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1 août
Vladyko Joan
Les sept frères Maccabées
et leurs Compagnons

Aussi cette journée:
Procession de la sainte et vivifiante Croix


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Les sept frères Maccabées et leurs Compagnons

 

 

Ces saints vécurent sous le règne du roi de Syrie Antiochus Epiphane, de la dynastie des Séleucides (175-164 avant J.C.), qui, après avoir réduit la nation juive en esclavage, voulut contraindre les fils d’Israël à renier les coutumes et les institutions transmises par leurs Pères, afin de leur faire adopter les mœurs païennes(1). Dans ce but, il décréta que tous devraient manger de la viande de porc, animal impur interdit par la Loi (cf. Lév. 11, 7-8).
On essaya d’abord de contraindre le scribe Eléazar(2), en lui ouvrant la bouche de force. Mais le saint vieillard recracha la bouchée avec dédain. Restant sourd à ceux qui lui conseillaient de feindre la soumission pour avoir la vie sauve, il repondit: « A notre âge, il ne convient pas de feindre, de peur que nombre de jeunes, en voyant qu’Eléazar aurait embrassé à 90 ans les mœurs étrangères, ne s’égarent eux aussi, à cause de moi et de ma dissimulation, et cela pour un tout petit reste de vie. J’attirerais ainsi sur ma vieillesse souillure et déshonneur, et quand j’échapperais pour le présent au châtiment des hommes, je n’éviterais pas, vivant ou mort, les mains du Tout-Puissant… ». Ayant ainsi parlé, il alla tout droit s’offrir au supplice de la roue.  Sous les tortures, il montrait la bravoure d’un jeune guerrier et provoquait l’admiration de ses bourreaux. Sur le point de mourir, il déclara en souriant : « Au Seigneur qui a la science sainte, il est manifeste que, pouvant échapper à la mort, j’endure sous les fouets des douleurs cruelles dans mon corps, mais qu’en mon âme je les souffre avec joie à cause de la crainte qu’Il m’inspire ». Et il rendit son âme.
Sept frères, qui avaient été instruits par Eléazar dans les traditions de leur peuple, furent arrêtés et se présentèrent devant le roi, semblables à un chœur harmonieux, au centre duquel se tenait, tel un chorège, leur mère. Une seule chose leur importait: que ce chœur au nombre sacré, béni par Dieu, ne fût pas rompu par la défection de l’un d’entre eux. Et ils s’encourageaient l’un l’autre à la confession, par des paroles telles que celles-ci: « Si nous ne périssons pas maintenant, nous devons de toute manière mourir un jour. Faisons de la nécessité de la nature une occasion d’honneur »(3). Le souverain fit étaler devant eux les instruments de tortures et essaya de les convaincre; mais, triomphant de ses arguments par une philosophie inspirée, ils lui répondirent par la voix de leur aîné: « Nous sommes prêts à mourir, plutôt que de transgresser la Loi de nos Pères ! ».
Antiochus, hors de lui, ordonna de couper la langue de cet insolent, puis de lui arracher la peau et de lui trancher les extrémités des membres. Soumis au supplice de la roue, puis étendu sur le gril, il déclara: « Coupez mes membres, brûlez ma chair, déboîtez-moi les articulations ! Par tous ces supplices, je vous démontrerai que les fils des Hébreux sont invincibles quand il s’agit de la vertu ! ». Transfiguré par le feu, il semblait incorruptible et il accomplit ainsi son témoignage sans laisser échapper le moindre gémissement, tandis que sa mère et ses frères, encouragés par ce spectacle, priaient Dieu de leur accorder la faveur de mourir comme lui avec vaillance.
Le second fut ensuite soumis à la torture. On lui lacéra les chairs avec des ongles de fer, puis on l’étendit sur une catapulte. Prêt de rendre l’âme, il s’écria, en langue hébraïque: « Scélérat, tu nous exclus de cette vie présente, mais le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourons pour ses lois ». Le troisième présenta ses mains au bourreau avec intrépidité, en déclarant qu’il avait confiance de retrouver ses membres dans la vie future. Il succomba sous le supplice de la roue. Le quatrième invita le tyran à trouver de plus terribles supplices, pour lui démontrer qu’il était prêt à rivaliser d’audace avec ses frères; et avant qu’on lui arrache la langue, il dit: « Même si tu me prives de l’organe de la parole, Dieu entend la voix des silencieux. Comme il est doux d’être amputé de ses membres pour Dieu ! ». Dans sa hâte de remporter à son tour les trophées, le cinquième se présenta de lui-même aux tortionnaires. Le suivant fut livré au supplice de la roue, et quand on lui perça les flancs, il s’écria: « La science que nous tenons de la piété est invincible ! ».
Ces valeureux athlètes sacrifièrent ainsi leur vie, l’un après l’autre, en montrant que la raison illuminée par la foi peut non seulement maîtriser les passions de l’âme, mais qu’elle triomphe aussi des tourments et de la mort, car elle procure l’assurance de la vie éternelle et incorruptible.
Leur mère, Solomonie, assistait au supplice de ses fils, et loin de se laisser vaincre par la douleur, c’est elle qui exhortait chacun d’entre eux, dans la langue de ses Pères, à supporter courageusement l’épreuve au Nom du Seigneur et en raison de leur espérance en la résurrection. Elle leur disait: « Je ne sais comment vous êtes apparus dans mes entrailles; ce n’est pas moi qui vous ai gratifiés de l’esprit et de vie; ce n’est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous. Aussi bien, le Créateur du monde, qui a façonné le genre humain et qui est l’origine de toute chose, vous rendra-t-il, dans sa miséricorde, et l’esprit et la vie, parce que vous vous méprisez vous-mêmes à cause de ses Lois ».
Le plus jeune des sept frères étant encore vivant, le tyran lui fit des promesses et, ayant convoqué sa mère, il l’engagea à inciter son fils à épargner sa vie. Triomphant de tout attachement charnel, Solomanie se pencha sur le jeune garçon et l’exhorta au contraire à supporter tous les tourments, pour qu’elle puisse le retrouver, avec ses frères, dans le Royaume. Animé d’un nouvel élan, son fils se mit alors à maudire le tyran, lui prédisant qu’il allait bientôt subir le juste châtiment de son orgueil. Et il termina en priant pour que son sacrifice et celui de ses frères apaise la colère divine déchaînée contre leur peuple opprimé. Antiochus, blessé dans son amour propre, sévit contre le saint martyr encore plus cruellement que contre les autres. Enfin, après que ce dernier eut glorieusement rendu l’âme, Solomonie fut à son tour offerte en holocauste et partit rejoindre ses fils dans le chœur des saints martyrs(4).
En effet, bien qu’ils eussent témoigné avant le Christ, ces saints martyrs ne sont en rien inférieurs à ceux qui ont suivi le Seigneur en imitant sa Passion vivifiante, car c’est la foi au Christ qui, habitant déjà en eux par l’espérance de la résurrection, leur fit triompher de tout attachement terrestre(5).

 

1. Nous résumons le texte de II Maccabées 6-7, ainsi que le récit apocryphe intitulé IVè Livre des Maccabées (Septante), qui a été parfois transmis sous le nom de Flavius Josèphe.
2. Selon certains, il était prêtre. 3. Cf. Saint Grégoire le Théologien, Eloge des saints Maccabées, 7 (PG 35, 924).
4. D’après IV Mac. 17, 1, (septante) elle se jeta d’elle-même dans le feu, avant que les bourreaux ne la saisissent. Ses précieuses reliques sont vénérées aujourd’hui dans l’église du Patriarcat de Constantinople.
5. Cf. Saint Grégoire le Théologien, idem 1 (PG 35, 913).

 

Troparion t.1

 

Par les souffrances que les Saints endurèrent pour toi * laisse-toi fléchir ; ô notre Dieu ; * guéris toutes nos douleurs, * Seigneur ami des hommes, nous t’en prions.

 

 

Kondakion t.2

 

Colonnes de la divine Sagesse au nombre de sept, * chandelier aux sept branches de la lumière de Dieu, * très-sages Maccabées, avant la lettre sublimes Martyrs, * avec ses Témoins priez le Dieu de l’univers * pour le salut de qui vous chante en ce jour.

 

 

 

 
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