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24 septembre
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Thècle l’égale aux Apôtres

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Thècle l’égale aux Apôtres

 

 

Sainte Thècle était originaire de la ville d’Iconium (Asie-Mineure). Elle était la fille d’une riche païenne nommée Théoclie. Agée se dix-huit ans, elle était fiancée à un jeune homme nommé Thamyris, qui l’aimait d’un amour ardent. C’est à cette époque que, descendant d’Antioche, saint Paul (cf.29 juin) fut accueilli à Iconium dans la maison d’Onésiphore (cf. 7 sept.), un voisin de Thècle, et y enseignait nuit et jour la parole de Dieu.
A tous ceux qui l’écoutaient dans une grande joie, il disait: « Heureux ceux dont le cœur est pur, parce qu’ils verront Dieu. Heureux ceux qui gardent la chasteté de leur chair, parce qu’ils seront le temple de Dieu. Heureux ceux qui ont renoncé à ce monde, car ils seront agréables à Dieu. Heureux ceux qui craignent les paroles de Dieu, parce qu’ils seront consolés. Heureux ceux qui embrassent la sagesse de Jésus Christ, parce qu’ils seront appelés les fils du Très-Haut. Heureux ceux qui ont gardé le baptême, car ils trouveront le repos auprès du Père et du Fils. Heureux ceux qui ont la science de Jésus Christ, parce qu’ils seront dans la lumière. Heureux ceux qui ont rejeté l’extérieur du monde par amour de Dieu, car ils jugeront les anges et seront glorifiés à la droite du Père. Heureux les corps des vierges, parce que la parole du Père sera pour eux œuvre de salut au Jour de son Fils, et ils goûteront le repos dans l’éternité de l’éternité ». (*)
Au comble de la joie et comme fascinée par ces paroles célestes, Thècle fut amenée à la foi en écoutant Paul, cachée derrière une fenêtre qu’elle ne quitta pas pendant trois jours. Or Théoclie et Thamyris étaient dans une grande émotion en voyant ainsi Thècle oublier ce qui est terrestre pour s’attacher aux paroles de cet étranger qui enseignait à se détourner du mariage. Toute la ville était également en émoi, c’est pourquoi on se saisit de Paul et on l’amena devant le gouverneur. Celui-ci ordonna de l’enchaîner et de le conduire en prison. Après avoir donné ses bracelets au gardien, Thècle vint de nuit retrouver Paul dans sa prison, afin d’apprendre les grandeurs de Dieu, assise à ses pieds et baisant ses chaînes.
Lorsqu’on découvrit Thècle ainsi enchaînée par l’amour divin auprès de Paul, on les fit comparaître tous deux devant le gouverneur. Comme elle ne répondait pas aux questions du gouverneur, sa propre mère s’écria: « Brûle cette ennemie du mariage au milieu de l’amphithéâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet exemple soient épouvantées ! ». Le gouverneur, contre son gré et sous la pression de la foule, fit flageller Paul, le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée vive.
Alors qu’on l’emmenait nue au lieu du supplice et que dans une grande fébrilité les jeunes gens et jeunes filles rassemblaient le bois pour le bûcher, Thècle vit le Seigneur sous les traits de Paul, qui l’emplit d’une force divine en la regardant. S’armant du signe de la Croix, elle monta sur le bûcher. Mais, bien que la flamme brillât haute, le feu ne la toucha pas et, ému par son amour, Dieu envoya une forte pluie qui éteignit le feu et inonda l’amphithéâtre. Conduite par Dieu, Thècle retrouva Paul, qui se cachait dans un tombeau à proximité de la ville avec Onésiphore et les siens. Ils partirent ensemble pour Antioche.
A peine étaient-ils entrés dans la ville, qu’un notable nommé Alexandre, frappé par la beauté de Thècle, s’éprit furieusement de la jeune fille et se précipita pour l’étreindre en pleine place publique. Elle se défendit, déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule. Pour se venger, celui-ci la livra au gouverneur qui la condamna aux bêtes. On l’attacha à une lionne farouche, mais celle-ci lécha les pieds de Thècle, comme pour rendre hommage à sa virginité. Le lendemain, on lâcha contre elle de nombreuses bêtes fauves, mais elles ne purent la toucher, car la jeune fille était protégée par une lionne. Voyant une grande fosse pleine d’eau, préparée pour un nouveau supplice, Thècle s’écria: « C’est maintenant le moment de recevoir le bain de la régénération ! ». Elle s’y jeta en disant: « Au Nom de Jésus Christ, je me baptise à mon dernier jour ». Toute la foule sursauta d’émotion, pensant que les phoques allaient dévorer tant de beauté.
Au moment où elle plongeait dans l’eau, la flamme d’un éclair frappa les bêtes qui surnagèrent mortes, et un nuage de feu voilà la nudité de l’épouse du Christ. On la livra alors à d’autres bêtes plus redoutables, mais les femmes de la ville, scandalisées par l’injustice de la condamnation de leur congénère, poussèrent de grands cris, et les unes jetèrent des aromates, d’autres du nard, d’autres de la casse, d’autres de l’amone, en sorte que le théâtre fut rempli de parfums, et les animaux comme accablés de sommeil, ne touchèrent même pas la Sainte. On attacha ensuite Thècle entre les pattes de deux taureaux, auxquels on appliqua des fers brûlants afin de les rendre plus furieux. Ils bondirent, mais la flamme, s’étendant en cercle, brûla les cordes et laissa la Sainte comme si elle n’avait pas été liée. Constatant qu’aucune de leurs machinations ne pouvait quoi que ce soit contre la servante de Dieu, le gouverneur et Alexandre lui rendirent la liberté.
Après s’être reposée quelques jours chez Triphaine, une riche femme de la ville qui l’avait prise comme fille adoptive dès le début de ses tribulations, Thècle, n’aspirant qu’à retrouver Paul, partit pour Myre. De là, elle retourna avec lui à Iconium pour y proclamer les merveilles de Dieu. Elle y trouva Thamyris mort et sa mère obstinée à rester sourde au message du Salut. C’est pourquoi elle partit pour Séleucie, où elle demeura près de soixante-douze ans, à pratiquer l’ascèse dans une grotte située aux environs de la ville, dans la montagne de Calamon. Elle endura de violents combats contre les démons et se fit connaître de tous par les nombreux miracles qu’elle accomplissait. Jaloux de ses succès, les médecins païens de la ville envoyèrent des jeunes gens débauchés pour la perdre. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s’enfonça sous la terre.

 

* Analogue aux ‘‘Béatitudes du Sermon sur la Montagne’’ (cf. Mat, 5, 1-12). Ndlr.

 

Troparion t.4

 

Ta brebis, ô Jésus, * s’écrie de toute la force de sa voix : * C’est toi que j’aime, divin Epoux, * c’est toi que je cherche en luttant ; * avec toi crucifiée, * en ton baptême je suis ensevelie ; * pour toi je souffre, afin de régner avec toi ; * pour toi je meurs, afin de vivre aussi en toi ; * reçois comme victime sans défaut * celle qui par amour s’immole pour toi. * Par ses prières, Dieu de miséricorde, sauve nos âmes.

 

Troparion t.4

 

Compagne des voyages de Paul, * tu gardas ton âme en toute pureté * et fus, parmi les femmes, la première à lutter * avec gloire, par dilection pour le Christ; * élevée, comme sur des ailes, par l'amour de la foi, * toi l'égale des Apôtres, sainte Thècle, tu surpassas la nature en combattant; * et de toi fit son épouse le Dieu de toute compassion.

 

Kondakion t.8

 

Tu as brillé par la splendeur de ta virginité, * de la couronne du martyre te voilà parée * et tu fus une apôtre glorieuse, nous le croyons; * en rosée tu changeas la fournaise de feu * et tu apaisas la fureur du taureau * par ta prière, vénérable Thècle, première au combat.

 

 

 

 
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