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21 octobre
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Ursule et ses 11 000 Vierges

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Ursule et ses 11 000 Vierges

 

 

Ô virginité, tu es une perle précieuse, inconnue de
de la foule, qui ne te donnes qu’à un petit nombre
d’âmes choisies.

Saint Athanase le Grand (cf. 18 janv.)

Ursule, naquit dans la Grande-Bretagne, de parents chrétiens. Son père, Dionatus ou Dionétus, surnommé Maurus, était roi de Cornubie, en Ecosse. Sa mère se nommait Daria. Ursule était aussi remarquable par sa beauté que par ses vertus, ce qui détermina Agrippinus, prince voisin, à la demander en mariage pour son fils Conanus; mais Conanus était païen, et, d’un autre côté, celle qu’il désirait pour épouse avait voué à Jésus Christ son cœur et toutes ses affections.

L’empereur Gratien avait succédé à son père, Valentinien Ier. Objet de la jalousie de Flavius-Clément-Maxime, général en chef des légions romaines stationnées dans la Grande-Bretagne, il devait plus tard tomber sous le poignard d’Androgatius, qui commandait sous les ordres de ce dernier.

Maxime, profitant des mauvaises dispositions des légions cantonnées dans les Gaules à l’égard de Gratien, se fit proclamer empereur par ses soldats, et envoya vers ces légions une partie de ses troupes, qui furent reçues avec bienveillance. Dans le but d’affermir son pouvoir, il passa lui-même en Armorique, en chassa les anciens colons, et, pour s’attacher davantage les soldats romains, il leur partagea ces fertiles pays.

Régulus fut chargé du commandement de l’Armorique. Il pensa, d’après le conseil de Conanus, un des chefs placés sous ses ordres, qu’il fallait songer à fonder une colonie sérieuse; et, pour cela, il envoya des ambassadeurs dans la Grande-Bretagne, afin de demander un certain nombre de jeunes filles pour les marier avec des soldats romains. Conanus espérait peut-être qu’Ursule serait du nombre, car il n’avait pas oublié celle qu’il considérait toujours comme sa fiancée.

Les ambassadeurs réussirent dans leur mission: leur demande fut favorablement accueillie, soit par le désir qu’on avait d’être agréable au nouvel empereur, soit par l’espoir qu’avaient les parents de voir leurs filles posséder les riches héritages distribués aux soldats.

Parmi le nombre considérable des jeunes filles destinées à ces alliances, la plus distinguée était Ursule; elle était, pour nous servir de l’expression de Ribadeneira, la colonelle de cette phalange de vierges. Loin de partager l’enthousiasme de leurs parents, ces vierges opposèrent une sérieuse résistance quand il s’agit de quitter Londres, où on les avait réunies; on employa la force pour les placer sur les vaisseaux disposés à cet effet, et bientôt elles virent fuir derrière elles les côtes de la Grande-Bretagne. Cependant une violente tempête empêcha les navires d’aborder en Armorique: ils allèrent échouer sur les côtes de la Germanie.

Ces contrées étaient alors occupées par les Huns (on donnait ce nom à toutes les hordes de Barbares). Ces peuples, ne songeant qu’à satisfaire leurs brutales passions, se précipitèrent sur ces jeunes victimes; mais celles-ci n’hésitèrent pas à opposer une vigoureuse résistance pour défendre leur virginité, et il y eut un véritable combat, dans lequel Ursule mourut percée d’une flèche; toutes ses compagnes furent massacrées. Leur martyre eut lieu vers 383.

Sainte Ursule est représentée: 1° couvrant de son manteau plusieurs personnes pieuses, ou peut-être les Compagnes de son martyre; 2° massacrée avec ses Compagnes; 3° tenant un glaive; 4° tenant une palme, un livre et une flèche; 5° debout, tenant une palme et un cœur, traversé d’une flèche. En l’air un ange tient la roue, un autre une couronne. Dans le fond, les Compagnes de la Sainte tenant des palmes.

Culte et reliquess

Les habitants de Cologne enterrèrent avec honneur les dépouilles mortelles de ces saintes vierges. Déjà, au VIIè siècle, une église était élevée sur le lieu même où reposaient leurs corps; les chroniques du pays rapportent un prodige qui y arriva pendant que saint Cunibert (cf. 12 nov.), évêque, y célébrait les saints Mystères.

Une colombe d’une blancheur éclatante vint se reposer sur la tête du pontife, puis alla s’abattre ensuite au lieu même où reposait le corps de sainte Ursule. On creusa en cet endroit, et on découvrit bientôt une tombe avec cette inscription: Sancta Ursula, Regina.

On montre dans l’église de Sainte-Ursule, de Cologne, non seulement le tombeau de la Sainte, mais encore la flèche dont elle a été percée.

Quant à ses Compagnes, leurs corps furent recueillis et placés avec honneur dans les murailles mêmes de l’église, qui devint ainsi un vaste reliquaire; on voit encore aujourd’hui, dans la région absidale, jusqu’à mille sept cent soixante têtes richement décorées de velours cramoisi enrichi d’or. Si de l’église on passe à la chambre d’or qui lui est contiguë, on retrouve d’innombrables reliques, non comprises les six cent douze têtes qui garnissent tout l’intérieur des murs de cette chapelle, et les bustes dorés renfermant les restes précieux d’autres compagnes de sainte Ursule et d’autres Martyrs.

Il est facile de se convaincre que plusieurs d’entre-elles avaient emprunté leurs noms aux vierges les plus célèbres de la primitive Eglise; on y remarque une autre sainte Ursule, nièce de la première, une sainte Catherine, sainte Clémence, sainte Marguerite, sainte Julienne, sainte Sophie, sainte Théodore, sainte Christine, sainte Eugénie, sainte Aurélie, etc…

Outre les reliques conservées à Cologne, nous savons qu’un grand nombre de villes se glorifient de posséder les chefs ou les ossements d’autres compagnes de sainte Ursule. En effet, quand on fit la translation des corps de ces saintes Martyres, on ne craignit pas d’en gratifier les villes et les contrées voisines; les églises d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie, de France et de Belgique, s’empressèrent de s’enrichir de ces pieux trésors. La seule ville de Paris, avant la Révolution de 1793, possédait dans différentes églises, vingt-trois têtes des compagnes de sainte Ursule.

La découverte et la translation des reliques de sainte Ursule et de ses Compagnes auraient eu lieu à deux époques, si l’on en croit les historiens ecclésiastiques du pays; d’abord au VIIè siècle, vers 640, par saint Cunibert, évêque de Cologne; plus tard, en 1156, Gerlac, abbé de Duitz, d’après l’autorisation de saint Annou, évêque de Cologne, fit de nouvelles fouilles et découvrit un grand nombre de nouveaux corps saints, renfermés dans des tombeaux dont plusieurs portaient des inscriptions. Depuis cette époque, le culte de sainte Ursule et de ses Compagnes s’étendit davantage. Au XIIIè siècle, la Sorbonne l’adopta pour sa patronne, les Universités de Coïmbres, au Portugal, et Vienne, en Autriche, imitèrent l’Université de Paris.

 

Source : Extrait de l’Hagiologie Nivernaise, par Mgr Crosnier
et Les Petits Bollandistes, Vies des Saints – Tome XII

 

 

 
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