieu apparut au vieux moine et lui demanda de laisser désormais son disciple composer des hymnes et des poèmes, qui allaient surpasser en beauté et en douceur les psaumes de David et les odes des saints prophètes.

Tel une harpe aux accents mélodieux, Jean fit alors retentir sous l’inspiration de l’Esprit un grand nombre d’hymnes à l’harmonie parfaite, dont le contenu reprenait les plus profondes spéculations théologiques des Pères de l’Eglise. C’est lui qui composa le canon que nous chantons à Pâques et qui rédigea dans leur plus grande part les hymnes de l’Octoèque en l’honneur de la Résurrection(1). Il est aussi l’auteur d’admirables canons et de sublimes homélies en l’honneur des fêtes du Seigneur, de la Mère de Dieu et des Saints.

Conjointement à ces dons de mélode, Dieu lui accorda la grâce de l’expression théologique. Sans rien ajouter de nouveau aux dogmes et aux doctrines exprimés par les Pères antérieurs: Grégoire le Théologien (25 janv.), Basile le Grand (1er janv.), Jean Chrysostome (13 nov.), Grégoire de Nysse (10 janv.), Maxime le Confesseur (21 janv.), etc.., Saint Jean Damascène a exposé, dans une trilogie intitulée Source de la Connaissance(2), l’essentiel de la foi chrétienne à l’aide d’expressions d’une densité et d’une clarté si admirables, qu’on a pu considérer son œuvre comme le sceau et le couronnement de la grande ère patristique.

Son Exposé de la Foi Orthodoxe est la référence la plus sûre pour le chrétien orthodoxe sur tout ce qui concerne le dogme, et un monument exemplaire de la tradition chrétienne. Réfutant les hérésies et montrant la voie royale de la sainte doctrine qui monte vers le ciel sans se détourner ni à gauche ni à droite, Jean s’illustra tout particulièrement dans la lutte contre les iconoclastes. Dans trois longs traités, composés entre 726 et 730, il montra avec clarté la profondeur théologique et la nécessité de la vénération des saintes icônes et des reliques, car elle est une proclamation de la réalité de l’Incarnation du Fils de Dieu et de la déification de notre nature dans la personne des Saints.

Ayant acquis la vraie sagesse par son humilité et sa constance dans les travaux de l’ascèse, ce philosophe du Saint-Esprit s’endormit en paix dans le Seigneur, le 4 déc. 749 (ou 753). On peut encore vénérer la grotte dans laquelle il s’était retiré, au monastère de Saint-Sabas.

 

 

1. Livre liturgique inséré dans le Paraclitique, contenant les hymnes pour les dimanches selon les huit tons musicaux.
2. Elle comprend : les dialectica (introduction philosophique), l’Histoire des Hérésies (réfutation de cent trois hérésies) et l’Exposé de la Foi Orthodoxe.

* Relaté aussi au 28 juin dans la notice de l’Icône de la Mère de Dieu, dite ‘‘aux trois mains’’ (Ndlr).

 

Troparion t.8

 

Guide de l’orthodoxie, maître de piété et de sainteté, * luminaire universel, ornement des moines, inspiré de Dieu, * saint Jean, tu nous as tous illuminés par tes sages enseignements, * toi qui fus comme une lyre vibrant au souffle de l’Esprit. * Intercède auprès du Christ notre Dieu pour qu’il sauve nos âmes.

 

Troparion t.3

 

L'instrument divin de l'Eglise, l'harmonieuse lyre de la foi, * c'est bien toi, Père très-digne d'acclamation; * grâce aux lueurs de tes sages enseignements * tu éclaires les confins de l'univers; * intercède, vénérable Père Jean, auprès du Christ notre Dieu * pour qu'il nous accorde la grâce du salut.

 

Kondakion t.4

 

Fidèles, chantons l'hymnographe sacré, * le docteur et luminaire de l'Eglise, saint Jean, * celui qui, s'opposant aux ennemis, * repoussa l'erreur des hérésies * en prenant pour arme la croix du Seigneur; * et comme chaleureux intercesseur auprès de Dieu * il procure à tous le pardon de leurs péchés.

 

 

 

 
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