Heer Jezus Christus, Zoon van God, ontferm U over mij, zondaar.
Kerk Pervijze
schild Broederschap Vladyko Joan schild
Kerk Yanama
Webwinkel   Sitemap | Vous êtes ici > Orthodoxalia > Saints du jour > 11 mai
11 mai
Vladyko Joan
Cyrille-Constantin et Méthode

Aussi cette journée:
Nicodème de Petch
Mocius


boxen

Cyrille-Constantin et Méthode

 

 

Ces nouveaux Apôtres étaient frères par le sang comme ils le furent dans l’apostolat. Ils contribuèrent tous deux à évangéliser les Slaves. Grecs de naissance, ils étaient nés à Thessalonique, dans la famille d’un officier byzantin qui comptait sept enfants.

Cyrille, le cadet, né en 827, avait une personnalité plus forte que celle de son frère, du moins dans leur jeunesse. Il ne s’appelait pas du reste Cyrille, mais Constantin. Cyrille est le nom qu’il prit en entrant en religion. Il avait un grand désir de s’instruire, et sa vie spirituelle se manifesta précocement par un rêve qu’il eût dès l’âge de sept ans. A quinze ans, grâce à Théoctiste le Confesseur (cf. 20 nov.) qui avait quelques liens avec sa famille, il fut envoyé à Constantinople pour recevoir une formation secondaire complète, littéraire, philosophique et mathématique. Pour son maître comme pour lui, la philosophie était la connaissance des choses divines et humaines, autant que l’homme peut approcher Dieu, pour apprendre à l’homme à se comporter à l’image de son Créateur. Le rêve de sept ans lui faisait voir des jeunes filles ravissantes parmi lesquelles il devait choisir son épouse, et finalement il désignait la plus belle, parée d’or et de perles, qui se nommait Sophie: la Sagesse. Ses proches l’avaient alors encouragé à suivre les avis de son père et de sa mère, et de toujours se guider sur la lumière qui vient de Dieu, car le commandement de la loi est lampe et lumière.

Devenu adulte et reconnu comme très instruit, il se vit offrir de hautes fonctions dans l’Etat, mais refusa. On lui proposa aussi un poste important dans l’Eglise où le patriarche de Constantinople, Ignace, le nomma son bibliothécaire. Mais le jeune homme n’aimait pas les honneurs, il se réfugia bientôt dans un monastère du Bosphore. Un peu plus tard, il dut accepter la charge et le titre de professeur de philosophie, et on le nomma ‘’le Philosophe’’. Quelque temps plus tard, il démissionna également, car il voulait quitter le monde, et il rejoignit son frère aîné, Méthode, qui s’était fait moine au mont Olympe de Bithynie.

Méthode, l’aîné, né en 815, est moins connu que son frère. Lui aussi avait cependant reçu une bonne instruction, particulièrement spécialisée dans le droit. Il fit d’abord carrière dans l’administration byzantine, et fut chargé d’une région habitée par les Slaves, aujourd’hui la Strouma. Mais il se démit un jour de sa fonction et se fit moine au mont Olympe. C’est dans ce monastère que son cadet Constantin le rejoignit et prit en religion le nom de Cyrille. On pense que Méthode était aussi le nom religieux de l’aîné. De toutes façons, c’est ainsi que les deux frères restèrent désignés dans la suite de leur vie et dans l’Histoire de l’Eglise: Cyrille & Méthode, et leur destin se confondit, sauf durant une brève période de séparation.

La première entreprise qui leur fut commune est leur mission chez les Khazars. Cette nation était située entre le Don et le Caucase, dans les régions russes. Depuis le règne de Justinien II, les Khazars étaient connus dans l’histoire byzantine, et ils restèrent en relation avec l’empire d’Orient. Ils jouèrent un rôle important dans la diplomatie byzantine en 860, quand les Russes de Kiev attaquèrent à l’improviste Constantinople. Repoussés, les agresseurs restaient une menace, et le gouverneur byzantin jugea plus habile d’entretenir de bonnes relations avec le chef des Khazars, et essaya de l’amener à un traité de paix. Une délégation fut alors envoyée vers lui, et elle comprenait notamment Cyrille et Méthode. On les avait choisis parce que les Khazars avaient une partie de leur population de religion judaïque, une autre de religion musulmane, et qu’il faudrait peut-être au cours de la négociation, défendre les chrétiens de ce pays et propager si possible la foi byzantine. Il fallait donc pour ces discussions un théologien compétent. Cyrille fut désigné, et il amena avec lui son frère Méthode. La délégation fit en cours de route, en Crimée à Cherson, non loin de Sébastopol, la découverte par miracle, des reliques de saint Clément (cf.24 nov.). Cela fit beaucoup de bruit. Clément, ancien évêque de Rome et troisième successeur de Pierre, aurait été martyrisé à Cherson. Ce fut Cyrille qui découvrit ce qui restait de son corps. Il emporta ces reliques, avec la permission des autorités religieuses, à Constantinople, puis dans son voyage en Moravie, et enfin à Rome. Il vénérait beaucoup saint Clément. Le traité d’alliance avec les Khazars fut conclu, après avoir été bien préparé par les membres de la délégation byzantine.

Rentré de cette mission, Cyrille rédigea un résumé des discussions qu’il avait eues au cours de celles-ci, avec les juifs et les musulmans. On en garde une traduction en vieux slave. Cyrille rédigea aussi une Histoire de la découverte de saint Clément, et un panégyrique (récit élogieux) de la vie de ce Saint. Il écrivit aussi des Commentaires de l’Ecriture, et la manière dont il les explique aux hérétiques en discutant avec eux.

Au retour du pays Khazar, les deux frères se séparèrent temporairement. Méthode revint à son monastère du mont Olympe, et Cyrille resta à Byzance, pour enseigner auprès de l’Eglise des Saints Apôtres. Mais leur tranquillité dura peu. En 862 ou début de 863, le prince morave Rastislav demanda des missionnaires byzantins pour son pays. Cyrille et Méthode furent de nouveau désignés. Ce fut surtout parce qu’ils connaissaient la langue slave, et que Méthode avait été administrateur d’un pays slave et en connaissait bien les mœurs. La Moravie était déjà chrétienne, ayant été évangélisée par des missionnaires bavarois. Mais le prince, voulant rejeter cette entreprise, chassa les missionnaires germaniques pour demander l’influence byzantine.

Cyrille traduisit les Ecritures en langue slave, et créa même un alphabet, dit Cyrillique, qui est encore employé en Russie. Il oeuvra aussi pour l’introduction de la langue dans la liturgie, appuyé par un pape, désapprouvé par un autre. Enfin, ils eurent gain de cause.

Au printemps 867, Cyrille et Méthode revinrent à Rome pour faire ordonner prêtres, des séminaristes moraves qu’il avaient préparés à revenir ensuite fonder un clergé local. Ils s’arrêtèrent chez le prince Kocel de Pannonie, pour enseigner les lettres slaves, puis parvinrent à Rome, où le nouveau pape Hadrien II les reçut avec joie, et fêta les reliques de saint Clément, que Cyrille lui ramenait. Il ordonna lui-même prêtre Méthode, qui ne l’était pas encore, et des disciples moraves. Cyrille, déjà prêtre depuis longtemps, demeura un an près de son frère, puis mourut là, à Rome, le 14 février 869, après avoir fait sa profession monastique sous le nom de Cyrille sous lequel il demeure connu. Il fit ses adieux à son frère, en disant notamment: « Nous étions un attelage labourant le même sillon…Je tombe sur la planche…Toi tu aimes beaucoup la Montagne (le couvent). Mais ne va pas, à cause de la Montagne, abandonner tout enseignement ». Cyrille fut enseveli à Rome, dans la basilique Saint-Clément, et des miracles s’accomplirent ensuite sur son tombeau.*

Méthode, sur l’ordre d’Hadrien II, fut chargé du diocèse nouvellement créé de Moravie et de Pannonie, après avoir été sacré évêque. Mais il y eut des troubles politiques, le prince Ratislav fut capturé, Méthode également. Il fut libéré deux ans et demi plus tard sur l’intervention du nouveau pape Jean VIII, mais ne put retrouver qu’une partie de son diocèse. Il put néanmoins, par la suite, participer au développement de l’Eglise slave en Moravie et achever l’œuvre littéraire de son frère, en traduisant presque tous les livres de l’Ancien Testament en slave. Il contribua aussi à l’établissement en ce pays, des principes chrétiens et du droit byzantin. Saint Méthode mourut en Moravie, le 6 avril 885.

L’œuvre des deux frères Egaux-aux-Apôtres, Cyrille et Méthode, ne laissa en cette terre aucune trace, mais, par l’intermédiaire de l’Eglise bulgare, elle devint la semence d’une riche tradition byzantino-slave, qui trouva son apogée dans la Russie de Kiev, à la suite de la conversion de saint Vladimir (cf. 15 juil.).

Tous deux sont fêtés ensemble le 11 mai.

 

* Les seules reliques de saint Cyrille, qui ont été sauvegardées, ont été offertes en 1976 par le pape Paul VI, à la ville de Thessalonique et reposent dans la nouvelle église consacrée aux deux saints.

 

Troparion t.4

 

Vous qui des Apôtres avez partagé le genre de vie * et des pays slaves vous êtes montrés les docteurs, * Cyrille et Méthode, sages-en-Dieu, * priez le Maître universel * d’affermir tous les peuples slaves dans la concorde et la vraie foi, * de faire du monde le don de la paix * et d’accorder à nos âmes le salut.

 

 

Kondakion t.4

 

Honorons ces deux saints illuminateurs * qui par leur traduction des Ecritures sacrées * ont fait jaillir la connaissance de Dieu * comme une source inépuisable jusqu’à ce jour, * Cyrille et Méthode que nous disons bienheureux, * puisque pour nos âmes ils intercèdent avec ferveur devant le trône du Très-Haut.

 

 

 

 
© copyright 2003 - Broederschap Aartsbisschop Joan - alle rechten voorbehouden