Heer Jezus Christus, Zoon van God, ontferm U over mij, zondaar.
Kerk Pervijze
schild Broederschap Vladyko Joan schild
Kerk Yanama
Webwinkel   Sitemap | Vous êtes ici > Orthodoxalia > Saints du jour > 28 septembre
28 septembre
Vladyko Joan
Fauste de Riez

Aussi cette journée:
Chariton


boxen

Fauste de Riez

 

 

Originaire de Grande-Bretagne, saint Fauste étudia avec succès la philosophie, mais il se souciait avant tout d’acquérir la vraie sagesse, c’est pourquoi il devint moine au célèbre monastère de Lérins, pour se mettre sous la direction spirituelle de saint Honorat (cf. 16 janv.) et de saint Caprais (cf. 1er juin). Son humilité, son obéissance, sa douceur et son zèle pour les travaux ascétiques le firent rapidement progresser dans les vertus monastiques et lui gagnèrent l’admiration de l’abbé, saint Maxime(1), et des autres frères.

Lorsque Maxime fut nommé évêque de Riez, en Provence, il désigna Fauste pour lui succéder (434). Pendant vingt-sept ans, saint Fauste fit régner à Lérins le bon ordre et la fidélité aux traditions des Pères d’Orient, et défendit la liberté du monastère contre les ingérences de l’évêque Théodore de Fréjus. Ce dernier convoqua un concile à Arles (453), pour statuer sur la conduite de l’abbé de Lérins, mais l’assemblée rétablit Fauste dans ses fonctions et décréta que l’évêque de Fréjus devrait respecter le statut propre du monastère et se contenter de la juridiction sur son diocèse. Le saint abbé, rendu à son monastère, put continuer à diriger ses moines en se présentant comme modèle de toutes les vertus. Après la mort de saint Maxime, il dut accepter, malgré les résistances de son humilité, la succession du siège épiscopal de Riez (461).

Loin d’abandonner son ascèse monastique pour les fastes de l’épiscopat, le nouvel évêque rivalisait dans les jeûnes et la veille avec les plus austères anachorètes. Il transféra dans son église les usages liturgiques du monastère de Lérins et garda un contact étroit avec les monastères, dans lesquels il allait faire de fréquentes retraites. A l’issue de sa prière nocturne quotidienne, il sortait, vêtu comme le plus simple de ses prêtres, et allait assister les nécessiteux, visiter les prisonniers, et ne dédaignait pas de charger sur ses épaules les cadavres des pauvres abandonnés sur la voie publique, afin d’aller les ensevelir. Par sa douceur et son affabilité, Fauste gagnait le cœur de tous ceux qu’il approchait, et il ne se lassait pas d’exhorter son peuple à rejeter les mœurs païennes pour vivre selon les commandements de Dieu. Pendant la terrible famine de 474, il se fit tout à tous pour sauver ses fidèles, institua trois jours de processions et de supplications solennelles, se dépouilla du peu qu’il possédait et fit appel à son ami saint Patient(2) pour faire venir de Lyon de grandes quantités de blé.

Pendant les trente années de son épiscopat, saint Fauste prit part à toutes les affaires ecclésiastiques de la Gaule, et fut considéré comme la tête de l’épiscopat et le meilleur orateur de son temps. Il s’opposa avec succès aux hérétiques ariens et macédoniens, et réfuta certains théologiens qui, se fondant sur les écrits de saint Augustin (cf. 15 juin - 28 août), niaient la coopération du libre arbitre avec la Grâce (prédestinatianisme). Comme saint Cassien (cf. 29 fév.), et en plein accord avec tous les Pères grecs, Fauste considère que l’homme, créé à l’image de Dieu, est appelé à entrer, par la vertu, en une relation libre et dynamique avec son Créateur, afin d’embellir cette image et de la faire resplendir de la ressemblance(3). Cette doctrine fut approuvée par deux conciles de l’épiscopat gaulois, à Arles et Lyon.

Lorsqu’Euric et les Wisigoths envahirent le sud-est de la Gaule, saint Fauste participa à une ambassade de quatre évêques en vue de négocier la paix. Mais ils ne réussirent pas à refréner l’ardeur sanglante des barbares, qui ravagèrent la Provence en y répandant l’hérésie arienne. S’élançant au combat par le jeûne et la prière, saint Fauste réunissait chaque jour le peuple et le clergé pour les exhorter à garder la foi orthodoxe, serait-ce au prix de leur sang. Comme il continuait son œuvre malgré les menaces d’Euric, le tyran le fit exiler et emprisonner à Limoges. A la mort d’Euric (485), Fauste put regagner son diocèse, accueilli par les cris de triomphe et les larmes de joie de ses enfants spirituels. Il mourut en paix dans son église, âgé d’environ cent ans (495).



 

1. Commémoré le 27 nov. dans l’Eglise latine.
2. Commémoré le 11 sept. dans l’Eglise latine.
3. Considérée ensuite comme hérésie (semi-pélagianisme) par l’Eglise occidentale tout entière gagnée à l’augustinisme, cette doctrine était en fait largement conforme à la tradition commune de l’Eglise. Cf. la notice de saint Cassien (29 fév.).

 

 

 
© copyright 2003 - Broederschap Aartsbisschop Joan - alle rechten voorbehouden