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10 novembre
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Arsène de Cappadoce

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Arsène de Cappadoce, thaumaturge (1)

 

 

Né vers 1840 en Cappadoce, la patrie des Pères de l’Eglise, qui, malgré l’oppression turque, gardait au début de ce siècle une surprenante vivacité chrétienne, saint Arsène était doué d’une vive intelligence. Devenu moine à l’issue de ses études, il fut envoyé comme prêtre dans son village natal, Farassa, pour instruire les enfants abandonnés.

Après son pèlerinage à pied en Terre Sainte, pèlerinage qu’il renouvelait tous les dix ans, on prit l’habitude de le nommer Hadjiéfendis (« maître-pèlerin »). Humble prêtre de Dieu, il fut pendant toute sa vie le père et l’âme de la population. Non content de leur enseigner les rudiments de la culture bannie par les autorités turques, il donnait aux pauvres grecs opprimés, un exemple vivant de la grandeur et de la dignité chrétienne. Plus que toute parole ou tout enseignement, il était présence de Dieu, source abondante de grâce et de guérisons miraculeuses, non seulement au profit des Grecs mais aussi des Turcs. Pour quiconque se présentait à lui avec confiance, il ne se souciait pas de connaître son origine ou sa religion, mais il cherchait seulement la prière appropriée à son cas. S’il ne la trouvait pas dans l’Euchologe(2), il prenait un psaume, lisait un passage de l’Evangile ou se contentait de poser l’Evangéliaire sur la tête du malade.

Les miracles du Père Arsène étaient devenus si naturels qu’il n’y avait pas d’autre médecin à Farassa. Il était pour tous, le médecin des âmes et des corps. Ceux qui ne pouvaient pas se déplacer lui envoyaient des vêtements, il lisait la prière appropriée ou l’écrivait sur un morceau de tissu, et la guérison était tout aussi certaine. Quelquefois, cependant, la guérison ne venait que progressivement, pour le profit de ceux qui avaient besoin de s’humilier et de prendre peu à peu conscience du secours de Dieu.

Le Père Arsène refusait tous les cadeaux qu’on lui proposait en remerciement de ses bienfaits, en disant: « Notre foi ne se vend pas ! ». Et il dissimulait habilement ses vertus, au moyen d’excentricités ou d’accès simulés de colère, afin d’éviter l’estime des hommes et de préserver sa tranquillité. Quand on admirait son pouvoir thaumaturgique, il répondait sévèrement : « Et, qu’est-ce que vous pensez, que je suis un saint ? Mais je ne suis qu’un pécheur pire que vous. Ne voyez-vous pas que je me mets même en colère ? C’est le Christ qui fait les miracles que vous voyez. Moi je n’ai qu’à lever les mains et à le prier ». De fait, quand il élevait les mains vers Dieu pour prier pour autrui, c’était comme si son âme se brisait. On avait l’impression qu’il saisissait le Christ par les pieds et ne Le laissait que lorsqu’Il avait exaucé sa demande.

Il vivait dans une étroite cellule au sol en terre battue, dans le jeûne, les veilles et la prière continuelle. Deux jours par semaine, et bien souvent, il restait reclus pour se livrer à la pure contemplation, revêtu d’un sac et prosterné sur la cendre. Et ces jours-là, ceux qui venaient demander son secours, trouvant la porte close, prenaient un peu de poussière sur le seuil et se trouvaient sûrement guéris.

Sévère envers lui-même, le Père Arsène était tout amour et compassion envers ses ouailles, en particulier à l’égard de ceux qui venaient confesser leurs péchés. Plus que par des « pénitences » ou des réprimandes, il guérissait les pécheurs par la charité. Il allait souvent célébrer des vigiles dans des chapelles isolées, en marchant pieds nus, sans utiliser de monture, afin d’imiter le Christ qui allait toujours à pied et par compassion pour les animaux. A plusieurs reprises, des saints apparurent pour l’assister pendant la divine Liturgie, et des fidèles purent admirer son visage alors transfiguré par la lumière divine.

Doué du charisme de clairvoyance, le Père Arsène prédit bien à l’avance l’expulsion des Grecs d’Asie-Mineure, et organisa le départ des habitants de Farassa. Lorsque l’ordre d’expulsion vint, le 14 août 1924, le vieillard se mit à la tête de son troupeau, tel un autre Moïse, pour un exode de 300 km à pied, au milieu des Turcs menaçants. Toujours uni à Dieu, il n’en cessait pas pour autant de répandre la miséricorde divine indistinctement pour les chrétiens et les musulmans.

Conformément à ce qu’il avait annoncé à ses fidèles, il ne vécut que quarante jours après leur arrivée sur la terre grecque. Comme il était alité à l’hôpital, quelqu’un de ses proches voulut écraser un pou qu’il avait décelé. Mais le Père Arsène s’écria: « Non, ne le tue pas le pauvre ! Laisse-le manger lui aussi un peu de chair ! N’y en aurait-il donc seulement que pour les vers ? ». Puis, se tournant vers ses visiteurs, il leur dit: « L’âme, l’âme, soignez-la davantage que la chair qui, elle, ira à la terre et sera mangée par les vers ! ». Ce fut son dernier sermon et son testament. Deux jours plus tard, le 10 novembre 1924, il remit en paix son âme à Dieu, avec la confiance du fidèle serviteur. Il était âgé de 83 ans.

Depuis 1970, saint Arsène n’a cessé de témoigner de la familiarité qu’il a acquise auprès de Dieu, par quantité d’apparitions et de miracles advenus auprès de ses précieuses reliques, déposées au couvent de Sourôti, proche de Thessalonique. Son culte a été reconnu par le Patriarche Oecuménique en 1986.

 

 

1. Résumé du livre rédigé en langue grecque par le Père Païssios du Mont-Athos. Là où l’on observe l’ancien calendrier, il doit être commémoré le 28 octobre.
2. Livre liturgique contenant les sacrements, l’office des défunts, les consécrations et diverses bénédictions.

 

 

 

 
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