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6 juillet
Vladyko Joan
Sisoès le Grand

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Godeleine de Gistel


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Sisoès le Grand

 

 

Ayant pris sur lui la Croix de Notre Seigneur depuis sa jeunesse, notre bienheureux Père Sisoès se retira au désert de Scété. Il progressa si rapidement dans la vertu et dans les combats ascétiques, qu’il fut bientôt considéré par tous comme le modèle du moine. Peu après la mort de saint Antoine (cf. 17 janv.), alors que les déserts de Scété et de Nitrie commençaient à être trop peuplés, il décida de se rendre dans la montagne intérieure, où avait vécu le grand patriarche du désert, et qui se trouvait alors abandonnée à cause des barbares (vers 357). Il y demeura soixante-douze ans, suivant en tout les traces de saint Antoine.

Un frère lui demanda un jour s’il était parvenu à la mesure d’abba Antoine. Il répondit: « Si j’avais l’une des pensées d’abba Antoine, je deviendrais tout entier comme du feu; pourtant je connais un homme qui, avec peine, peut porter la pensée d’abba Antoine ». Il recevait de temps en temps des provisions d’un moine venu de Pispir; mais il advint que ce dernier tarda pendant près de dix mois. Comme il marchait dans la montagne, Sisoès rencontra un chasseur, venu de Pharan (Sinaï), qui n’avait vu personne depuis onze mois. Le vieillard rentra alors dans sa cellule et se frappa la poitrine en disant: « Voilà, tu as pensé que tu avais fait quelque chose, mais tu n’es même pas arrivé au niveau de ce séculier ! ».

Parmi les vertus qui ornaient son âme, il excellait avant tout dans l’humilité, et il enseignait à ses visiteurs qu’elle s’acquiert premièrement par l’abstinence, deuxièmement par la prière, et troisièmement en s’efforçant de se considérer en toute circonstance comme inférieur à tous les hommes. Il aimait tellement le jeûne, et était si absorbé par la prière, qu’il restait des jours entiers sans aucun souci pour la nourriture, et quand son disciple, Abraham, lui en faisait la remarque, il lui répondait avec une grande simplicité: « N’avons-nous pas mangé, mon enfant ? » — L’autre lui ayant répondu que non, il disait: « Si nous n’avons pas mangé, apporte et mangeons ».

Le fils d’un homme qui était venu rendre visite à l’ancien sur la montagne, étant mort en chemin, le père, sans se troubler, l’apporta avec confiance au vieillard, et s’inclina devant lui avec son fils. Puis, il sortit. Le saint, pensant que l’enfant restait prosterné par respect, dit: « Lève-toi, va dehors ! ». Sur-le-champ le défunt se leva et sortit.

S’arrêtant un jour auprès du tombeau d’Alexandre le Grand, l’ancien contempla avec stupeur la vanité de la gloire terrestre et versa des larmes sur le sort commun de tout homme(*). Puis il retourna dans sa cellule, pour y persévérer dans l’attente du Seigneur. A un frère qui était tombé à plusieurs reprises dans le péché, il dit: « Relève-toi encore et encore ». — « Jusques à quand ? » demanda le frère. — L’ancien répondit: « Jusqu’à ce que tu sois saisi soit dans le bien, soit dans le péché. Car l’homme se présente au jugement dans l’état dans lequel il est trouvé ».

Lorsque, ayant accompli sa course, saint Sisoès fut sur le point de mourir, alors que des Pères étaient assis autour de lui, son visage brilla soudain comme le soleil. Et il leur dit: « Voici que vient abba Antoine ». Peu après, il dit: « Voici le chœur des Prophètes ». Son visage brilla avec plus d’éclat et il dit: « Voici que vient le chœur des Apôtres ». Puis sa face s’illumina, et il semblait parler avec un personnage invisible. Les Pères lui ayant demandé quel était son interlocuteur, il repondit: « Voici que les auges viennent me prendre, et je les supplie de me laisser faire un peu pénitence ». Les anciens répliquèrent: « Mais tu n’as plus besoin de faire pénitence, Père ». Il répondit alors en pleurant: « En vérité je n’ai pas même conscience d’en être au commencement ». Les Pères s’émerveillèrent d’une telle humilité et comprirent qu’il avait atteint la perfection. Son visage devint alors subitement plus brillant que le soleil, et tous les assistants furent remplis de crainte. L’ancien murmura: « Regardez, le Seigneur vient et Il dit :“’Apportez-moi le vase du désert’’ ». A ces mots, saint Sisoès remit son âme entre les mains de Dieu. Il y eut comme un éclair fulgurant et tout l’endroit fut rempli de bonne odeur. (†vers 429).

 

* Cet épisode n’est pas rapporté dans les Apophtegmes, mais fait l’objet de la représentation du saint, qui est devenue le thème classique du ’’souvenir de la mort’’ dans le programme iconographique des monastères.

 

Troparion t.1

 

Le désert fut ta cité, dans la chair tu fus un ange, * tes miracles te signalèrent, théophore Père Sisoès ; * par le jeûne, les veilles et l’oraison * tu as reçu les charismes du ciel * pour guérir les malades et les âmes des fidèles qui accourent vers toi. * Gloire à celui qui t’a donné ce pouvoir, * gloire à celui qui t’a couronné, * gloire à celui qui opère en tous, par tes prières, le salut.

 

Troparion t.5

 

Dès l’enfance ayant cultivé la meilleure des vies, * tu fus comblé des biens célestes qu’elle produit, * imitateur des Anges incorporels, vénérable Sisoès : * aussi, comme soleil resplendissant, * tu fis paraître au loin ta clarté * à l’heure de ton départ pour le ciel, * manifestant la gloire que t’a donnée le Seigneur * pour l’illumination de nos âmes.

 

Kondakion t.4

 

Sur terre tu as paru, vénérable Sisoès, * comme un ange de l’ascèse, illuminant * de tes miracles divins * l’âme des fidèles chaque jour, * c’est pourquoi nous te glorifions avec foi.

 

 

 

 
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