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12 juillet
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Michel Maléïnos

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Michel Maléïnos

 

 

Notre saint Père Michel naquit en 894, à Charsianon en Cappadoce. Il était issu de l’illustre et puissante famille des Maléïnos, qui avait donné des généraux et des hommes d’Etat, et qui était liée à la famille impériale. Ses parents, étant restés longtemps sans progéniture, obtinrent sa naissance à la suite d’une vision de la Mère de Dieu. Nommé Manuel au saint Baptême, il reçut dès son enfance le titre de spatharocandidados et était promis à une brillante carrière à la cour.

En séjour à Constantinople avec son père, le patrice Eustathe, il assista aux funérailles de son parent, l’empereur Léon VI (912). Comprenant la vanité de la gloire et des honneurs terrestres, il fut pris du désir d’embrasser la vie monastique, mais voulant savoir si telle était la volonté de Dieu, il ouvrit le Psautier au hasard et lut ce verset: « Dans le Seigneur j’ai mis ma confiance; comment pouvez-vous dire à mon âme, fuis vers la Montagne comme le passereau » (Ps. 11, 1). Refermant le livre avec joie, convaincu qu’il s’agissait là d’un signe de Dieu, il s’enfuit à l’insu de ses parents, qui méditaient de lui faire contracter un mariage digne de son rang.

Il parvint au village de Kersinie, au pied du Mont Kyminas en Bithynie(1), où vivait un Ancien de renom, Jean Elatite, avec quelques disciples. Il se prosterna en larmes à ses pieds et, dissimulant sa véritable origine, demanda à être reçu sous sa direction pour servir Dieu. Constatant son zèle et son amour brûlant de Dieu, Jean le revêtit de l’Habit monastique au bout de quatre jours seulement, changeant son nom pour celui de Michel.

Quand le patrice Eustathe apprit cette nouvelle par des serviteurs que son fils avait renvoyés, ne supportant pas la douleur de la séparation, il se rendit en hâte au Mont Kyminas. Arrivé en pleine nuit, il entra dans l’église où commençait l’office du matin. Entendant la voix angélique de son fils entonner l’hymne: « Ô mon âme, les choses d’ici-bas sont éphémères, celles de l’au-delà éternelles… »(2), il laissa échapper un profond gémissement qui trahit sa présence. Présenté à l’Ancien, il l’invectiva violemment et l’accusa d’avoir forcé son fils à quitter le monde. Jean lui ayant répondu avec douceur, qu’il n’avait fait qu’obéir à la parole évangélique: « Celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors » (Jn 6, 37). Eustathe se calma et cessa ses menaces contre le monastère, néanmoins il emmena Michel avec lui. A son retour à la maison, sa mère qui avait presque succombé sous l’effet de la douleur, fut à peine consolée en le revoyant, car les vêtements monastiques qu’il portait témoignaient qu’il était bel et bien mort au monde et aux liens de la chair. Ne pouvant le forcer à retourner aux vanités de cette vie, ses parents le laissèrent donc repartir au monastère.

Il fut assigné au service de la table et, lui qui avait depuis son enfance été entouré de serviteurs, se tenait debout, prêt à obéir au moindre signe, pendant que les frères mangeaient. Il se soumettait avec une telle humilité à toutes les tâches, mêmes les plus rebutantes, qu’il faisait l’admiration de son père spirituel et des autres moines. Eprouvé par la tyrannie du sommeil, comme le sont souvent les novices, il décida de passer ses jours revêtu d’une seule tunique, pieds nus, même pendant l’hiver, et de dormir à même une planche. Au bout de deux années de valeureux combats, il reçut la tonsure monastique. Son père, qui était alors présent, lui dit: « Veille, mon enfant à ne pas porter préjudice à Dieu que tu as préféré au monde et à tes parents ». Puis Eustathe retourna avec joie auprès de son épouse, déclarant que la Mère de Dieu n’avait fait que reprendre le don qu’elle leur avait fait, et que leur fils était destiné à devenir le soutien de beaucoup d’âmes et leur objet de fierté.

A la mort de son père, survenue subitement (915), sa mère qui avait montré auparavant une si vive opposition à sa vocation monastique, revêtit le voile, tandis que sa sœur se mariait et allait devenir la mère du futur empereur Nicéphore Phocas (963-969). Michel partagea l’héritage avec son frère, Constantin, et confia la part qui lui revenait à son père spirituel, qui consacra la moitié à des aumônes et l’autre à l’agrandissement de son monastère.

Ainsi débarrassé de tous soucis familiaux et désirant s’adonner à une vie plus solitaire, saint Michel obtint de son Ancien, la bénédiction de se retirer sur un rocher qui se trouvait à proximité du monastère (918). Il y passait les jours de la semaine dans l’ascèse, la prière et le travail des mains et, le samedi et le dimanche, revenait mener la vie commune avec les frères. Après avoir goûté pendant quatre ans le miel de l’hésychia, il s’enfonça plus profondément dans le désert, en compagnie d’un de ses parents, Agapios. Ils passèrent là deux années dans la tempérance la plus stricte, se nourrissant de pain sec qu’un villageois venait leur apporter de temps en temps. Mais troublés dans leur silence, ils partirent pour la région de Prousias(3)(921). Agapios l’ayant quitté, Michel s’installa dans un lieu très tranquille, Xirolimnie, et construisit une petite cabane pour mener une lutte sans merci contre les démons.

Sa réputation ne tarda pas à se répandre, et nombreux étaient ceux qui accouraient vers lui pour imiter son genre de vie. Les ayant d’abord refusés, le bienheureux dut se soumettre à la volonté de Dieu et bientôt, plus de cinquante moines menèrent dans cette contrée la vie hésychaste, se nourrissant de pain et d’eau et prenant en toute chose le saint comme modèle et instructeur pour progresser, avec joie, dans l’Art des arts. Il était impossible, dans cette bienheureuse assemblée, de trouver quiconque affligé par l’acédie ou le découragement, la tristesse ou la dureté de cœur.

Tous ceux qui approchaient saint Michel étaient portés à la componction, oubliaient le sommeil et subissaient l’‘‘heureuse transformation’’ de la Droite du Très-Haut, pour s’élancer à sa suite vers les hauteurs. Toutefois l’endroit ne présentait pas des conditions satisfaisantes pour la vie d’un grand nombre de moines, aussi le saint laissa-t-il la direction de la laure à Agapios, et il repartit avec quelques disciples pour la Bithynie (925).

Parvenu au Mont Kyminas, qui avait vu le début de ses combats ascétiques, il trouva un lieu isolé et bien irrigué, et commença la fondation de sa nouvelle laure par la construction d’une grande église dédiée à la Mère de Dieu(4). Tel un nouveau Moïse, il dirigeait, par sa parole et ses écrits, dans l’exacte observance des lois de l’ascèse et des institutions monastiques, ses disciples dont le nombre avait grandi rapidement.

Incapable de supporter la vue d’un malheureux sans lui porter secours, le saint donnait en aumône tout ce que possédait la communauté, et il fit construire au bas de la montagne une hôtellerie, dans laquelle on accueillait tous les pèlerins et les voyageurs. Grâce à ses labeurs et à ses prières, le désert fut ainsi transformé en une ville, malgré les assauts du diable qui ne pouvait supporter le feu sortant de la bouche du saint lorsqu’il priait. Il méditait nuit et jour la sainte Ecriture et avait atteint une telle impassibilité et un si haut degré de contemplation des mystères divins, qu’il fut gratifié du don de prophétie et accomplit de nombreux miracles. C’est ainsi qu’il prédit la défaite des Byzantins contre les Bulgares, sous le règne de Constantin VII Porphyrogénète (913-959), et annonça à l’avance la chute de Romain Lécapène (944).

Ayant appris cette prophétie, le patriarche Théophylacte, fils de Romain (933-956), qui avait été consacré à l’âge de seize ans, contrairement à tous les Canons, et qui se montrait indigne de cette dignité, tenta de démanteler la communauté, mais il échoua. Par ce don de prophétie, le saint protégeait ses disciples exposés au danger et aidait les pécheurs à se repentir.

Un jour, sous l’instigation du démon, un des moines s’apprêtait à tuer le saint. Comme il approchait de sa cellule, en pleine nuit, un glaive à la main, il vit Michel en prière, entouré d’une orbe de feu, et resta pétrifié. « Entre et dépose ce que tu dissimules » lui dit le saint. Le malheureux tomba alors aux pieds de Michel qui le renvoya, en lui recommandant de prendre garde à lui-même, car il devrait bientôt rendre ses comptes à Dieu. En effet, quarante jours plus tard, il mourut repentant.

Alors que saint Michel était un jour en visite à Constantinople, chez son parent le stratège Zéphinézer, on lui présenta le jeune Abraamios, qui allait devenir saint Athanase, fondateur de la Grande Lavra de l’Athos (cf. 5 juil.). Celui-ci, saisi par l’éclat de la sainteté de l’Ancien, le suivit aussitôt au Mont Kyminas et reçut de lui son initiation à la vie monastique. Quand le saint vieillard s’apprêta à s’endormir dans le Seigneur, Athanase, craignant qu’on le choisît pour lui succéder, s’enfuit en emportant le koukoulion de saint Michel, qu’il portait lors des grandes fêtes.

Pendant les cinquante années de sa vie monastique, saint Michel ne modifia jamais sa règle ascétique. Toujours tendu en avant, il restait cinq jours par semaine sans prendre de nourriture, et, vers la fin de sa vie, il prolongeait son jeûne pendant douze jours, en période de Carême. Il était vêtu, en tout temps, d’une seule tunique, rude et grossière, dormait sur un tabouret et ne daignait s’allonger sur une natte qu’en cas de maladie. Il était cependant grand ami des festivités de l’Eglise, et les jours de fêtes du Seigneur ou de la Mère de Dieu, on pouvait le voir chanter avec les frères toute la nuit, le visage rayonnant de joie. Ayant ainsi mené une vie digne des anges, il s’endormit en paix le 12 juillet 961.

 

1. Proche de la rivière Gallos, le Kyminas se trouvait au sud-est de Nicée, à la frontière de la Paphlagonie, et était donc assez éloigné du centre monastique du Mont Olympe de Bithynie. On y mentionne un établissement monastique dès le IXè s.
2. Paraclitique, 5e ton, cathisme de l’Orthros du Lundi.
3. Prousias (Plousias) sur l’Hypios, située à l’est de la Bithynie.
4. Cette laure de saint Michel est citée par les chronographes des X-XIe s. comme l’un des centres monastiques, objets de donations impériales, avec La Pierre-d’Or, l’Athos et le Latros.

 

Troparion t.8

 

En toi, vénérable Père, la divine image se reflète exactement ; * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s’occuper plutôt de l’âme, qui vit jusqu’en la mort et par-delà ; * c’est ainsi que ton esprit se réjouit, * saint Michel, avec les Anges dans le ciel.

 

 

Kondakion t.2

 

Diminuant par tes peines le poids de la chair, * tu as accru par l’illumination la vélocité de l’esprit * et tu devins l’habitacle de la sainte Trinité ; * puisque tu la vois, bienheureux Michel, clairement, * sans cesse intercède en faveur de nous tous.

 

 

 

 
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