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24 septembre
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Silouane l’Athonite

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Thècle l’égale aux Apôtres


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Silouane l’Athonite (*)

 

 

Cet astre nouveau dans le firmament de l’Eglise, vit le jour en 1866, au sein d’une pauvre famille paysanne de la province de Tambov en Russie. Dès sa plus tendre enfance il décida: « Quand je serai grand, j’irai chercher Dieu par toute la terre ! ». Les récits des ascètes et des saints enflammaient son cœur d’amour pour Dieu et, s’attachant au souvenir de Dieu, il aspirait à la vie monastique. Mais il perdit peu à peu cette ferveur d’enfant, et, jouissant d’une très grande force physique et d’un caractère jovial, il mena une vie dissolue, comme les autres paysans, de telle sorte qu’un jour, au cours d’une rixe, il faillit tuer l’un de ses rivaux. Cet événement contribua à le faire revenir à lui-même.
Quelques jours plus tard, pendant son sommeil, il vit un serpent lui entrer dans la bouche, et il entendit la voix de la Très-Sainte Mère de Dieu lui dire avec une ineffable douceur: « De même que ce serpent te répugne, de même je n’aime pas ta manière de vivre ! ». Bouleversé par cette révélation, il changea alors radicalement l’orientation de sa vie, et animé d’un ardent repentir, il ne pensait plus qu’au Mont Athos et au Jugement Dernier. En 1892, dès qu’il eut achevé son service militaire, il s’embarqua pour la Sainte Montagne, et devint novice au grand monastère russe de Saint-Pantéléimon, qui se trouvait alors dans sa plus grande prospérité, avec presque deux mille moines.
En apprenant, à l’issue de sa confession générale, que tous ses péchés antérieurs étaient pardonnés, le jeune novice, emporté par la joie, oublia son profond repentir et tomba aussitôt victime des pensées charnelles. Inexpérimenté dans cet art de la lutte contre ses pensées, il fut rudement éprouvé et tenté de retourner dans le monde. Son confesseur lui recommanda de ne plus jamais accepter la suggestion des mauvaises pensées et de les repousser par la prière de Jésus, dès qu’elles prenaient forme dans son esprit. Pendant les quarante-cinq ans de sa vie monastique, le serviteur de Dieu n’accepta plus jamais aucune pensée mauvaise et, se souvenant de l’amour du Seigneur et de la douceur du Saint-Esprit, il ne se mit jamais en colère. Initié à la vie spirituelle, plus par le rythme régulier de la vie monastique que par un enseignement théorique, il s’appliquait avec zèle à la prière de Jésus continuelle, dans la journée pendant les obédiences qu’il accomplissait avec promptitude, en renonçant à toute volonté propre, et surtout pendant la nuit que, peu à peu, il occupait tout entière par la prière, en n’accordant qu’une ou deux heures au sommeil, par intermittence.
Il était au monastère depuis trois semaines seulement quand, alors qu’il priait devant l’icône de la Mère de Dieu, la prière entra dans son cœur et se mit dès lors à y jaillir d’elle-même et sans effort, continuellement. A cette grâce que Dieu accorde parfois aux débutants, succéda un combat plus implacable contre les pensées suggérées par les démons qui tantôt le traitaient de Saint et tantôt l’incitaient à désespérer de la miséricorde de Dieu. Une nuit, sa cellule fut soudain remplie d’une lumière éclatante, qui pénétra aussi son corps; mais il sentit que la contrition dans la prière le quittait, il comprit qu’il était victime d’une illusion satanique.
Les mois passant, il atteignit un jour la limite du désespoir, et resta longtemps, hagard, assis sur son lit. Au cours des vêpres, dès qu’il prononça la prière Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi, pécheur, en regardant l’icône du Christ, il fut soudain envahi d’une immense lumière, douce et paisible cette fois, et il vit le Christ vivant, qui le regardait doucement et avec joie, inondant tout son être d’un amour qui transporta son esprit dans une contemplation de Dieu dépassant toute image. Il disait par la suite que c’est le Saint-Esprit qu’il avait alors connu sans aucun doute, que c’était le Seigneur Jésus Christ Lui-même qui lui apparaissait et lui faisait connaître sa Grâce dans sa perfection. Lorsque la vision se dissipa, son âme resta altérée d’un si grand amour de Dieu, qu’insatiablement, jour et nuit, son esprit tendait vers l’Aimé, en criant: « Mon âme languit après le Seigneur et je Le recherche avec des larmes. Comment pourrais-je ne pas Te chercher ? Car Toi le premier Tu m’as trouvé. Tu m’as donné de vivre de ton Saint-Esprit et mon âme T’a aimé ». Dans son désir de prier sans cesse, il demanda d’aller vivre au Vieux-Rossikon, une dépendance du monastère située dans la montagne, où demeuraient alors des ascètes rigoureux. Mais il y attrapa ‘‘un coup de froid’’ et, tout le reste de sa vie, il souffrit de maux de tête qu’il considérait comme un châtiment à sa désobéissance.
Un an plus tard, il fut rappelé au monastère pour occuper la fonction d’économe. Il avait sous sa responsabilité plus de deux cents ouvriers, mais il ne relâcha en rien sa vie ascétique. Le matin, il passait dans les ateliers pour distribuer les travaux, et il rentrait ensuite dans sa cellule afin de prier avec larmes pour ces hommes, leurs familles et le monde entier. Sa prière de feu était cependant toujours troublée par les attaques des démons qui lui suggéraient des pensées d’orgueil. Il mena ce combat pendant quinze ans, consolé parfois par la visite de la Grâce, et se trouvant d’autant plus désemparé lorsqu’elle se retirait et que les démons passaient à l’offensive. Au cours d’une de ces nuits, alors qu’un démon était apparu devant l’icône du Christ, afin qu’il le vénère, comme Silouane demandait au Seigneur son secours, le Christ lui dit: « Les âmes orgueilleuses souffrent toujours des démons ».— « Quelles doivent être mes pensées, Seigneur, pour que mon âme trouve l’humilité ? » demanda-t-il. — « Tiens ton esprit en enfer, et ne désespère pas ! » lui répondit le Seigneur. Par cette parole, Dieu lui révélait que tout effort ascétique doit tendre vers l’humilité du Christ qui a dit: « Apprenez de moi que Je suis doux et humble de cœur » (Mat. 11, 29), et que cette humilité est la voie royale menant à la prière pure et à l’impassibilité. Dès lors, la grâce de Dieu habita de manière permanente en Silouane, lui procurant la paix et la souveraine maîtrise de tous les mouvements de l’âme. Il disait que, dès qu’il laissait son esprit sortir du feu de l’enfer, alors les pensées retrouvaient immédiatement leur force. Avec ce don de l’humilité divine, le Christ remplit son cœur d’un amour ineffable pour tous les hommes, pour l’Adam total, et c’est avec des larmes de feu qu’il priait sans cesse pour tous — surtout pour les défunts — et qu’il enseignait que le critère ultime de la connaissance de la vérité est l’amour des ennemis. Il disait à ce propos: « Prier pour les hommes, c’est verser son sang ».
Cet humble moine athonite, qui vécut toute sa vie dans l’effacement, le martyre de la prière pour tout le monde, légua à l’Eglise, tel un nouveau prophète, le condensé de tout le message chrétien et la voie assurée pour parvenir à la perfection. Il passa le reste de sa vie soutenant ainsi le monde par sa prière et suppliant le Seigneur que tous les hommes puissent Le connaître par la Grâce de son Esprit-Saint. Ayant accompli sa course ici-bas, il s’endormit en paix, le 24 septembre 1938.

 

* Son culte a été reconnu par le Patriarcat de Constantinople en 1988. Nous résumons ici l’admirable livre de son disciple l’Archimandrite Sophrony : Starets Silouane, Moine du Mont Athos, éd. Présence, 1973.

 

Troparion t.4

 

Par tes prières, tu as reçu le Christ * comme ton maître sur la voie de l'humilité; * et l'Esprit dans ton cœur * témoignait de ton salut. * C'est pourquoi tous les peuples appelés à l'espérance exultent de joie * et font mémoire de toi: * prie le Christ de sauver nos âmes, Silouane, Père saint.

 

 

Kondakion t.8

 

Durant ta vie sur terre, tu as servi le Christ en marchant sur ses pas * et maintenant au ciel tu contemples celui que tu as aimé; * tu demeures avec lui, selon la promesse faite à ses disciples: * saint Père Silouane, enseigne-nous la voie que tu as parcourue.

 

 

 

 
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