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1 decembre
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Philarète le Miséricordieux

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Philarète le Miséricordieux

 

 

Dans la ville d’Amnia, en Paphagonie, au temps de la régence de l’impératrice Irène, mère du jeune empereur Constantin VI (780), vivait un riche cultivateur nommé Philarète. Dieu lui avait donné en abondance toutes sortes de biens et de richesses: champs, vignes, troupeaux, dont s’occupait une foule de serviteurs.

Déjà avancé en âge, il vivait heureux, entouré d’une nombreuse famille, et n’ayant pour seul souci que de plaire à Dieu en mettant ses richesses au service de son prochain. Ami de la vertu, comme son nom l’indique, Philarète avait un tel amour pour ses frères, proches ou lointains, connus ou inconnus, qu’il ne supportait pas de voir quelqu’un dans le besoin. Il distribuait sans compter à tous les nécessiteux qui se présentaient chez lui, et, tel Abraham, allait au-devant de tout étranger pour avoir l’honneur de lui offrir l’hospitalité. Le Seigneur lui montrait d’ailleurs Sa faveur en faisant abonder ses richesses, dans la mesure même où son serviteur les distribuait.

Mais, par la jalousie du démon et la permission de Dieu qui laissa éprouver Philarète d’une manière semblable au juste Job (cf. 6 mai), des voleurs vinrent dérober ses richesses, et une suite de malheurs laissa bientôt le riche laboureur dans la plus complète pauvreté; à tel point qu’il ne lui resta plus qu’un misérable lopin de terre, une paire de bœufs, un âne, un cheval, une vache et son veau, et quelques ruches. Malgré cette si grande et si rapide déchéance, l’homme de Dieu ne laissa pas sortir une plainte ou une parole de révolte de sa bouche. Tout au contraire, il se réjouissait et rendait grâces à Dieu de l’avoir délivré du fardeau des richesses, en se souvenant de ces paroles du Seigneur: « Il est plus aisé pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille, que pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu » (Mat. 19, 24).

Contraint dès lors de travailler de ses mains pour nourrir sa famille, un jour qu’il se rendait à son champ pour labourer, il rencontra un pauvre paysan dont l’un des bœufs venait de mourir et qui se lamentait à grands cris. Oubliant sa propre indigence et n’écoutant que sa compassion, le Saint lui fit don aussitôt de l’un des siens, et, quelques jours plus tard, du second, en se privant ainsi des maigres récoltes qu’aurait pu lui donner sa terre.

En apprenant son acte de charité, l’épouse de Philarète et ses enfants versèrent d’abondantes larmes et lui reprochèrent de les avoir ainsi abandonnés à une famine certaine. Mais, rempli d’espérance en la providence de Dieu et de foi dans ces paroles du Seigneur: « Ne vous inquiétez pas pour votre existence de ce que vous aurez à manger ou de ce que vous aurez à boire (…) cherchez premièrement le Royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné en surplus » (Mat. 6, 25-33); le valeureux disciple du Christ les exhortait à prendre patience et leur promit de leur découvrir bientôt un trésor qu’il tenait caché.

Un peu après, rencontrant un militaire qui avait perdu sa monture, Philarète lui fit don de son cheval avec la même insouciance pour son propre avenir. Il continuait de distribuer le peu de biens qui lui restaient comme au temps de sa richesse, si bien qu’il se priva bientôt de sa vache et de son veau, et offrit à un plus pauvre que lui son âne chargé de blé qu’il était allé emprunter au loin.

Privé de tout et même du pain quotidien, il reçut un jour une aide d’un de ses riches amis. Il remit leur part à chacun des membres de sa famille pour qu’ils puissent se nourrir pendant quelque temps, mais il se hâta de distribuer la sienne aux pauvres qui abondaient en ces temps de disette. Après avoir aussi donné tout son miel, il céda son vêtement à un mendiant venu lui demander quelque nourriture.

Désormais dépouillé de tout bien, mort au monde, privé de toute consolation humaine, Philarète avait abandonné son existence à la miséricorde de Dieu, et Celui-ci montra qu’Il ne l’abandonnerait pas.

Le précepteur du jeune empereur envoya en ce temps-là dans tout l’Empire, des émissaires chargés de rassembler des jeunes filles belles et distinguées, pour qu’on puisse faire parmi elles le choix d’une épouse pour le souverain. Parvenus à Amnia, les envoyés impériaux furent reçus dans la maison de Philarète, qui leur offrit une hospitalité digne du grand patriarche et Père des croyants Abbaham (cf. 9 oct.). En effet, malgré sa misère récente, il avait gardé sa luxueuse demeure et les habitants de la ville s’étaient empressés d’apporter à cette occasion leurs produits les plus précieux et les plus délicats chez celui qui n’avait même plus de quoi assurer le pain quotidien de sa maison. Frappés par la noblesse et la vertu du vieillard, qui rayonnaient sur son visage et dans tous ses gestes, les émissaires lui demandèrent de leur présenter sa famille et choisirent deux de ses petites filles, Marie et Maranthie, pour les amener à la Cour. Lorsqu’elles furent présentées à l’empereur, la beauté spirituelle de leur âme, qui avait été formée à la vertu par saint Philarète, rehaussait tellement leur beauté corporelle, qu’elles l’emportèrent immédiatement sur toutes les autres prétendantes. Constantin VI prit Marie comme épouse, unit sa sœur à l’un des personnages les plus importants de sa cour et, ayant fait venir Philarète près de lui au palais, il le couvrit d’honneurs et de richesses plus grandes encore que précédemment.

Le Saint ne se laissa cependant pas enivrer par cette nouvelle abondance. Il prépara un somptueux festin et y invita les pauvres, les vieillards et les impotents de la capitale. Il passait dès lors son temps à parcourir les rues en compagnie d’un serviteur qui tenait en main trois bourses: l’une pleine de pièces d’or, l’autre emplie de pièces d’argent et la troisième pleine de menue monnaie de cuivre. Chaque fois qu’un pauvre se présentait à lui, il plongeait au hasard sa main dans l’une quelconque des trois bourses, faisant ainsi l’aumône aux dignes comme aux indignes, ne mesurant pas ses dons à son propre jugement mais se faisant seulement l’instrument de la miséricorde de Dieu qui connaît les besoins de chacun.

Elevé à la dignité consulaire, l’humble et doux Philarète eut connaissance à l’avance de sa mort prochaine. Il rassembla toute sa nombreuse famille autour de son lit, tel Jacob lorsqu’il fut sur le point de quitter la terre (Gen. 49, 29-33), et leur recommanda de distribuer avec joie tout le reste de ses biens aux pauvres et aux nécessiteux, en ajoutant ces paroles: « Mes enfants, n’oubliez pas l’hospitalité, visitez ceux qui sont malades ou en prison, veillez sur les veuves et les orphelins, assurez la sépulture de ceux qui meurent dans l’indigence, ne négligez pas la fréquentation de l’église, ne désirez pas les biens d’autrui, ne dites du mal de personne et ne vous réjouissez pas des malheurs qui surviennent à vos ennemis, agissez en tout comme vous m’avez vu me conduire pendant ma vie, afin que Dieu vous garde sous sa protection ». Puis, le visage rayonnant de joie et de lumière, il remit son âme à Dieu, en s’arrêtant sur ces paroles de la prière du Seigneur: « Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (762).

 

 

 

Troparion t.3

 

Dans l'abondance de ta foi en Dieu, * tu distribuas aux besogneux, * Philarète, les richesses t'appartenant; * et, de la compassion ayant fait l'ornement de ta vie, * tu glorifias la source de miséricorde, le Seigneur; * prie-le d'accorder un peu de sa tendresse aux fidèles qui t'acclament, Bienheureux.

 

 

 

 
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