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13 mai
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Servais de Tongres et Maastricht

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Servais de Tongres et Maastricht

 

 

On ignore l’origine de saint Servais. Héribert, abbé de Lobbes, qui a écrit l’abrégé de sa vie, dit seulement qu’il était de grande naissance, qu’il fut élevé avec beaucoup de soin, et que sa conduite se sentit toujours de la noblesse et de la générosité de son sang.

Son zèle pour la foi parut principalement en trois conciles :

Le premier fut celui de Cologne (346), où il fit condamner et déposer l’évêque de la même ville, coupable de l’hérésie ses Ariens. Les termes dont usa saint Servais, en opinant dans le concile, sont si importants, qu’ils méritent bien d’être rapportés:  « Je sais certainement ce que ce faux évêque a enseigné; je n’en parle pas par ouï-dire, mais pour l’avoir entendu. Comme nos églises étaient voisines, je me suis opposé à sa fausse doctrine lorsqu’il niait la divinité de Jésus Christ. Je l’ai fait non seulement en particulier, mais aussi en public, en présence d’Athanase, évêque d’Alexandrie; et de plusieurs prêtres et diacres ; mon avis est qu’il ne peut être évêque des chrétiens, et que ceux qui auront des communications avec lui ne pourront porter le nom de chrétiens ».

Dans ces paroles, il parle de saint Athanase (cf.18 janv.) comme d’un fidèle témoin des blasphèmes de cet évêque, parce que ce saint patriarche, ayant été exilé à Trèves, depuis 336 jusqu’à 338, avait pu aisément l’entendre à Cologne ou en quelque autre lieu voisin.

Le second concile, où saint Servais fit éclater sa Foi et son zèle pour la vérité orthodoxe, fut celui de Sardique (347): on y confirma la consubstantialité du Verbe éternel avec son Père, que le concile de Nicée avait définie, et saint Athanase, le plus généreux défenseur de cette consubstantialité, y fut absous de toutes les calomnies que s Ariens avaient forgées contre lui.

Enfin, le troisième concile fut celui de Rimini (359), où saint Servais, assisté de saint Phoebade, évêque d’Agen, résista, avec un courage intrépide et une force merveilleuse, à la puissance et à la malice des ennemis de la foi, sans craindre ni l’exil, ni la faim et la soif, ni la prison, ni même la mort dont il était menacé.

Pendant que saint Servais, après le concile de Rimini, travaillait à maintenir la Foi orthodoxe dans son diocèse et à en bannir le vice, lui attire l’hérésie, Dieu lui fit connaître que les Huns, peuple barbare et cruel, entreraient bientôt dans les Gaules et que, parmi d’autres villes, ils saccageraient et détruiraient celle de Tongres (Province du Limbourg en Belgique). Cette révélation le remplit d’une extrême douleur; néanmoins, la prenant d’abord plutôt comme une menace qu’on pourrait détourner par les prières et par les larmes, que comme une prédication absolue et inévitable, il monta en chaire, exhorta son peuple à la pénitence, afin d’arracher les verger de la main du Tout-Puissant.

Il s’offrit lui-même en sacrifice pour ses enfants, et, par des austérités et des gémissements continuels, il tâcha de rendre Dieu propice à un peuple pour qui il avait la tendresse d’une mère. Mais voyant que le ciel était inflexible et que tous les soupirs ne l’attendrissaient pas, il résolut de faire un voyage à Rome pour intéresser plus efficacement les apôtres saint Pierre et saint Paul à la protection de sa ville.

Il y alla donc, et passa plusieurs jours en jeûne et en oraison auprès de leurs tombeaux. Il pria aussi pour la ville de Metz, parce que saint Auteur, qui en était évêque, et qui ne put pas l’accompagner dans ce voyage, l’avait conjuré, dans son passage par sa ville épiscopale, d’intercéder pour elle aussi bien que pour celle de Tongres.

Saint Pierre apparut à Servais et lui dit: « que l’arrêt irrévocable était donné contre le pays des Gaules; les Huns y descendraient et y saccageraient les villes et les provinces ; celle de Tongres serait enveloppée pour ses crimes dans cette inondation ; mais saint Etienne avait puissamment intercédé pour celle de Metz, dont Auteur était évêque, qu’on lui avait encore pardonné pour cette fois; pour lui, il ne verrait pas les maux dont son pays était menacé: il devait s’en retourner promptement, préparer les choses nécessaires à sa sépulture, se retirer à Maastricht et y attendre la volonté de Dieu ».

On dit que le prince des Apôtres lui donna aussi pour gage de son affection, et pour assurance de ce qui lui disait, une clé d’argent, faite de la main des Anges, qui a depuis opéré beaucoup de miracles. Mais il y a des auteurs qui croient que la clé que l’on appelle de saint Servais, lui fut donnée par le pape et que c’est une de ces clés où l’on mettait un peu de limaille des chaînes de saint Pierre, et que les papes donnaient par dévotion aux pèlerins illustres qui venaient à Rome. C’est une conjecture qui a quelque vraisemblance ; mais, n’étant appuyée de nulle preuve, elle ne peut être aussi forte que la tradition des églises de Maasticht et de Liège, qui porte que cette clé est un présent de saint Pierre.

En revenant de Rome, il tomba entre les mains des Huns qui ravageaient déjà l’Italie, ils le jetèrent dans une basse fosse, pendant qu’ils délibéraient entre eux sur ce qu’ils en feraient ; mais Dieu, qui n’abandonne jamais ses serviteurs et qui descend avec eux dans les cachots les plus obscurs, fit paraître au milieu de la nuit, dans cette prison, une si grande lumière, que ces barbares, étant épouvantés, se crurent trop heureux de délivrer leur prisonnier et de le mettre en liberté. Il en convertit même quelques-uns, parce qu’une splendeur merveilleuse qui parut sur son visage, et un aigle qui le couvrit d’une de ses ailes durant son sommeil et le rafraîchit du mouvement de l’autre, leur fit connaître que le Dieu qu’il adorait était le Maître et le souverain Seigneur de toutes choses.

Lorsqu’il fut en liberté,il se remit en chemin et traversa l’Italie et les montagnes de Savoie. Dans les Vosges, il fit sourdre miraculeusement une fontaine, dont il étancha sa soif, et qui servit à la guérison de plusieurs malades. Quand il arriva à Tongres, ses diocésains l’y reçurent avec une joie incroyable. Mais cette joie se changea bientôt en un torrent de larmes, lorsqu’il leur fit connaître l’arrêt irrévocable que Dieu avait porté contre eux. Leur douleur augmenta beaucoup lorsqu’il leur dit qu’il était obligé de les quitter et de passer en une autre ville pour y trouver la paix du tombeau. Mais quoique son cœur fût attendri par les pleurs de ses enfants, il ne put pas se dispenser d’obéir à l’ordre de Dieu.

Il sortit donc de Tongres, emportant avec lui ce qui était nécessaire pour sa sépulture. On dit qu’il emporta aussi les ossements sacrés de ses prédécesseurs et de quelques autres saints personnages, honorés d’un culte public dans son diocèse, afin qu’ils ne fussent pas exposés à la profanation des barbares, et que les diocésains qui se réfugieraient à Maastricht, après la ruine de Tongres, y trouvassent par leur moyen une longue et continuelle protection. Avant de partir, il avait guéri une partie des malades de la ville ; les autres furent réservés pour recevoir la santé après sa mort, par l’attouchement de son corps.

Il ne fut pas longtemps à Maastricht sans avoir l’effet de la prédication de saint Pierre.

 

 

 
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