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6 juillet
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Godeleine de Gistel

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Godeleine (Godelieve) de Gistel

 

 

Née à Saint-Omer en Artois vers l'an 1049, de Hemfrid seigneur de Wierre-Effroy et de Ogine, qui formaient avec leurs deux autres filles Adèle et Godelieve une famille riche et noble, sainte Godelieve (ou Godeleine) était belle, de noire chevelure, habile au fuseau et à l'aiguille, sage, bonne et compatissante envers les pauvres. Malgré son désir de vie religieuse, son père se plia aux pressions du marié par l'entremise du comte de Flandre Beaudoin et du comte Eustache de Boulogne, elle dut épouser Bertholf, le seigneur de Ghistelles (Gistel), à l'âge de dix-huit ans.

Sa belle-mère la prit immédiatement en haine: « Que nous amenez-vous là ? Nous avons assez de corneilles dans notre pays, sans que vous alliez de si loin chercher celle-ci !... », la priva du nécessaire, puis l'enferma. Bertholf, grand et blond comme tous les normands, se joignit à la persécution de sa mère, qui disait à ses femmes de chambre: « Voyez la belle corneille que mon fils s'est choisie. Il a déshonoré notre maison. Honte et malédiction sur toi Bertolf, tu feras le tourment de ma vie, maudit sois-tu mille fois ! »

Godelieve s'enfuit pour rejoindre son père, possesseur de la baronnie de Longfort. Un tableau, peint pour la cathédrale de Boulogne, la représentera distribuant aux pauvres l'unique morceau de pain que sa marâtre lui avait donné pour nourriture en prison. Par souci de conscience, le père de Godelieve soumettra la séparation devant l'évêque de Tournai. Ce dernier exigera que les époux reprennent la vie commune. Godelieve retournera chez Bertholf qui la persécuta de nouveau, ainsi que sa mère.

Après un an, il feignit de se repentir de sa conduite en prétextant qu'une maladie s'était jetée sur lui. Il promit de vivre avec elle comme au premier jour. Godelieve étonnée mais confiante, s'habilla magnifiquement pour plaire à son mari. Cela dura huit jours. Puis Bertolf lui confia qu'il avait fait appel à une matrone pour le guérir de ses mauvais penchants et lui proposa d'être aussi introduite auprès d'elle. Le soir, il monta sur son cheval et partit vers Bruges afin de ne pas être soupçonné de complicité du crime qu'il avait ordonné. Godelieve qui avait passé la soirée dans la chapelle, rentra dans sa chambre et s'endormit. Peu de temps après, on frappa à sa porte pour l'avertir de ce que la femme dont Bertolf lui avait parlé était là et voulait la voir. Godelieve ouvre la porte et se dispose à s'habiller. « Non madame — dirent les scélérats — c'est en négligé et avec vos cheveux épars qu'elle veut vous voir. » Godelieve, vêtue de sa tunique s'empressa de descendre. A peine est-elle dans la cour que des hommes se lancent sur elle et l'étranglent avec une nappe longue et étroite. Godelieve ne poussa pas un seul cri. Elle perdit en même temps la voix, le souffle et la vie. Comme le sang lui sortait pas les yeux, la bouche et les narines, les bourreaux la jetèrent dans le puits de la cour, puis, après l'avoir lavée, la couchèrent dans son lit pour faire croire qu'elle était morte naturellement. Ceci se passa dans la nuit du 6 au 7 juillet 1070. Le matin, les domestiques trouvèrent le cadavre et remarquèrent les traces d'étouffement. Bertolf rentra dans la journée et feignit le désespoir. Sa mère fit de même. Mais ils ne trompèrent personne. Ce meurtre eut sans doute aussi un motif politique. Le comte de Flandres fera peu de cas de cet assassinat.

Le mari criminel sera bientôt tourmenté par sa conscience, et par la Providence: sa fille naquit aveugle. Sainte Godelieve l'ayant guérie, il se convertit, se croisa puis rejoignit les religieux de Bergues-Saint-Vinocq et se soumettra aux plus rudes austérités de la pénitence. Le corps de sainte Godelieve, levé le trois des calendes d'août 1088, sera retrouvé intact. En se séparant de sa famille, Godelieve déposera son fuseau en terre. Il jaillira une fontaine en cet endroit où une chapelle sera érigée. Elle attirera de nombreux pèlerins venus boire cette eau miraculeuse et implorer la puissante intercession de la sainte pour obtenir la guérison d'une fièvre qui sévissait alors dans le pays. Ses reliques furent élevées le 30 juillet 1084. Elle est représenté avec un linge tordu autour du cou, ou avec une corde, et un morceau de pain pour les pauvres. Depuis lors, un pèlerinage réunit chaque année, le dimanche qui suit le six juillet, jour de sa fête, des fidèles qui perpétuent la tradition. L'eau aurait aujourd'hui le pouvoir de guérir les maux d'yeux et de gorge. Son nom signifie aimée de Dieu.

 

Troparion t.1

 

Tu as supporté une vie de solitude * bien que tu fus parée de la couronne du mariage. * Tu as porté la croix du dédain * tu as souffert le martyre, * protège donc notre peuple ** et sauve nos âmes, * ô sainte Godeleine.

 

 

Kondakion t.6

 

Alors que mon mari m’a repoussée ; * Toi ne me rejette pas * ô Christ, mon époux bien-aimé * s’écriait sainte Godeleine. * Devant ton autel, je lui ai promis fidélité, * donne-moi la force de tenir ma promesse * car par amour pour Toi, mon Dieu et Seigneur, je ne veux pas l’abandonner. * Par amour pour Toi, je suis prête à boire le calice rempli de cette souffrance amère, * pour que Tu puisses me compter parmi les Vierges Sages, * qui ont pu entrer avec Toi dans le céleste palais de l’Epoux. * Aussi, prie pour nous, sainte Martyre, ** pour que nous soient ouvertes les Portes du Palais.

 

 

 

 
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