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Germain de Paris

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Germain de Paris

 

 

Notre saint Père Germain naquit en 496 à Autun. Son père Eleuthère et sa mère Eusébie, étaient des personnes honorables et honorées. Sa mère, mue par une pudeur féminine, parce qu’elle avait conçu cet enfant trop peu avant un autre, désira le détruire avant l’accouchement. Elle prit une boisson abortive, mais comme elle n’arrivait pas à lui nuire par ce moyen, elle se couchait sur le ventre pour étouffer par son poids, celui que le poison n’avait pu endommager. La mère lutta contre l’enfant, l’enfant résistait du fond du ventre: c’était un combat entre la mère et ses propres entrailles. Or c’était la mère qui était endommagée, tandis que l’enfant n’en recevait aucun préjudice. Le fardeau résistait pour que la mère ne devint pas criminelle. Cela se passa de telle sorte que l’enfant fut gardé sain et sauf, sortit lui-même sans aucun dommage et rendit sa mère innocente. Cela le rendit admirable à la postérité et servit de témoignage assuré de sa sainteté future, puisque Dieu accomplissait ainsi en lui de telles merveilles avant même sa naissance au monde.

A l’issue de ses études, Germain se retira chez saint Scopilon, un de ses parents et mena avec lui, une vie agréable à Dieu, dans l’ascèse, la prière et les hymnes. A l’âge de quinze ans, il fut ordonné diacre par le bienheureux Agrippin. La bonne odeur de ses vertus s’étant répandue dans la région, l’évêque d’Autun l’ordonna prêtre trois ans plus tard, puis le successeur de ce dernier, le mit à la tête du fameux monastère de saint Symphorien. Son austérité et ses œuvres de bien le mettait parfois en opposition avec l’évêque, ce qui lui valut même, une fois, d’être jeté en prison sans raison. Germain n’y opposa aucune résistance, lui que les démons eux-mêmes proclamaient saint. La porte de la cellule s’ouvrit toute seule, mais le saint n’accepta de la franchir qu’après en avoir reçu l’ordre de l’évêque.

Vers 555, il fut convoqué à Paris par le roi Childebert et désigné pour être consacré évêque de la cité. Dans cette nouvelle charge, l’humble Germain ne changea rien à l’austérité de sa vie ni à son costume.

Jusqu’à la fin de ses jours, il resta moine et ascète, ajoutant à sa tension vers la perfection évangélique, le souci du salut de son peuple qu’il exhortait assidûment. Sa prédication était soutenue avec éclat par le don des miracles, que Dieu lui avait abondamment accordé. Il guérissait quantité d’infirmes et de malades par sa prière, et délivrait les possédés qu’il gardait plusieurs jours auprès de lui afin de prier pour eux.

Sa renommée de thaumaturge s’étant répandue au loin, on se servait de tout objet qu’il avait béni ou seulement touché, pour l’envoyer à ceux qui étaient éprouvés et, par la grâce de Dieu, ils étaient délivrés de leurs maux.

Inlassable dans l’aumône, Germain y consacrait l’essentiel des ressources de son Eglise, et lorsque ces dernières ne suffisaient pas, il avait recours au roi Childebert, qui lui portait une grande admiration depuis qu’il avait été guéri par le saint, d’une grave maladie.

La miséricorde de saint Germain s’étendait à tous, bons et méchants; et, quand il le pouvait, il faisait relâcher tous les prisonniers et libérait les esclaves de toutes nationalités.

En sa personne, les chrétiens de Paris croyaient voir revivre saint Denis, leur patron (cf. 9 oct.). Il encouragea le culte des saints locaux, et prenait un soin particulier de la beauté et de la dignité des offices liturgiques: on estime que nombre de particularités de la Liturgie des Gaules d’alors, furent probablement dues à son influence.

Grâce au soutien du souverain, il fonda un monastère, dédié à la Sainte-Croix et à Saint-Vincent, connu depuis sous le nom de Saint-Germain-des-Près. Il fit venir des moines de Saint-Symphorien, afin d’y faire observer leur règle, issue du monastère de Lérins. Parfait connaisseur de la tradition ecclésiastique, saint Germain veillait avec un soin vigilant sur la paix et l’unité de l’Eglise des Gaules. Il prit une part prépondérante au concile de Tours (567) et convoqua deux conciles à Paris (573).

Après la mort de Childebert (558), Paris devint la capitale du royaume uni de Clotaire, qui témoigna au saint évêque la même déférence que son frère, grâce à l’influence de sa femme, sainte Radegonde (cf. 13 août). Lorsque la reine décida de prendre le voile dans le monastère de la Sainte-Croix qu’elle avait fondé à Poitiers, saint Germain supplia le roi de ne pas faire obstacle à sa vocation, et il entretint avec elle par la suite des relations suivies de direction spirituelle.

A la fin du court règne de Clotaire (561), le royaume fut de nouveau divisé entre ses quatre fils: Caribert, Gontran, Sigebert et Chilpéric. Caribert, le roi de Paris, était un homme impie et dévoyé, il pillait les églises et avait épousé deux sœurs. Il méprisa l’excommunication prononcée par le Saint, mais, peu après, Dieu le frappa de mort, ainsi que l’une de ses épouses.

Saint Germain s’efforça, mais en vain, de réconcilier Brunehaut, femme de Sigebert, et Frédégonde, épouse de Chilpéric. Après l’assassinat de la sœur de Brunehaut, sous l’instigation de Frédégonde (575), Sigebert entra en guerre contre Chilpéric. Passant par Paris, il y rencontra le saint évêque, qui tenta de lui faire renoncer à son projet de vengeance et lui dit: « Si tu prépares une fosse pour ton frère, tu tomberas dedans ». Sigebert négligea ce conseil, et mourut assassiné.

Après avoir été, pendant de longues années, un artisan de paix et un pasteur exemplaire, saint Germain s’endormit dans le Seigneur, le 28 mai 576, et fut enterré dans l’église de son monastère parisien. Lors du grand incendie qui ravagea Paris en 585, il apparut pour libérer les prisonniers qui allèrent aussitôt se réfugier auprès de son tombeau. Par la suite, il resta un des saints les plus vénérés du peuple, tant à Paris et en Gaule, que dans tout le reste de l’Eglise latine.

 

Poème de saint Venance Fortunat (cf. 15 déc.)
sur Saint Germain de Paris


Pontife de l’Eglise de Paris, nul, comme toi, ô très aimé de Dieu, ne célèbre l’Office divin, modulant les poèmes du divin David !

Entouré des prêtres et des lévites, couronné de lys et de roses, tu avances et pénètres dans l’Eglise, majestueux comme un second Aaron. Ta ferveur l’emporte sur la splendeur de la pourpre et sur l’or de tes vêtements sacrés et de ta tiare. Afin de préserver tes brebis des loups ravisseurs, tu les rassembles sous ta houlette, dans le vrai bercail. Rassuré, le troupeau se blottit autour de toi. Il te suit avec amour et toi, scrutateur des divins Mystères, tu le guides dans le déroulement du rite sacré. Tu veux faire violence au ciel, appeler au secours les Anges aux étincelantes épées. Tiré des cordes du psaltérion, le chant s’élève en multiples modulations et s’épanouit en hymnes harmonieux et ordonnés.

Dès les premières lueurs de l’aube jusqu’au crépuscule, le peuple fidèle remplit le sanctuaire de ses chants angéliques: les flûtes des enfants adoucissent les rudes voix des vieillards. Sexes et âges s’unissent: clercs, peuple et enfants chantent. Cette modulation-ci monte suavement; celle-là, plus vive, ravit et emporte. Sous ta conduite qui les entraîne et les modère tour à tour, les soldats de cette armée exultent dans la liesse.

Toi, ô Moïse, tu étends largement tes bras et soutiens leur combat sacré.

 

Troparion t.7

 

Comme évêque de Paris, * tu demeuras le moine que tu étais, * chérissant la beauté de la liturgie * et développant le culte des saints ; * tes miracles te valurent la vénération * des petits comme des grands ; * c’est ainsi que tu exerças une heureuse influence sur les puissants, * fis libérer les esclaves et relâcher les prisonniers, * et dans l’Eglise des Gaules tu fis régner, * saint Germain, * au nom du Christ la concorde et la paix.

 

 

Kondakion t.8

 

Célébrons le père des pauvres, le trésor des indigents, * le maître de sagesse des rois et des puissants, * le fédérateur de l’Eglise des Gaules, l’anargyre guérisseur de toutes maladies * saint Germain, le fondateur de l’abbaye qui désormais porte son nom, * l’artisan de paix, le pasteur exemplaire de Paris, * car pour nos âmes il intercède auprès du Christ notre Dieu.

 

 

 

 
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