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14 août
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Michée le Prophète

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Michée le Prophète

 

 

Originaire de Moréshèt, à l’ouest d’Ebron dans le pays de Juda, le saint Prophète Michée, qui était probablement d’origine paysanne, exerça son ministère sous les règnes des rois de Juda Yotam (740-736), Achaz (736-716) et Ezéchias (716-689)(1). Il était contemporain des prophètes Isaïe (cf. 9 mai) — dont il fut peut-être un des disciples —, Amos (cf. 15 juin) et Osée (cf. 17 oct.) et, comme eux, ‘’plein de force et du souffle de Dieu’’, il entreprit de proclamer ‘’à Jacob son crime et à Israël son péché’’ (3, 8). Prenant à témoin les montagnes qui furent le lieu des grandes révélations divines, il annonce que le Seigneur va entrer en procès contre son peuple pour lui demander compte de son ingratitude: « Ecoutez, montagnes, le procès du Seigneur, prêtez l’oreille, fondements de la terre, car le Seigneur est en procès avec son peuple. Il plaide contre Israël: ‘’Mon peuple, que t’ai-je fait ? en quoi t’ai-je contristé ? Réponds-moi. Car je t’ai fait monter du pays d’Egypte, je t’ai racheté de la maison de servitude… » (6, 4). Il le trouve en effet coupable non seulement d’impiété et de négligence dans ses devoirs religieux, mais aussi de transgressions de la loi d’amour envers le prochain. « Les fidèles ont disparu du pays… tous sont aux aguets pour verser le sang, ils traquent chacun son frère au filet… » (7, 2 sv). Le péché et l’impiété se sont répandus partout: les accaparateurs trament le mal sur leur couche et l’exécutent dès le matin (2, 1), les chefs dévorent la chair du peuple et exècrent la justice, tordant tout ce qui est droit (3, 9), les magistrats jugent pour des présents, les prêtres attendent un salaire, les faux prophètes annoncent bonheur et prospérité à prix d’argent… Et tous s’appuient sur les anciennes promesses de Dieu, disant: « Le Seigneur n’est-il pas au milieu de nous ? le malheur ne tombera pas sur nous » (3, 11). Le Prophète se tient prêt à parcourir le pays déchaussé et nu (1, 6), en gémissant et se lamentant, car il n’y a pas de remède aux coups du Seigneur qui va descendre de son lieu saint pour répandre sa vengeance, par l’entremise des envahisseurs venus du Nord, les Assyriens: « Il descend, Il foule les sommets de la terre. Les montagnes fondent sous ses pas, les vallées s’effondrent, comme la cire devant le feu, comme l’eau répandue sur la pente » (1, 4). Il va frapper d’abord Samarie, puis ses coups atteindront Jérusalem, pour châtier les crimes du peuple et surtout le plus grand d’entre eux: le schisme entre le royaume du Nord et celui de Juda.
Prononçant ces oracles de malheurs, le Prophète Michée dédaignait tout respect humain, toute crainte des puissants de ce monde, pour ne regarder que vers le Seigneur et espérer en Dieu qui pourra sauver son peuple comme il le châtie. Certes, « Sion deviendra une terre de labour, Jérusalem un monceau de décombres, et la montagne du Temple une hauteur boisée » (3, 12)(2), mais au terme de cette épreuve, Dieu se réconciliera avec son peuple et régnera pour toujours en Sion renouvelée: « Et il arrivera dans la suite des temps que la Montagne du Temple sera rétablie en tête des montagnes… et tous les peuples afflueront vers Jérusalem » (4, 1sv). Les juifs rescapés de l’Exil, le ‘’reste’’ d’Israël, mais aussi des ‘’peuples nombreux’’, tous monteront vers le Temple de la gloire de Dieu. « Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on n’apprendra plus à faire la guerre. Mais chacun restera assis sous sa vigne et sous son figuier, sans personne pour l’inquiéter » (4, 3). Cette ère nouvelle, de paix et d’harmonie universelle sera inaugurée à Bethléem, la maison d’Ephrata, le moindre des clans de Juda, au temps ‘’où aura enfanté celle qui doit enfanter’’, pour donner naissance au Roi-Messie, dont les ‘’origines remontent aux jours antiques’’ (5, 1-3)(3). Annonçant ainsi de manière claire et évidente la naissance du Messie, le Prophète précise que c’est Lui qui fera paître le troupeau renouvelé, ‘’par la puissance du Seigneur… car il sera grand jusqu’aux extrémités du pays’’. Dans cette nouvelle Sion, la Jérusalem spirituelle qui désigne l’Eglise, dont les frontières s’étendront aux extrémités du monde, se rassembleront tous les peuples, ‘’depuis l’Assyrie jusqu’à l’Egypte, depuis Tyr jusqu’au Fleuve, de la mer à la mer, de la montagne à la montagne’’ (7, 11-12), car une fois de plus Dieu aura pris plaisir à faire grâce. La prophétie de Michée se termine par cet appel à la miséricorde, que le Messie viendra accomplir: « Une fois de plus, aie pitié de nous ! foule aux pieds nos fautes, jette au fond de la mer tous nos péchés ! » (7, 19).
On ne sait si le saint Prophète Michée mourut en paix ou s’il fut victime de la colère des juifs qu’il réprouvait, mais ce qui est certain, c’est qu’il fut enterré près de son village natal et que ses reliques furent retrouvées, avec celles du Prophète Habacuc (cf. 2 déc.), sous le règne de Théodose le Grand, à la suite d’une révélation qu’avait eue l’évêque d’Eleuthéropolis. On édifia alors un sanctuaire en son honneur(4).

 

1. Il est distinct du prophète Michée, fils de Yimla, qui vécut plus d’un siècle auparavant, sous le règne d’Achab. Cf. I Rois (LXX III Rois) 22, 8 sv. et II Chron. 18, 8 sv.
2. Oracle repris par Jérémie 26, 18.
3. Prophétie reprise dans Matthieu 2, 6
4. Mentionné par Eusèbe, Sozomène et saint Jérôme. L’emplacement de ce sanctuaire a été découvert sur le site de Khirbet el Basal.

 

Kondakion t.5

 

En ton âme ayant trouvé son très-pur instrument, * la grâce de l'Esprit * y fixa sa demeure et l'éveilla * pour exposer comme présent l'avenir, * Prophète qui annonce le Christ; aussi ne cesse pas d'intercéder * pour nous qui vénérons comme il se doit * en ce jour ton illustre souvenir.

 

 

 

 
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