Serge de Radonège (*) (Reliques)

Les reliques de saint Serge furent découvertes le 5 juillet 1422, durant l’époque où saint Nikon (17 nov.) était higoumène. En 1408, quand Moscou et ses environs furent envahis par la horde Tatar d’Edigei, le monastère de la Trinité fut dévasté et incendié, et les moines guidés par saint Nikon se cachèrent dans les forêts. Ils sauvèrent les icônes, les vases sacrés, livres et autres objets saints reliés à la mémoire de saint Serge. Dans une vision la veille au soir de l’invasion des Tatars, saint Serge informa son disciple et successeur sur les tribulations à venir et lui prédit la consolation. Il dit que la vexation ne se prolongerait pas, mais que le monastère, renaissant de ses cendres, refleurirait et grandirait encore plus. Le métropolite Philarète écrit à ce sujet dans la Vie de saint Serge: « De la même manière qu’il sembla opportun au Christ de souffrir, et par la Croix et la mort, entrer dans la gloire de la Résurrection, ainsi en est-il pour chacun qui souhaite la bénédiction du Christ avec des jours de gloire, il lui faudra passer par sa propre croix et mort ».

Passant à travers le feu de sa propre purification, le monastère de la Trinité Vivificatrice ressuscité pour longtemps, et saint Serge lui-même se leva, de sorte que ses saintes reliques purent y reposes à jamais.

Avant le début de la construction du nouveau temple au Nom de la Trinité Créatrice de Vie, sur le lieu de la précédente église en bois (qui avait été consacrée le 25 septembre 1412), saint Serge apparut à un certain pieu laïc, et le pria d’informer l’higoumène et les frères: « Pourquoi me laissez-vous si longtemps dans la tombe, couverte de terre et gorgée d’eau, gênant mon corps ? ». Durant la construction de la cathédrale, quand ils creusèrent les fossés pour les fondations, les reliques incorrompues de saint Serge furent découvertes et remontées. Tout le monde fut surpris que non seulement son corps, mais aussi ses vêtements étaient intacts, bien que la tombe fut pleine d’eau. Au milieu d’une importante foule de dévots et du clergé, en présence du fils de Dimitrios Donskoi, le prince de Zvenigorod Yurii Dimitrievich (‡ 1425), les saintes reliques furent levées du sol et temporairement placées dans l’église en bois de la Trinité (sur l’emplacement de laquelle s’élève à présent l’église de la Descente du Saint-Esprit). Avec la consécration de la cathédrale en pierre dédiée à la Trinité, en 1426, les reliques y furent transférées, où elles demeurent.

La vie spirituelle de l’Eglise Russe converge de toute part vers le grand saint et thaumaturge de Radonège, et à travers toute la Russie Orthodoxe, le courant débordant de grâce, vivifiant, irradie du monastère de la Trinité qu’il fonda.

* Cf. sa mémoire principale au 25 septembre.

Troparion t.8

En ce jour de sont levées comme soleil étincelant * au sortir de la terre tes reliques sacrées, * trouvées intactes et comme fleurs embaumant ; * elles resplendissent d’une multitude de miracles, * font sourdre pour les fidèles toutes sortes de guérisons * réjouissant le troupeau choisi que tu as sagement rassemblé * et pour lequel en présence de la Trinité * tu intercèdes, afin que tous puissent te chanter : * Réjouis-toi, Père Serge aux divines pensées.

Kondakion t.8

En ton âme dès la jeunesse tu as reçu le Christ * et plus que tout désiras t’éloigner des mondaines vanités ; * courageusement tu habitas le désert, * où tu fis croître les fils de l’obéissance, les fruits de l’humilité ; * devenu la demeure de la sainte Trinité, * tu fis briller tes miracles sur tous les fidèles s’approchant de toi * et répandis sur tous en abondance les guérisons ; * vénérable Père Serge, prie le Christ notre Dieu * pour le salut de nos âmes.